Vingt groupes industriels français et le redéploiement - article ; n°6 ; vol.51, pg 3-41
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Description

Économie & prévision - Année 1981 - Volume 51 - Numéro 6 - Pages 3-41
Vingt grands groupes industriels français et le redéploiement,
par Huges Bertrand, Cyrille Mansuy et Michel Norotte.
Les contraintes économiques qui pèsent d'un poids nouveau depuis 1974 ont exercé une influence certaine sur la stratégie des groupes industriels. La contraction relative des débouchés a ainsi stimulé, sinon provoqué, ce qu'il est convenu d'appeler le redéploiement de ces groupes industriels.
Ces derniers, après une période au cours de laquelle ils se sont formés et ont commencé à se diversifier, semblent désormais engagés dans une politique de restructuration en profondeur. Menée à partir d'éléments quantitatifs mais aussi qualitatifs (qui doivent être interprétés avec tous les risques que cela comporte), l'étude détaillée d'une vingtaine de groupes industriels français figurant parmi les plus puissants permet de mieux préciser les modalités de ce redéploiement : redéploiement sectoriel d'abord, les groupes se dégageant des positions jugées les plus solides afin de mieux concentrer leurs moyens pour renforcer et élargir leurs activités les plus rentables,
redéploiement géographique ensuite par un effort accru de pénétration et d'implantation à l'étranger, en particulier vers les pays développés, enfin, gestion plus serrée de leur main-d'œuvre face aux nombreux problèmes de «sureffectifs».
L'enjeu de ces « grandes manœuvres » est la survie dans chaque domaine d'activité d'un nombre limité de groupes industriels jouissant de positions productives et commerciales particulièrement solides à l'échelle mondiale.
Twenty Major French Corporations and Redeployment,
by Hugues Bertrand, Cyrille Mansuy and Michel Norotte.
Economic restrictions, which have become tighter since 1974, have had a definite influence on corporate strategy. The narrowing of prospects has thus stimulated, even provoked what can justifiably be called the redeployment of forces of these corporations.
These same corporations, after a period of formation and diversification, now seem preoccupied with general restructuration at all levels. As seen from both the quantitative and qualitative aspects (despite the inherent risks in any interpretation), the study of twenty of the most powerful French corporations affords a more accurate look at the means of redeployment.
First is redeployment of sectors, showing how the corporations gave up their most solid holdings in order to concentrate on consolidating and broadening their activity in the most profitable sectors. Second is geographic redeployment aimed at greater penetration and implantation in foreign countries, especially in the developed nations. Lastly, a more reasonable management of the labor force considering the numerous problems due to overstaffing. At stake in these great maneuvers: the survival of a limited number of corporations in each industrial sector capable of holding on to particularly solid production and trade activities at the international level.
39 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1981
Nombre de lectures 61
Langue Français
Poids de l'ouvrage 4 Mo

