Publications de l'École française de Rome - Année 1980 - Volume 44 - Numéro 1 - Pages 135-172Les « mauvaises coutumes » n'avaient fait l'objet d'aucune étude d'ensemble. L'investigation que nous avons menée à leur propos nous les ont fait percevoir comme un enjeu entre propriétaires ecclésiastiques et membres de l'aristocratie gouvernante, en raison de leurs implications avec l'immunité et la politique de la paix de Dieu. Surtout, elles nous sont apparues comme des formes légales d'imposition, liées à l'exercice des droits publics, et plus spécialement celui de l'ost dans le cadre de la paix de Dieu, auxquelles l'action persévérante des hommes d'Église, désireux d'en affranchir leurs terres, et les abus qu'elles ne manquaient pas d'engendrer, ont valu l'épithète de «mauvaises». Il va sans dire que cette étude n'est qu'une étape sur un itinéraire qui pourra mener vers une compréhension plus exacte de la politique ecclésiastique des IXe-XIe siècles, des pratiques fiscales en usage à cette époque, enfin de certains aspects, encore mal connus, de la paix de Dieu. 38 pages Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.