Expliquer et comprendre. Sur quelques connexions remarquables entre la théorie du texte, la théorie de l'action et la théorie de l'histoire - article ; n°25 ; vol.75, pg 126-147
Revue Philosophique de Louvain - Année 1977 - Volume 75 - Numéro 25 - Pages 126-147The A. seeks to question the established classical dichotomy between comprehension and explanation, said to refer to two irreducible modalities of being, by using the relationships which he perceives and picks out between three problems (that of the text, of action and of history) which he considers firstly for themselves and all three of which finally oblige one to question methodological dualism and find a dialectical solution for it: explanation and comprehension are the relative moments of one single process, that of interpretation. Comprehension envelops explanation while at the same time being analytically developed by it. The A. concludes this reflection on the epistemological division between natural sciences and humane sciences by showing that the kernel of the debate is ultimately found to be ontological, which does not, however, permit one to eliminate its epistemological moment. L'A. veut mettre en question la dichotomie désormais classique entre compréhension et explication, lesquelles renverraient à deux modalités d'être irréductibles, en s'aidant des rapports qu'il aperçoit et dégage entre trois problématiques (du texte, de l'action et de l'histoire) qu'il envisage d'abord pour elles-mêmes et qui toutes trois contraignent finalement a remettre en question le dualisme méthodologique et à lui trouver une solution dialectique: expliquer et comprendre sont les moments relatifs d'un seul et même processus, l'interprétation. La compréhension enveloppe l'explication tout en étant développée analytiquement par elle. L'A. conclut cette réflexion sur la coupure épistémologique entre sciences de la nature et sciences de l'homme en montrant que l'enjeu du débat se révèle finalement ontologique sans que l'on puisse toutefois faire l'économie de son moment épistémologique. 22 pages