Relief, tectonique, érosion en Nouvelle-Zélande d après de récentes publications/ Landforms, tectonics and denudation in New Zealand, from recent publication - article ; n°1 ; vol.5, pg 73-84
13 pages
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Relief, tectonique, érosion en Nouvelle-Zélande d'après de récentes publications/ Landforms, tectonics and denudation in New Zealand, from recent publication - article ; n°1 ; vol.5, pg 73-84

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Géomorphologie : relief, processus, environnement - Année 1999 - Volume 5 - Numéro 1 - Pages 73-84
Résumé A partir de diverses publications, l'auteur présente quelques aspects de l'évolution géomorphologique de la Nouvelle-Zélande. Le dispositif topographique à toutes les échelles est étroitement contrôlé par la tectonique, dans un contexte de marge continentale active.
Abstract The author presents some aspects of New Zealand geomorphological development. Landforms and regional architecture have a strong tectonic control which is typical of an active margin.
12 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1999
Nombre de lectures 25
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Yvonne Battiau-Queney
Relief, tectonique, érosion en Nouvelle-Zélande d'après de
récentes publications/ Landforms, tectonics and denudation in
New Zealand, from recent publication
In: Géomorphologie : relief, processus, environnement. Avril 1999, vol. 5, n°1. pp. 73-84.
Résumé A partir de diverses publications, l'auteur présente quelques aspects de l'évolution géomorphologique de la Nouvelle-
Zélande. Le dispositif topographique à toutes les échelles est étroitement contrôlé par la tectonique, dans un contexte de marge
continentale active.
Abstract The author presents some aspects of New Zealand geomorphological development. Landforms and regional
architecture have a strong tectonic control which is typical of an active margin.
Citer ce document / Cite this document :
Battiau-Queney Yvonne. Relief, tectonique, érosion en Nouvelle-Zélande d'après de récentes publications/ Landforms, tectonics
and denudation in New Zealand, from recent publication. In: Géomorphologie : relief, processus, environnement. Avril 1999, vol.
5, n°1. pp. 73-84.
doi : 10.3406/morfo.1999.976
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/morfo_1266-5304_1999_num_5_1_976tectonique, érosion en Nouvelle-Zélande Relief,
d'après de récentes publications
Landforms, tectonics and denudation in New Zealand, from recent publication
Yvonne Battiau-Queney*
Résumé
A partir de diverses publications, l'auteur présente quelques aspects de l'évolution géomorphologique
de la Nouvelle-Zélande. Le dispositif topographique à toutes les échelles est étroitement contrôlé par la
tectonique, dans un contexte de marge continentale active.
Abstract
The author presents some aspects of New Zealand geomorphological development. Landforms and
regional architecture have a strong tectonic control which is typical of an active margin.
Si elle n'était pas aussi éloignée (24 heures de vol depuis Paris), la Nouvelle
Zélande devrait être une destination obligée de tout géomorphologue. Ses 271 000
km2, répartis entre 34 et 47° de latitude sud, offrent en effet un étonnant raccourci
d'une gamme variée de milieux bioclimatiques, depuis le Northland (extrême nord de
l'île Nord) apparenté au sub-tropical humide, jusqu'aux impressionnants glaciers des
Alpes du Sud et au magnifique relief glaciaire du Fiordland, dans l'île Sud. La variété
bioclimatique interfère avec celle de l'activité tectonique et géodynamique pour créer
des unités morphogéniques que différencient l'énergie du relief, l'ampleur de la sur-
rection, la nature plus ou moins cohérente des roches à l'affleurement et finalement les
processus et la vitesse d'érosion.
Quelques résultats importants des recherches menées ces trente dernières années
par les géomorphologues et géologues néo-zélandais ont été présentés, en 1982
d'abord, puis en 1992, dans un ouvrage collectif organisé en 8 chapitres traitant de
thèmes généraux, suivis de 15 chapitres d'analyse régionale (Soons & Selby, 1992).
"Landforms of New Zealand" qui fait toujours référence aujourd'hui (en attendant une
troisième édition ?), est très représentatif de la géomorphologie néo-zélandaise, assez
proche en cela de l'australienne : primauté de la recherche de terrain avec, a contrario,
une certaine méfiance vis à vis des théories, collaboration étroite entre géologues et
géomorphologues pour étudier les mécanismes géodynamiques et leurs conséquences
morphologiques, utilisation de nouvelles techniques d'investigation, telles que l'ana
lyse des traces de fission.
