M.-F. Moos. Les Psaumes, prière des Chrétiens  ; n°1 ; vol.152, pg 98-99
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Revue de l'histoire des religions - Année 1957 - Volume 152 - Numéro 1 - Pages 98-99
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Publié le 01 janvier 1957
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Langue Français

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Jean Bottéro
M.-F. Moos. Les Psaumes, prière des Chrétiens
In: Revue de l'histoire des religions, tome 152 n°1, 1957. pp. 98-99.
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Bottéro Jean. M.-F. Moos. Les Psaumes, prière des Chrétiens. In: Revue de l'histoire des religions, tome 152 n°1, 1957. pp. 98-
99.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rhr_0035-1423_1957_num_152_1_872798 REVUE DE L'HISTOIRE DES RELIGIONS
ses inconvénients. Ayant cru pouvoir négliger l'histoire, l'auteur se
trouve entraîné sur la pente d'un lyrisme qui offre l'avantage apparent
des affirmations absolues et des effets littéraires, mais dont la rançon
fatale est la gratuité. Cette gratuité va jusqu'à contaminer l'emploi de
la langue française, car si l'auteur est ultra-conservateur en ce qui
concerne le texte hébreu des psaumes — pour l'appréciation duquel il
exclut toute critique — l'attitude est différente lorsqu'il s'agit de la
langue française. L'auteur ne s'en cache pas dans sa préface. Parlant
du style français qui convient, selon lui, à la traduction, il écrit : « Une
voie reste peut-être possible, que prépare depuis les dernières décades
l'éclatement des structures classiques de la langue française » (p. 30).
Ce genre de considération ne suffira pas plus qu'un examen strict de
l'hébreu à justifier des traductions telles que celle de Ps. 88, 17 « tes
épouvantes me fauchent ». Le verbe hébreu employé sert à exprimer
l'action d'anéantir et son sens propre pourrait bien être « réduire au
silence » ; il n'a aucun rapport avec le travail du moissonneur. Or
comme les vocables sémitiques comportent en général des références
très concrètes, la traduction « faucher » ne se justifierait que si ce sens
était attesté en hébreu ou, à la rigueur, dans une langue parente.
Remarque analogue dans le cas de Ps. 77, 10 traduit « ... (Dieu)
muselle-t-il ses miséricordes dans sa colère ? » Le lecteur non hébraï-
sant mais averti du caractère des langues sémitiques croira que cette
expression étrange indique le sens propre de l'hébreu, ce qui n'est
nullement le cas. D'une façon générale l'ouvrage de M. C. offre au
lecteur l'impression que la langue des Psaumes est pour nous limpide
jusqu'en ses plus fines nuances, alors que la vérité est bien différente
et qu'un poids imposant de travaux érudits nous rappelle le nombre
de nos ignorances et de nos incertitudes en la matière.
Il conviendrait de formuler des réserves analogues à propos de
certaines remarques de la préface : « L'alliance intime du sens et
du son en hébreu s'exprime en rythmes et résonances de la vision. »
S'agit-il des sons fixés par les massorètes au Moyen Age ou bien des
sons différents qu'atteste une série d'autres documents beaucoup
plus anciens en tête desquels se situent les textes de Qumran ? Ici
encore la matière dont parle l'auteur n'est pas celle des sources mais
celle qui résulte d'une transposition religieuse postérieure aux sources
et différente de ces dernières.
Jean Kœnig.
M. F. Moos. — Les Psaumes, prière des Chrétiens. Traduction
nouvelle des Psaumes et Cantiques, suivie de notes et d'un Lexique,
xxxii et 391 p., Paris, Editions ouvrières, 1956. — C'est ici avant tout
un ouvrage « de piété », une sorte de bréviaire du simple fidèle, centré
exclusivement sur les psaumes et les cantiques de la Bible. Mais s'il
mérite cependant d'être signalé dans la présente Revue, hors de toute
préoccupation liturgique ou pastorale, c'est pour le soin particulier NOTICES BIBLIOGRAPHIQUES 99
et, pourrait-on dire, inattendu, que l'auteur a manifestement mis à
établir sa traduction sur une étude personnelle attentive du texte
original, hébreu ou grec. Fidèle avant tout à ce texte, et n'usant que
le moins possible de ces corrections souvent fantaisistes ou virtuoses
et de ces a priori de métrique auxquels nous ont habitués tant de
traducteurs, pourtant fort sérieux, l'auteur semble bien avoir réussi
une véritable traduction « qui ne trahit pas ». On pourra, naturelle
ment, lui discuter tel ou tel point ; mais personne ne lui contestera
le mérite d'être arrivé — gageure si rarement tenue ! — à fonder un
livre de prières sur toute la science d'une traduction rigoureuse, à la
fois, et pleine d'intelligence.
J. Bottèro.
S. W. Baron. — Histoire d'Israël. Vie sociale et religieuse. Tome
Second : Les premiers siècles de l'ère chrétienne, Paris, Presses Uni
versitaires de France, 1957 ; in-16, p. 594-1320. — Avec ses index
embrassant aussi le volume précédent1, la seconde partie de l'œuvre
de M. Baron, consacrée à la période hellénistique, à la naissance du
christianisme et au Talmud, achève d'offrir un imposant tableau de
la formation du judaïsme rabbinique ; ses notes copieuses et bien
informées permettent au lecteur de se rendre compte de l'état des
questions traitées à la date de 1952. Il se trouve que les publications
de textes et les recherches faites depuis lors dans le domaine neuf des
« manuscrits de la Mer Morte » fassent apparaître ies chapitres IX
et X, sur la vie religieuse des deux siècles préchrétiens et la naissance
du christianisme, comme quelque peu dépassés. On regrettera peut-
être que le dessein arrêté de s'en tenir strictement au texte de l'or
iginal n'ait pas permis d'insérer dans la version française quelques
compléments ou du moins des références bibliographiques tendant à
mettre la documentation au point.
Nous avons dit en recensant le premier volume que le littéralisme
pratiqué par le traducteur, dont nous ne voudrions pas déprécier le
labeur immense, nous paraissait excessif. La lecture du présent volume
ne nous engage pas à réformer ce jugement. L'intégration des titres
anglais dans les phrases françaises continue à dérouter le lecteur
(par ex., p. 1143, lig. 2) ; il arrive qu'une coquille de l'original soit
religieusement reproduite (1208, n. 31 : Bôlklen pour Bôklen). Le
début de la note 31 à la page 1173 est trop littéralement calqué pour
être intelligible : il s'y agit de la rapidité d'adaptation du droit rabbi
nique aux modifications sociales. 1143 apu., Fars est le nom d'une
province. « Conveniently » ne signifie pas dans plusieurs passages
(comme 1145 et 1150) « convenablement », mais « commodément ».
« Officieusement » (1053, lig. 10) reflète le désarroi du traducteur
1) Cf. RHR, CL, p. 122.

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