DICTATEURS ; Je m’adresse à vous. Vous ne m’entendrai certainement pas. Alors, je préfère, vous écrire pour vous faire par d’un sentiment ; quoique stupide, je le trouve assez osé pour le dévoiler une gente frauduleusement bâtie comme la vôtre. Cela vous fera rire, mais vous incommodera quelque peu. Le discours que j entretiens n’est pas assez protocolaire à votre gout ? Vous m’en direz tant. Je ne porterai point à votre audience, dictateurs, des considérations d’étique, philosophiques ou même religieuses. Je ne vous différai jamais sur ce que vous nous avez inculqué, enfant, dans mon école. Par contre je lèverai le ton en vous parlant de liberté, de démocratie, de paix et de justice. Et j’oserai... oui ... j’oserai vous pointer du doigt lorsqu’ on me demandera « Qui est l’humain le moins humain de tout les humains ? » J’avancerai des preuves. Des témoins y seront présents, sans doute, même si un grand nombre d’entre eux ne se fait plus compter parmi les vivants. Mes jours ne seront que printemps à coté de mes frères, face à votre violence. Face à votre indulgente force se tiendra ici et la bas quelques hommes faibles sans armes, pis encore, sans défense. Face à vos discours nous acclamerons des slogans plus courts et plus directs. Face à vos promesses douteuses et fâcheuses par la suite se dressera le vœu de réconciliation et la volonté du changement. Je tiendrai la main de celui qui ose se mettre devant le canon de votre fusil. Il ...