Le pétrole en Extrême-Orient - article ; n°1 ; vol.34, pg 57-72
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Description

Politique étrangère - Année 1969 - Volume 34 - Numéro 1 - Pages 57-72
La consommation des produits pétroliers en Extrême-Orient est très inégale, mais tend à s'accroître : en moyenne de 14 % par an. La production est très inférieure à la demande. Les réserves terrestres connues se situent pour les 3/4 en Indonésie ; les plus grands espoirs sont les exploitations en mer, mais la recherche et la production y sont lentes et coûteuses. L'Extrême-Orient restera donc longtemps importateur. Il serait souhaitable que les pays de cette zone, étant donné cette situation, se groupent pour obtenir de meilleures conditions d'achat, et surtout pour mettre en commun leurs ressources dans des investissements d'utilisation.
16 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1969
Nombre de lectures 16
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Maurice Mainguy
Le pétrole en Extrême-Orient
In: Politique étrangère N°1 - 1969 - 34e année pp. 57-72.
Résumé
La consommation des produits pétroliers en Extrême-Orient est très inégale, mais tend à s'accroître : en moyenne de 14 % par
an.
La production est très inférieure à la demande. Les réserves terrestres connues se situent pour les 3/4 en Indonésie ; les plus
grands espoirs sont les exploitations en mer, mais la recherche et la production y sont lentes et coûteuses. L'Extrême-Orient
restera donc longtemps importateur.
Il serait souhaitable que les pays de cette zone, étant donné cette situation, se groupent pour obtenir de meilleures conditions
d'achat, et surtout pour mettre en commun leurs ressources dans des investissements d'utilisation.
Citer ce document / Cite this document :
Mainguy Maurice. Le pétrole en Extrême-Orient. In: Politique étrangère N°1 - 1969 - 34e année pp. 57-72.
doi : 10.3406/polit.1969.6050
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/polit_0032-342X_1969_num_34_1_6050LE PÉTROLE EN EXTRÊME-ORIENT
par Maurice M AIN GUY
La consommation des produits pétroliers en Extrême-Orient est
très inégale, mais tend à s'accroître : en moyenne de 14 % par
an.
La production est très inférieure à la demande. Les réserves
terrestres connues se situent pour les 3/4 en Indonésie ; les plus
grands espoirs sont les exploitations en mer, mais la recherche
et la production y sont lentes et coûteuses. L'Extrême-Orient restera
donc longtemps importateur.
Il serait souhaitable que les pays de cette zone, étant donné
cette situation, se groupent pour obtenir de meilleures conditions
d'achat, et surtout pour mettre en commun leurs ressources dans
des investissements d'utilisation.
C'est en Extrême-Orient que l'on trouve les régions les plus
peuplées du monde. Mais un grand nombre d'obstacles, qui ne
sont pas toujours ceux du sous-développement, s'opposent à ce
que cette zone soit à l'heure actuelle un marché très important
pour le pétrole, pour le gaz naturel ou les produits dérivés du
gaz naturel. Un seul pays, le Japon, y a surmonté ces obstacles
et assume la consommation massive de produits pétroliers. Cela
représente pour lui un atout de développement, compte tenu du
bas prix du pétrole et de ses dérivés. Mais il semble, on doit le
souligner, que ce prix montera, ou se stabilisera si les masses
humaines d'Extrême-Orient deviennent des clients importants.
Eventualité assez peu probable.
Le Japon a pu créer des structures d'emploi des produits
pétroliers et, comme l'Europe occidentale, il est le pays qui a le
plus besoin de moyens de transport à bon marché. Il est en 58 MAINGUY
même temps un constructeur important de bateaux et de
super-tankers : les leçons que donne le Japon dans le domaine
pétrolier sont nombreuses. On a fait allusion aux structures
d'emploi des hydrocarbures, qui nécessitent des investissements
considérables, donc des capitaux. Le Japon, peu pourvu de
capitaux, utilise judicieusement l'aide étrangère et vit finan
cièrement en équilibre instable. D'autres pays tentent de suivre
l'exemple du Japon, notamment ses deux anciennes colonies, la
Corée et Formose, mais qui ne représentent dans l'absolu que
de modestes consommateurs. Par contre les deux masses humain
es, l'Inde et la Chine, sont des pays dont la consommation de
produits pétroliers présente un développement lent et douteux
pour le premier ; pour le second une consommation mal connue.
Je voudrais essayer de définir la région japonaise, surtout en
ce qui concerne la consommation des produits pétroliers, les
sources d'approvisionnement et les voies d'échanges, les efforts
de prospection et les chances de découvertes. Tenter enfin de
replacer la région dans son cadre général et le marché mondial,
si tant est qu'on puisse parler d'un marché mondial.
