Actes du parlement de Paris. Première série, de l an 1254 à l an 1328, tome Ier, 1254-1299, par Edgard Boutaric.  ; n°1 ; vol.25, pg 446-465
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Actes du parlement de Paris. Première série, de l'an 1254 à l'an 1328, tome Ier, 1254-1299, par Edgard Boutaric. ; n°1 ; vol.25, pg 446-465

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Bibliothèque de l'école des chartes - Année 1864 - Volume 25 - Numéro 1 - Pages 446-465
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Publié le 01 janvier 1864
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Langue Français
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Louis Doüet d'Arcq
Actes du parlement de Paris. Première série, de l'an 1254 à l'an
1328, tome Ier, 1254-1299, par Edgard Boutaric.
In: Bibliothèque de l'école des chartes. 1864, tome 25. pp. 446-465.
Citer ce document / Cite this document :
Doüet d'Arcq Louis. Actes du parlement de Paris. Première série, de l'an 1254 à l'an 1328, tome Ier, 1254-1299, par Edgard
Boutaric. In: Bibliothèque de l'école des chartes. 1864, tome 25. pp. 446-465.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bec_0373-6237_1864_num_25_1_445943446
BIBLIOGRAPHIE.
Actes du Parlement de Paris, par M. E. Boutaric, archiviste aux ar
chives de l'Empire. Première série. De, Van 1254 à Van 1328. Tome Ier,
1254-1299. — Paris, Henri Pion, 1863, in-4<>.
Ce volume, qui fait partie des inventaires et documents publiés par ordre
de l'Empereur, sous la direction de M. le comte de Laborde, directeur
général des archives de l'Empire, membre de l'Institut, contient quatre
choses : une préface de M. le directeur général; une notice sur les archives
du Parlement, de M. Griin, chef de la section législative et judiciaire des
archives de l'Empire; une analyse détaillée des pièces contenues dans les
Olim, par M. Boutaric ; et enfin la restitution de l'un de ces précieux
volumes que l'on croyait perdus, par M. Leopold Delisle, membre de
l'Institut.
On a beaucoup écrit sur les origines du Parlement ; on a été les chercher
jusque* dans ces champs de mars mérovingiens et ces champs de mai car-
lovingiens, qui n'en peuvent mais. D'autres ont été plus loin encore, et ils
ont découvert que parlement vient de parler; ce qui donnerait au Parlement
de Paris une assez haute antiquité. Au fond, il faut en revenir à Voltaire
qui, avec ce bon sens qui se retrouve toujours parmi tant d'autres qualités
plus brillantes de cet eminent esprit, a fait bonne justice de ces ambitieuses,
disons mieux, de ces fabuleuses origines. Pour lui^ le Parlement naît au
moment où les barons, qui avaient formé presque à eux seuls jusqu'alors
le conseil du Roi, se voient obligés, par suite de la multiplicité et de la
complication des affaires, d'appeler à leur aide des clercs et des lettrés,
et c'est à cette opinion que s'est rattaché avec toute raison l'auteur
de la belle préface mise en tête du volume que nous annonçons. Main
tenant, si, laissant de côté la question des origines du Parlement, nous
nous attachons à ses actes, ici, encore, se présentent des difficultés.
Jusqu'à nos jours on avait regardé les registres des Olim comme ouvrant
l'immense série des actes du Parlement. Mais l'authenticité judiciaire
de ces registres ayant été attaquée avec talent et avec des raisons plau
sibles, il faudrait, pour avoir les actes vraiment authentiques du Parle
ment, commencer plus bas. C'est à quoi M. Boutaric n'a pu se résoudre.
Loin de là, il a su retrouver des actes du Parlement remontant jusqu'à
l'année 1180. Il est vrai qu'il a été obligé d'aller les chercher dans le Trésor
des chartes, et non dans les registres mêmes de la cour souveraine de
justice. Quoi qu'il en soit, au reste, de ces difficultés, auxquelles nous n'avons
pas le dessein de nous arrêter, nous nous en tiendrons à la réalité et au fait
matériel: c'est que les registres du Parlement commencent en 1254, et
qu'ils ne finissent qu'avec lui, c'est-à-dire le 15 octobre 1790; en d'autres
termes, qu'ils embrassent près de cinq siècles et demi. Un tel laps de temps 447
devait produire et a produit des archives immenses, archives jusqu'à présent
bien peu connues , mais qui vont l'être grâce à l'apparition du livre dont
nous parlons, apparition que nous saluerons comme l'aurore d'un grand
jour qui se fera sur l'un des horizons très-imporlants de l'histoire.
