À propos d un puits public à Érétrie - article ; n°2 ; vol.99, pg 789-799
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Description

Bulletin de correspondance hellénique - Année 1975 - Volume 99 - Numéro 2 - Pages 789-799
11 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1975
Nombre de lectures 22
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Paul Auberson
À propos d'un puits public à Érétrie
In: Bulletin de correspondance hellénique. Volume 99, livraison 2, 1975. pp. 789-799.
Citer ce document / Cite this document :
Auberson Paul. À propos d'un puits public à Érétrie. In: Bulletin de correspondance hellénique. Volume 99, livraison 2, 1975. pp.
789-799.
doi : 10.3406/bch.1975.4834
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bch_0007-4217_1975_num_99_2_4834A PROPOS D'UN PUITS PUBLIC A ÉRÉTRIE
Sa Sud dans pour quatre aux d'un son d'une de au terrassement forme fond insertion dimensions de La supposer le quatrième construction blocs mur la chronique de rectangulaire, porte la de et dans une fosse terrassement de proches bloc, Ouest, le la tour grafïites des archaïque2, auraient rivière mur dans les fouilles rectangulaire de qui dimensions un canalisée celles sur comprend Est, terrassement appartenu second du lors les entre du BCH1 parements du au vide avec importantes temps, les l'enceinte vie dégagement à a intérieur tours fournirent, une la siècle rendu porte et, extérieurs fosse Tl avant classique surtout, de compte et de centrale dans son T2 la J.-C. tour de massif la façade un à avec Cette trois l'enceinte deux ; présence premier les Sud supposée. construit, ses d'entre trois construction occidentale reprises de tours la classique de temps, blocs porte eux Mais scellements sa et de trouvés amenaient fosse les de des est la archaïque4 (fig. la deux découverte arguments incorporée intérieure ville, 1 presque sur et murs fin2)3. les au et
alement à conclure qu'il ne pouvait s'agir d'une tour, mais, plutôt, d'un puits monumental
rectangulaire avec une margelle à division médiane, comme l'avait justement proposé
Christiane Dunant lors de la découverte des premiers blocs6.
Avant d'examiner les différents problèmes qu'entraîne cette interprétation, il convient
de procéder à une description claire et, si possible, complète du monument.
L'ouvrage, inséré dans le mur de terrassement Est de la rivière canalisée, comporte un massif rectangulaire
de ca. 3,20 m x 2,85 m avec une fosse rectangulaire de ca. 1,90 m x 1,00 m (flg. 5) ; cette fosse qui se trouve,
sur la ligne de parement du mur de n'est pas au centre du massif, mais légèrement décalée et
suit une orientation un peu oblique par rapport au mur : un côté est plus large, 1,20 m, que les autres, ca. 0,70 m.
L'implantation de la construction est irrégulière : en effet, le côté large est fondé ca. 0,25 m plus bas
(1) BCH 97 (1973), p. 368; ЛСЯ 98 (1974), p. 691.
(2) Elle fut mise au jour par Gabriele Passardi, puis fouillée par Hans-Markus von Kaenel en 1972
et par Jean-Michel Gard en 9973. Les granites des blocs 1, 3 et 4 ont été étudiés par Christiane Dunant que je
remercie très vivement pour avoir bien voulu me fournir les notes et les fac-similés qui complètent les descrip
tions de ces blocs. Plans et photos sont de l'auteur; le relevé des blocs est dû à Carlo Steffen.
(3) Pour sa situation topographique, cf. P. Auberson-K. Schefold, Fiihrer durch Eretria (1972), flg. 34 ;
BCH 96 (1972), p. 760, flg. 399 ; K. Schefold, Antkunst 17 (1974), p. 71, flg. 2 ; BCH 98 (1974), p. 688, flg. 255
et p. 692, flg. 260.
(4) C. Krause, Das Weettor {Eretria 4, 1972) Plan 3, lettre О ; cf. aussi BCH 94 (1970), p. 1101, fig. 460,
lettre X ; P. Auberson-K. Schefold, supra n. 3, flg. 8, lettre X.
(5) BCH 97 (1973), p. 368 ; K. Schefold, supra n. 3, p. 73. 790 PAUL AUBERSON [BCH 99
que les autres (flg. 5, coupe) ; ceux-ci le sont à +6,90 m, ce qui correspond, à peu près, au niveau d'implan
tation du mur de terrassement. La largeur et la profondeur du côté donnant sur le canal assurent une meilleure
assise à l'ouvrage contre un éventuel gonflement des eaux de la rivière. Le côté large est fait de moellons
grossièrement taillés qui sont pourtant très ajustés ; hauteur conservée, ca. 0,80 m. Des moellons plus petits,
bloqués à l'aide de petites pierres, composent les trois autres côtés ; hauteur conservée sur le côté Est, ca.
1,60. Les quatre parements intérieurs forment un appareil de type polygonal rustique, mais cependant soigné.