J'ai situé l'Extrême-Orient sur une carte en vue polaire ;
l'une des raisons pour ce faire est que la plupart des principaux
producteurs, et la quasi-totalité des actuels consommateurs
se trouvent dans l'hémisphère nord.
L'Extrême-Orient embrasse un peu ce que l'on veut y mettre.
Je déborderai ses limites, en y incluant toute l'Asie, à l'est de
l'Iran, y compris les Provinces Maritimes de l'U.R.S.S. A
l'ouest, il est flanqué de trois bassins pétroliers importants.
A l'est, il est baigné par l'Océan Pacifique, qui n'est traversé
que par de très faibles échanges pétroliers. Au nord-est, il est
au contact des régions arctiques de l'Amérique du nord, dont
l'intérêt pétrolier tend à s'affirmer, ce qui est une raison de plus
de présenter le pétrole mondial sur une carte en projection po
laire. Enfin, au sud et au sud-est, l'Australie et la Nouvelle-
Zélande représentent une partie du monde située à l'écart, riche
et vide.
Collaborant à la Commission Economique des Nations Unies PÉTROLE 59
pour l'Extrême-Orient (CEAEO, ou en anglais ECAFE), j'ai
tendance à appeler « Extrême-Orient » ce qui est la « zone
de l'ECAFE ». Cela conduit à ignorer la Chine continentale, la
Corée du Nord et le Viet-Nam du Nord ; d'autre part, à
inclure l'Iran, l'Australie et la Nouvelle-Zélande. Les chiffres
globaux concerneront la zone de l'ECAFE ( plus simplement
« la zone »). Dans certains cas, je tenterai de corriger et ne
parlerai que d'un Extrême-Orient « élargi ».
Consommation.
Du point de vue consommation, on peut dire que l'Extrême-
Orient se caractérise à la fois par un niveau de consommation
très bas, globalement et par tête d'habitant ; une croissance
très rapide, et une répartition très inégale des consommati
ons. Une étude récente du Département statistique
de l'ECAFE, fait apparaître, pour 1965, une consommation
globale d'énergie de 387 kg par tête (pour l'ensemble de la
zone), c'est-à-dire inclus l'Iran, l'Australie et la Nouvelle-
Zélande. Au total, la consommation de la zone représente en
viron 7,5 % de la du monde, alors que sa
population représente 30 % de la population mondiale.
La disparité des chiffres est très grande : quelques dizaines
de kilos et par tête en Afghanistan, ou au Népal ; et 4.796 kg
en Australie. La faible population de l'Australie et de la Nouv
elle-Zélande permet de penser que le chiffre moyen sera peu
modifié, si l'on n'en tient pas compte pour une estimation
d'ensemble ; la consommation de l'Iran est au voisinage du
chiffre moyen de la zone. On peut tenir pour peu significatifs
les chiffres élevés concernant des enclaves qui tirent une partie
de leur richesse du traitement du pétrole (Brunei, Singapour ;
à un moindre degré, Hong-Kong). Au-dessus de la moyenne ne
se trouvent que le Japon (1.785 kg), la Corée (748) et Formose
(650).
La répartition de cette demande d'énergie entre les diverses 60 MAINGUY
sources possibles est assez variable. L'énergie hydroélectrique a
une part assez faible dans la consommation totale d'énergie, de
même que certaines sources d'énergie, de caractère particulier,
comme l'énergie géothermique, tirée de la vapeur souterraine
naturelle. Cette source joue cependant un rôle non négligeable
en Nouvelle-Zélande, à Formose, au Japon. Elle est à l'étude en
Corée.
La plus grande diversité, de pays à pays, s'observe en ce
qui concerne les parts respectives de consommation énergétique
des combustibles solides et des combustibles fluides (pétrole et
gaz). Le Japon, la Corée et Formose exploitent un charbon,
relativement de médiocre qualité. Le Pakistan tire une part im
portante de ses ressources énergétiques de son gaz naturel.
Dans l'Occidental, il est très utilisé ; le gaz de Sui alimente les
industries et les consommations particulières de Karachi. Dans
l'Oriental, au contraire, le gaz, qui y est abondant, est peu
utilisé, faute d'infrastructure industrielle. Des raisons polit
iques évidentes ne permettent pas d'utiliser celui de l'Inde voi
sine. Enfin, certaines sources traditionnelles, tel le bois,
jouent un rôle qui n'est pas négligeable.
Il résulte de ces r

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