Ce premier volume des Actes du Parlement de Paris s'ouvre par une
préface remarquable de M. le directeur général des archives. Après avoir dit
quelques mots pleins de justesse sur les origines du Parlement, il entre
dans son histoire, le suit pas à pas dans sa marche, prend une à une chacune
de ses nombreuses et importantes attributions, et, par une foule d'aperçus
neufs et piquants, jette çà et là de vives clartés sur la constitution, l'esprit
et les fortunes diverses de ce grand corps. Dans la multitude de détails
qu'il est obligé d'aborder, jamais sa plume, toujours élégante et facile, ne
l'a si bien servi. Les transitions sont heureuses, celle-ci par exemple, où il
s'agit du droit de grâce : «II est agréable de pouvoir terminer la série du
criminel en parlant du droit de grâce. Cette heureuse prérogative de la
royauté n'a pas cessé d'être exercée par elle, et les lettres patentes, dites
de rémission ou d'abolition, d'être portées au Parlement pour l'enregistr
ement. Il les examine toutes attentivement, en accepte le plus grand nombre,
les rejette quelquefois, et les modifie souvent. Tous ceux qui ont étudié ces
actes royaux, tant au Parlement qu'au Trésor des chartes et dans d'autres
fonds où ils se rencontrent isolément, savent qu'il n'est pas de mine plus
riche en révélations curieuses et dont on puisse plus facilement extraire le
tableau des mœurs du moyen âge et un lexique entièrement neuf de la
langue parlée du treizième siècle au seizième. Ajoutons qu'excepté Carpen-
tier, qui en a tiré le meilleur de ses additions au Glossaire de Du Cange,
personne n'en a fait usage, et on trouvera ces lettres de grâce indiquées
dans nos tables.» (Préface, p. XIX.) Citons encore : «De ces matières si
diverses, toutes débattues sinon avec supériorité, au moins avec attention,
passons à d'autres qui ne devaient se ranger qu'indirectement dans la com
pétence du Parlement. Ainsi la guerre. Ah! s'Use fût agi de la petite guerre
de chicane et d'opposition, il y était passé maître, mais la grande
ne pouvait être son fait. 11 s'y trouve mêlé cependant par les concessions
de marque et représailles qu'il enregistre après avoir examiné s'il y a lieu
de les accorder, et par leur révocation qu'il prononce; ce n'étaient pas des
déclarations de guerre, ni des assurances de paix, c'en était le prélude, et
on conçoit qu'avec la possibilité, au moyen de tables exactes, de relever
tous ces indices d'hostilités et de rapprochements préalables, depuis le
treizième siècle, on puisse en déduire des conséquences historiques nouv
elles.» (Préface p. XLIX.) Mais c'est surtout quand il s'agit du rôle poli
tique du Parlement, que M. de Laborde se meut le plus à l'aise. On sent,
à ce qu'il nous en dit, qu'à côté de l'homme de lettres il y a l'homme qui
a été mêlé aux affaires du pays. On remarque, dans les pages auxquelles
nous faisons allusion, un coup d'œil qui va plus loin qu'on ne pourrait le
faire avec les seules études du cabinet. Nous n'entrerons pas plus avant 448
dans l'étude de ce morceau important, si bien placé en tête du livre qui
paraît sous ses auspices. Nos éloges pourraient paraître suspects. Il nous
sera pourtant permis de dire que nous voyons dans cette excellente préface
de M. de Laborde le meilleur programme d'un beau livre à faire, l'histoire
du Parlement de Paris.
Après l'historique du Parlement, il jestait à parler de ses archives, longue
et importante tâche, devant laquelle M. Grûn, chef delà section législative
et judiciaire, n'a pas reculé, et dont il s'est acquitté avec honneur. Son
travail, intitulé Notice sur les archives du Parlement de Paris, peut
passer pour un livre, tant par son étendue, car sa notice ne renferme pas
moins de 386 pages in-4°, que par sa valeur propre. Il en donne lui-même
la mesure, parce passage: «Ce travail, dans son ensemble, est entièrement
nouveau. Pour l'accomplir, on n'a reculé devant aucun détail, quelque
minutieux qu'il parût. Cela a semblé de mise dans une matière aussi spé
ciale et aussi peu explorée. Après tout, un petit fait ne peut-il pas quelquef
ois ouvrir une large perspective, comme une simple étincelle produire de
grandes clartés? (Notice, p. I.) » M. Grima divisé sa notice en vingt-six cha

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