Extrait

Hugues Bertrand
Cyrille Mansuy
Michel Norotte
Vingt groupes industriels français et le redéploiement
In: Économie & prévision. Numéro 51, 1981-6. pp. 3-41.
Citer ce document / Cite this document :
Bertrand Hugues, Mansuy Cyrille, Norotte Michel. Vingt groupes industriels français et le redéploiement. In: Économie &
prévision. Numéro 51, 1981-6. pp. 3-41.
doi : 10.3406/ecop.1981.3171
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/ecop_0249-4744_1981_num_51_6_3171Résumé
Vingt grands groupes industriels français et le redéploiement,
par Huges Bertrand, Cyrille Mansuy et Michel Norotte.
Les contraintes économiques qui pèsent d'un poids nouveau depuis 1974 ont exercé une influence
certaine sur la stratégie des groupes industriels. La contraction relative des débouchés a ainsi stimulé,
sinon provoqué, ce qu'il est convenu d'appeler le redéploiement de ces groupes industriels.
Ces derniers, après une période au cours de laquelle ils se sont formés et ont commencé à se
diversifier, semblent désormais engagés dans une politique de restructuration en profondeur. Menée à
partir d'éléments quantitatifs mais aussi qualitatifs (qui doivent être interprétés avec tous les risques que
cela comporte), l'étude détaillée d'une vingtaine de groupes industriels français figurant parmi les plus
puissants permet de mieux préciser les modalités de ce redéploiement : redéploiement sectoriel
d'abord, les groupes se dégageant des positions jugées les plus solides afin de mieux concentrer leurs
moyens pour renforcer et élargir leurs activités les plus rentables,
redéploiement géographique ensuite par un effort accru de pénétration et d'implantation à l'étranger, en
particulier vers les pays développés, enfin, gestion plus serrée de leur main-d'œuvre face aux
nombreux problèmes de «sureffectifs».
L'enjeu de ces « grandes manœuvres » est la survie dans chaque domaine d'activité d'un nombre limité
de groupes industriels jouissant de positions productives et commerciales particulièrement solides à
l'échelle mondiale.
Abstract
Twenty Major French Corporations and Redeployment,
by Hugues Bertrand, Cyrille Mansuy and Michel Norotte.
Economic restrictions, which have become tighter since 1974, have had a definite influence on
corporate strategy. The narrowing of prospects has thus stimulated, even provoked what can justifiably
be called the redeployment of forces of these corporations.
These same corporations, after a period of formation and diversification, now seem preoccupied with
general restructuration at all levels. As seen from both the quantitative and qualitative aspects (despite
the inherent risks in any interpretation), the study of twenty of the most powerful French corporations
affords a more accurate look at the means of redeployment.
First is redeployment of sectors, showing how the corporations gave up their most solid holdings in
order to concentrate on consolidating and broadening their activity in the most profitable sectors.
Second is geographic redeployment aimed at greater penetration and implantation in foreign countries,
especially in the developed nations. Lastly, a more reasonable management of the labor force
considering the numerous problems due to overstaffing. At stake in these great maneuvers: the survival
of a limited number of corporations in each industrial sector capable of holding on to particularly solid
production and trade activities at the international level.Vingt groupes industriels français et le redéploiement
au chargé de Hugues la Bureau Direction de Bertrand,missionde l'industriede la prévision au de Cyrille chargé la Bureau Direction Mansuy,de missionde l'industriede la prévision administrateur Michel au de la Bureau Direction Norotte, de l'industrie Inséé de la prévision
Les groupes industriels sont des entités mal définies et fluctuantes dont l'étude, au moins en France,
est assez récente. Le Bureau de l'industrie œuvre sur ce sujet depuis plusieurs années. Il complète les
travaux détaillés et systématiques de V Inséé en coupe annuelle sur les seules entreprises françaises
des groupes industriels. Il inclut en effet leurs activités à l'étranger pour mieux apprécier leur compor
tement souvent offensif dans la concurrence internationale. Ses méthodes sont essentiellement fondées
sur des études descriptives et sur la compréhension de la politique des groupes à partir de quelques ra
tios classiques de l'analyse de la firme.
Au cours de ces investigations, un travail original présenté ici a pu être effectué. Il centre l'analyse sur
le redéploiement géographique et sectoriel ainsi que sur la gestion de l'emploi depuis 1973, de vingt
groupes industriels français (énergie exclue) parmi les plus importants qui se reconnaissent comme tels
et présentent des comptes consolidés. Leurs comportements ne sont peut-être pas représentatifs de
ceux des groupes informels puisqu'ils se différencient les uns des autres déjà sur un point précis. Cette
non-représentativité possible doit être signalée.
Un aspect important de la méthode employée est l'étude des rapports des présidents-directeurs géné
raux qui, en plus d'informations quantitatives, expliquent la politique qu'ils suivent. Ces déclarations
ont été analysées en s' assurant que la politique effectivement menée correspondait à la réalité lors
qu'un tel rapprochement pouvait être fait. Mais, dans bien des cas, telle affirmation, telle intention,
telle explication, si logiques paraissaient-elles, pourraient être mises en doute. Ces déclarations sont en
partie une défense du président-directeur général vis-à-vis de son conseil et des actionnaires. Ce res
ponsable a tout intérêt à donner une bonne image de sa gestion et de ses intentions en les montrant ra
tionnelles et adaptées à la situation. Le groupe dans son ensemble désire de même que cette image soit
flatteuse dans le public et réponde au goût du jour. Déplus, tout discours, si sincère soit-il, n'est que le
reflet de la réalité dans l'imaginaire de son auteur.
Pour les rédacteurs de l'article, ne pas employer de tels rapports c'était se condamner au silence dans
un domaine important de l'économie. Les employer, même avec recul et sans critique, c'était risquer le
reproche de prendre le dire pour l'être comme cela arrive aux meilleurs historiens contraints de ne pas
se limiter aux faits matériels (étudiés ici dans la seconde partie) et d'utiliser pour leur donner un sens,
les relations et explications des témoins.
Ainsi, l'article présente une synthèse illustrée par des exemples qui, à l'évidence, n'engage que ses
auteurs. Comme ils l'indiquent eux-mêmes très clairement, des définitions et une démarche plus rigou
reuses, des analyses plus précises -qui nécessiteraient d'ailleurs des travaux lourds à partir de don
nées internes aux groupes- seraient utiles pour mieux étayer certaines propositions.
Sous ces réserves et en se gardant de généralisations hâtives, cet article aura atteint son objectif s'il
contribue à l'approfondissement des débats et des réflexions sur ce thème important de la politique in
dustrielle. L'industrie française, sa configuration, son mode d'organisation et
de développement, ont été bouleversés au cours des quinze dernières
années par l'apparition ou l'extension rapide de vastes ensembles
regroupant de nombreuses entreprises industrielles, commerciales,
financières. Un réseau de liens financiers, souvent complexe permet
à une «société-mère» de détenir, directement ou indirectement, la
majorité du capital social de ces firmes, lui en donnant le «contrôle»
et lui permettant de constituer ainsi des ensembles coordonnés,
puissants et relativement mobiles. La place prise par ces entités
dans le fonctionnement de l'économie (emploi, investissement, re
cherche, échanges extérieurs, etc.) et plus particulièrement de l'i
ndustrie, est telle qu'il n'est pas pensable aujourd'hui d'élaborer une
politique industrielle, voire économique, qui ne tienne le plus grand
compte de leur existence, de leur situation, de leur stratégie. Il pa
raît, de ce fait, souhaitable d'essayer d'analyser et de comprendre
comment ont réagi les principaux groupes industriels français aux
difficultés éc

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