Il présente plus d'une similitude avec celui du grand analemma de la porte archaïque* et, cela va de soi, avec
les murs de terrassement du canal (flg 1, 2)7. La fosse est creusée en pleine terre sur 7,50 m au moins (niveau
actuel de l'eau), depuis le côté Est du massif ( + 6,90 m). Les quatre blocs de la margelle furent retrouvés à
plus de 5,00 m de profondeur.
Description des blocs:
— Bloc 1 (flg. 6)8 : poros à grains fins. Longueur conservée, 1,22 m ; longueur restituée, 1,50 m ;
largeur du lit de pose, ca. 0,25 m ; largeur du lit supérieur, ca. 0,23 m ; hauteur, 0,47 m. La face extérieure
(grafflte) présente un fruit de ca. 0,02 m, ce qui explique la différence de largeur entre les lits inférieur et
supérieur. Une mortaise verticale de 0,015 m de profondeur, large de 0,23 m à 0,25 m, entame le bloc, d'un
côté, sur toute sa hauteur ; cette mortaise recevait donc un bloc perpendiculaire, comportant un fruit de
0,02 m sur sa face extérieure. L'extrémité du bloc se termine par une tête de 0,08 m, chanfreinée sur toutes
ses arêtes; l'arête extérieure du lit supérieur est aussi chanfreinée sur toute sa longueur, alors que l'arête
intérieure est parfaitement lisse et ne porte aucune trace d'usure provoquée par la friction de cordes.
La reconstitution du bloc est heureusement possible grâce à l'amorce conservée d'une seconde mortaise,
symétrique de la première, sur la face intérieure, à 0,88 m ; le parement visible était, par conséquent, de
0,88 m qui restaient entre les deux blocs transversaux s'emboîtant dans les mortaises. Le lit supérieur comporte
un scellement perpendiculaire en double T, en rapport avec la mortaise, mais qui n'est pas dans l'axe de
celle-ci, car sa barre longitudinale tombe à 0,09 m de l'arête intérieure de la mortaise. Dimensions : barre
longitudinale, 0, 11 m; barre transversale, 0,06 m; largeur, 0,015 m; profondeur de la barre longitudinale,
0,06 m ; profondeur de la barre 0,07 m. On doit donc reconstituer aussi un second scellement
symétrique du premier, en rapport avec la seconde mortaise. Le parement du petit côté et la mortaise portent
des traces de taille au ciseau plat ; les parements longitudinaux sont, en revanche, soigneusement dressés et
polis.
Grafflte sur le parement extérieur : ^' 'лу 1Д^/\^\|1ГНИ° • Le
frement en est très difficile et empêche toute interprétation. Les quelques lettres qui ont pu être reconnues ne
permettent pas d'y trouver un sens ; h. 1. : ±0,04 m.
— Bloc 2, 2 morceaux (flg. 6) : poros à grains fins. Longueur conservée, 1,44 m ; longueur restituée,
1,50 m ; largeur, 0,28 m ; hauteur au centre, ca. 0,54 m ; hauteur aux extrémités, 0,47 m. Deux mortaises
verticales de 0,015 m de profondeur, larges de 0,23 m à 0,25 m, entament symétriquement le bloc sur toute
sa hauteur et sur chaque face, à 0,88 m l'une de l'autre ; le parement visible de chaque face était, par conséquent,
de 0,88 m entre deux blocs perpendiculaires s'emboîtant, dans les mortaises, sur chaque face ; ceux-ci comport
aient aussi une face extérieure avec un fruit de ca. 0,02 m. L'extrémité conservée du bloc se termine par une
tête de ca. 0,08 m, chanfreinée sur toutes ses arêtes ; celles du lit supérieur sont lisses, sans trace d'usure. Deux
barres longitudinales de scellements perpendiculaires en double T traversent, de part en part, le lit supérieur ;
ces scellements sont en rapport de symétrie avec les mortaises, mais, comme sur le bloc 1, ils ne correspondent
pas à leur axe, car ils tombent à 0,09 m de leur arête intérieure. Dimensions : largeur des barres, 0,015 m ;
profondeur, 0,05 m. Les mortaises portent des séries régulières de coups de ciseau plat, alors que les parements
en conservent quelques traces malgré le polissage.
— Bloc 3, fragmentaire (flg. 7) : poros à grains fins. Longueur conservée, 0,42 m ; largeur du lit de
pose, ca. 0,25 m ; largeur du lit supérieur, 0,23 m ; hauteur, 0,47 m. La face extérieure (grafflte) présente un
fruit de ca. 0,02 m, ce qui explique la différence de largeur entre les lits inférieur et supérieur.. La partie
(6) G. Krause, supra n. 4, Taf. 30 et 114.
(7) BCH 97 (1973), p. 367, flg. 244.
(8)97 p. 367, flg. 247. .
À propos d'un puits public a érétrie 791 1975]
inférieure de la face extérieure reste sommairement taillée et comporte un la

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