Notes bibliographiques  ; n°73 ; vol.16, pg 557-582
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Revue d'histoire de l'Église de France - Année 1930 - Volume 16 - Numéro 73 - Pages 557-582
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Publié le 01 janvier 1930
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Notes bibliographiques
In: Revue d'histoire de l'Église de France. Tome 16. N°73, 1930. pp. 557-582.
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Notes bibliographiques. In: Revue d'histoire de l'Église de France. Tome 16. N°73, 1930. pp. 557-582.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rhef_0300-9505_1930_num_16_73_3705NOTES BIBLIOGRAPHIQUES
BIBLIOGRAPHIE ET TEXTES
Bibliographie alsacienne. Revue critique des Publications concer
nant l'Alsace : l'histoire, les lettres et les arts, la vie éco
nomique et sociale. Tome III : 1925-1927. (Publications de la
Faculté des lettres de l'Université de Strasbourg. Fascicule
hors série). Paris, Les Belles Lettres, 1928. In-8° de 36S pages.
Prix : 40 francs.
En parlant des deux premiers volumes de la Bibliographie alsa
cienne (Revue d'hist. de l'Eglise de France, oct. 1926, p. 477),
nous avons indiqué le but et l'étendue de cette revue, lesquels
d'ailleurs sont clairement énoncés dans le sous-titre. Le troisième
volume s'ouvre par une liste des « publications périodiques de
l'Alsace », liste qui complète ou rectifie celle donnée précédem
ment. Nous y remarquons entre autres douze « feuilles paroissial
es »i protestantes et seulement deux bulletins catholiques, alors
que le deuxième volume énumérait déjà huit ou neuf bulletins
protestants contre deux bulletins catholiques. Ce qui explique, au
moins en partie, cette disproportion énorme, c'est que chacune
des huit paroisses protestantes de Strasbourg a une feuille paroiss
iale propre, tandis que les paroisses catholiques ont des bulle
tins communs qui ne diffèrent que par l'en-tête et parfois par une
ou deux pages supplémentaires ; d'autres bulleiins paroissiaux ont
pu être omis parce qu'ils ne sont pas imprimés à Strasbourg.
A peu près dans chacun des huit chapitres de la première
partie concernant l'histoire, sont mentionnées des études plus ou
moins volumineuses et des articles de revues qui ne manquent pas
d'importance pour l'histoire religieuse de l'Alsace, comme les ou
vrages ou articles des chanoines Gass et Pfleger, de Médard Barth,
E. Collet, J.-B. Ellerbach, R. Friedel, Joseph Lévy, Christian
Pfister (sur sainte Odile, dans ses « Pages alsaciennes »), Fr.-X.
Martz, X. Pau'lus, etc. L'ouvrage d'E. Linckenheld sur les Stèles
funéraires en forme de maison chez les Médiomatriques et en
Gaule (Paris, 1927 ; une seconde édition, revue et augmentée pa
raîtra en 1930) est important pour nous faire connaître quelques-
unes des idées des Gaulois païens sur la vie d'outre-tombe ;% l'o
uvrage monumental de R. Forrer sur Strasbourg-Argentorate pré
historique, gallo-romain et mérovingien (Strasbourg, 1927, 480 fr.)
est avant tout archéologique et s'occupe de toutes les antiquités
découvertes jusqu'ici à Strasbourg ; étendant ses recherches jus- REVUE D'HISTOIRE DE L'ÉGLISE DE FRANCE 558
qu'aux temps mérovingiens, l'auteur parle aussi des rares monu
ments ou souvenirs chrétiens qu'on a pu déterrer (Bibliographie,
p. 74). Comme étude d'ensemble sur l'histoire ecclésiastique de
l'Alsace, on ne signale dans ce volume (p. 23-24) que l'ouvrage
d'A. Truttmann : Kirchengeschichte des Elsasses (Kehl, 1925,
461 p., 21e édition; la lre édition est de 1912); l'histoire religieuse
proprement dite, c'est-à-dire l'histoire des ordres et congrégations
établis en Alsace y est traitée avec abondance, tandis que d'autres
points non moins importants sont passés sous silence ou ne sont,,
pas assez développés.