Cet article utilise largement les données contenues dans l'ouvrage de Soons et
Selby, complétées par des observations personnelles réalisées sur place et divers
articles récents. L'un des intérêts majeurs de la Nouvelle-Zélande, outre la somptuos
ité des paysages, est d'offrir au géomorphologue un terrain de choix pour étudier les
* Université des Sciences et Technologies de Lille, 59655 Villeneuve d'Ascq Cedex.
Géomorphologie : relief, processus, environnement, 1999, n° 1, p. 73-84 Yvonne Battiau-Queney 74
rapports entre l'érosion, la tectonique et le climat. On sait que des taux moyens de
denudation de plusieurs mm par an ont été attribués à certaines régions néozélan-
daises, alors qu'à 2 000 km de là, dans le sud-est de l'Australie (New South Wales
méridionales), une région de moyenne montagne paraît complètement figée depuis
le début du Cénozoïque (Young & Wray, 1999), avec des taux de denudation de 2 à
5 mm par millier d'années. Ces terres lointaines sont donc d'un grand intérêt pour
tous ceux qui s'intéressent aux problèmes d'évolution morphologique à moyen et
long terme.
Certaines régions, comme le Northland ou de vastes secteurs de l'île Sud acces
sibles par hélicoptère uniquement, sont loin d'avoir livré tous leurs secrets.
Néanmoins, on dispose aujourd'hui de suffisamment de données pour bien com
prendre la genèse du dispositif régional des deux grandes îles et celle de la plupart des
formes d'échelle moyenne et locale. Des secteurs comme ceux de Wellington (Eyles &
McConchie, chap. 17, in Soons & Selby, 1992) et du Wairarapa (sud de l'île Nord)
(Kamp, chap. 16, op. cité), de l'Hawke's Bay (côte est, île Nord) (Kamp, chap. 15) ou
encore d'Auckland (Ballance & Williams, chap. 9) et du Waikato (Selby & Lowe,
chap. 10) ont été intensément étudiés. La nouvelle carte géologique à 1 : 50 000 de
Wellington (Begg & Mazengarb, 1996), accompagnée d'un copieux mémoire, est éga
lement un document d'une grande richesse géomorphologique, qui mériterait d'être
largement diffusé en Europe, auprès des étudiants.
Le dispositif géodynamique et morphotectonique
Le relief néo-zélandais, qui culmine à 3764 m au mont Cook, dans l'île Sud et à
2797 m au mont Ruapehu, dans l'île nord, se forme et évolue sous nos yeux à un
rythme ultra-rapide, que partagent quelques rares régions du globe telle que la
Nouvelle Guinée ou Taïwan. Dans ce contexte, toute lecture géomorphologique du
paysage passe nécessairement par la prise en compte du contrôle structural. Le grand
géomorphologue néo-zélandais Charles Cotton (1926) l'avait fort bien compris. Ses
travaux ont fait autorité jusqu'à la fin des années 60 et sont encore utiles à bien des
égards, mais, en Nouvelle Zélande plus qu'ailleurs, la révolution des idées qui accom
pagna la naissance de la Tectonique des plaques a conduit à une réinterprétation du
relief et de son évolution fîni-cénozoïque. Il est donc normal que l'ouvrage de Soons
et Selby débute par deux chapitres présentant le dispositif géodynamique et morphot
ectonique de la Nouvelle-Zélande ("Tectonic Architecture of New Zealand" par Kamp
suivi de "The age and development of the New Zealand landscape" par Pillans, Pullar,
Selby et Soons).
La Nouvelle-Zélande est actuellement bordée (île Nord) ou traversée (île Sud) par
la limite entre les plaques Pacifique et Indo-Australienne qui convergent par subduc
tion au nord et à l'extrême sud, par collision ailleurs (fig. 1). Cette situation ne date
que d'une vingtaine de millions d'années. Jusqu'au Crétacé supérieur (vers 80 Ma), la
Nouvelle-Zélande constituait la bordure du Gondwana dont on retrouve des éléments
dans le substrat de l'île Sud (Thornton, 1997). Elle s'est détachée de l'Australie lors de
l'ouverture de la mer de Tasman entre 80 et 56 Ma. Elle était alors un micro-continent
bordé de marges passives sur ses deux façades océaniques. Ce n'est qu'au début du
Géomorphologie : relief, processus, environnement, 1999, n° 1, p. 73-84 tectonique, érosion en Nouvelle-Zélande 75 Relief,
170° 165°
Cap Reinga
35°
MER DE TASMAN
40°
40°
OCEAN PACIFIQUE
45°
200 400km
175 180° 185°
Fig. 1 - La Nouvelle-Zélande à la limite de deux plaques. La limite entre les plaques indo-australienne (au
nord-ouest) et pacifique (au sud-est) est indiquée par un fort trait noir souligné de chevrons quand il y a sub
duction et de flèches

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