Publications de l'École française de Rome - Année 1987 - Volume 95 - Numéro 1 - Pages 195-218Cette brève communication sur un sujet immense s'efforce de faire le point sur le rôle de trois forces internationales dans la décolonisation de l'Afrique du Nord. Ont été choisies à dessein des organisations dont l'action a été le plus souvent mal appréciée du fait du zèle partisan des commentateurs. L'Organisation des Nations Unies est naturellement intervenue, mais ce forum impuissant, s'il put mettre en accusation la France, n'était pas en mesure de lui imposer une décision, d'ailleurs rarement acquise à la majorité requise. La ligue des États arabes trop occupée par les questions du Moyen-Orient ne fut pas plus efficace en dépit des légendes. Son soutien fut limité et déçut les Maghrébins. Quant à la confédération internationale des syndicats libres son rôle fut important pour aider sur le plan international les syndicats nationalistes tunisien (UGTT), marocain (UMT), voire algérin (UGTA). Mais il n'était pas au pouvoir d'une internationale ouvrière de faire céder la France. Le Maghreb doit avant tout son indépendance à la détermination et à l'action de ses patriotes, non à l'intervention d'organisations internationales. 24 pages Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.
Les forces internationales et la décolonisation de l'Afrique du Nord In: Les Internationales et le problème de la guerre au XXe siècle. Actes du colloque de Rome (22-24 novembre 1984). Rome : École Française de Rome, 1987. pp. 195-218. (Publications de l'École française de Rome, 95)
Résumé Cette brève communication sur un sujet immense s'efforce de faire le point sur le rôle de trois forces internationales dans la décolonisation de l'Afrique du Nord. Ont été choisies à dessein des organisations dont l'action a été le plus souvent mal appréciée du fait du zèle partisan des commentateurs. L'Organisation des Nations Unies est naturellement intervenue, mais ce forum impuissant, s'il put mettre en accusation la France, n'était pas en mesure de lui imposer une décision, d'ailleurs rarement acquise à la majorité requise. La ligue des États arabes trop occupée par les questions du Moyen-Orient ne fut pas plus efficace en dépit des légendes. Son soutien fut limité et déçut les Maghrébins. Quant à la confédération internationale des syndicats libres son rôle fut important pour aider sur le plan international les syndicats nationalistes tunisien (UGTT), marocain (UMT), voire algérin (UGTA). Mais il n'était pas au pouvoir d'une internationale ouvrière de faire céder la France. Le Maghreb doit avant tout son indépendance à la détermination et à l'action de ses patriotes, non à l'intervention d'organisations internationales.
Citer ce document / Cite this document : Ageron Charles-Robert. Les forces internationales et la décolonisation de l'Afrique du Nord. In: Les Internationales et le problème de la guerre au XXe siècle. Actes du colloque de Rome (22-24 novembre 1984). Rome : École Française de Rome, 1987. pp. 195-218. (Publications de l'École française de Rome, 95) http://www.persee.fr/web/ouvrages/home/prescript/article/efr_0000-0000_1987_act_95_1_2896