A la fin du volume (p. 303 ss.), M. J. Delpech donne un aperçu
sur « le statut des églises en Alsace et Lorraine, les dépenses cul
tuelles et les traitements du personnel congréganiste enseignant,
sur l'enseignement du français dans les écoles primaires et le pro
blème du bilinguisme et sur ite régime de l'interconfessionnalité
dans les écoles. » Nous nous étonnons que l'auteur affirme (p. 307)
que la congrégation des Sœurs de la Providence de Ribeauvillé
« est quasi la seule vouée en Alsace et Lorraine à l'enseignement
primaire ». L'auteur semble avoir été induit en erreur par le
nom de « Sœurs de la Providence » donné à trois congrégations
entièrement différentes et qui pour cela ne sont désignées d'or
dinaire que par le nom de la maison-mère : nous ne croyons pas
que les Sœurs de Ribeauvillé aient des écoles primaires en Lor
raine ou plus exactement dans le département de la Moselle; ce
sont les Sœurs de la Providence dites de Peltre. et celles de Saint-
Jean-de-Bassel qui y dirigent un très grand nombre d'écoles pri
maires de jeunes filles; de plus celles de Bassel ont aussi un
assez grand nombre d'écoles de filles en Alsace.
G. Allemang.
Loup de Febrière. Correspondance éditée et traduite par Léon
Levillain. Tome I, 829-847. (Les classiques de l'histoire du
Moyen Age). Paris-, Champion, 1927. In-12 de xxn-259 pages.
Le recueil des lettres latines de Loup, abbé de Ferrière, est la
meilleure source à étudier pour pénétrer l'esprit de la Renais
sance ■carolingienne. Avec Eginhard, Loup est le représentant le
plus qualifié du renouveau de la culture classique et de l'huma
nisme à d'époque de Charles le Chauve. Aussi ses lettres mérit
aient-elles de venir prendre place dans la collection des classi
ques de l'histoire du Moyen Age. L'édition de M. Levillain est
précédée d'une introduction claire et précise sur la vie de l'auteur
et d'un» étude sur les manuscrits qui nous ont transmis son
recueil de lettres. Le texte, parfaitement établi et classé dans
l'ordre chronologique, est accompagné d'une excellente traduction
et de notes abondantes qui renseignent tant sur les nombreux
personnages contemporains mentionnés dans la correspondance, NOTES BIBLIOGRAPHIQUES 559
que sur les livres dont se nourrissait Loup de Ferrière et qui
forment une véritable encyclopédie de la littérature religieuse et
profane en honneur au ix" siècle.
L. Royer.
Victor Mortet et Paul Deschamps. Recueil de textes relatifs à
l'histoire de l'architecture et à la condition des architectes
en France au moyen âge. -Tome- II, xnc-xiiie siècles... (Collection
de textes pour servir à l'étude et à l'enseignement de l'histoire.
Fasc. 51). Paris, Picard, 1929. In-8° de xxxn-407 pages.
Cet important recueil!, consacré aux textes des xne et xnr* siè-
jcles relatifs à l'histoire de l'architecture en France, fait suite à
celui que Victor Mortet avait publié en 1911 pour la période
allant de Fan 1000 à l'an 1130. Victor Mortet l'avait commencé.
Sa mort survenue en 1914 laissait l'ouvrage inachevé. M. Paul
Deschamps, conservateur du Musée de sculpture comparée du
Trocadéro, vient de le terminer.
Comme le premier volume, celui-ci a pour but d'offrir aux
érudits « un ensemble de textes, difficilement accessibles pour
la plupart, empruntés à des genres littéraires et historiques
variés, et qui, par leur réunion, par les notes qui les accompag
nent, permettront aux archéologues, soit de reconstituer les él
éments de certaines œuvres disparues, soit de trouver à côté des
monuments eux-mêmes, les raisons qui les ont fait élever, res
taurer, transformer, et de voir plus clairement aussi le milieu où
vécurent les artistes auxquels la France doit tant d'admirables
créations ».
Ces documents judicieusement choisis sont empruntés, en effet
et c'est ce qui leur confère un si grand intérêt, à des sources
très diverses, sources narratives, diplomatiques, législatives, admin
istratives, épistolaires, épigraphiques, sources de caractère dog
matique, symbolique ou liturgique, comptes de travaux, chansons
de geste et textes littéraires en langue romane, traités philosophi
ques et didactiques. En les étudiant on peut se rendre compte
assez exactement des circonstances au milieu desquelles s'élevè
rent aux xne et xine siècles les édifices dont quelques-uns sont
parvenus jusqu'à nous. A côté des textes relatifs à l'architecture
militaire, aux travaux publics, à l'architecture privée, à la cons
truction » proprement dite, aux matériaux, aux contrats de tra
vail

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