Chronique - article ; n°1 ; vol.24, pg 307-322
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Description

Bulletin de l'Ecole française d'Extrême-Orient - Année 1924 - Volume 24 - Numéro 1 - Pages 307-322
16 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1924
Nombre de lectures 12
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

Chronique
In: Bulletin de l'Ecole française d'Extrême-Orient. Tome 24, 1924. pp. 307-322.
Citer ce document / Cite this document :
Chronique. In: Bulletin de l'Ecole française d'Extrême-Orient. Tome 24, 1924. pp. 307-322.
doi : 10.3406/befeo.1924.3006
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/befeo_0336-1519_1924_num_24_1_3006CHRONIQUE
Indochine française.
Ecole française d'Extrême-Orient. — M. L. Finot, Directeur de l'Ecole,
à son retour du Siam, le 6 janvier 1924, s'est rendu à Aňkor pour y poursuivre ses
recherches d'épigraphie et d'iconographie. Il a notamment étudié les inscriptions de
Bantây Srëi, qui ont permis de déterminer l'âge des différentes parties du monument.
A son passage à Phnom Péň, il a réglé avec l'administration du Protectorat quelques
questions relatives aux cours et aux publications futures de l'Ecole de Pâli. Rentré à
Hanoi, par la voie de terre, le 19 février, il s'est occupé de dresser le plan d'une
nouvelle série de publications rendue nécessaire parle rapide progrès des recherches
archéologiques ; un traité a été conclu à cet effet avec l'éditeur Vanoest de Paris et
approuvé par le Gouverneur Général. Il a d'autre part pris toutes les dispositions
utiles pour l'édition d'un recueil de mémoires écrits par les membres et les collabora
teurs de l'Ecole à l'occasion du 25e anniversaire de l'institution, et qui portera le titre
d'Etudes asiatiques. Il a lui-même contribué à ce recueil par un article sur le cuite
de Lokeçvara dans l'Indochine ancienne.
— M. H. Parmentier, Chef du Service archéologique, parti à la fin de l'année
précédente pour une inspection des travaux d'Ankor, a profité de cette occasion pour
aller examiner avec M. H. Marchai, conservateur, l'état des ponts khmèrs qui
jalonnent l'antique route qu'emprunte la voie nouvelle de Phnom Péň à Siemrâp.
Cette inspection a malheureusement confirmé les observations faites précédemment
(BEFEO, XXIII, 54.1) sur les errements suivis par le Service des Travaux publics du
Cambodge dans la construction de cette route. En dépit de l'accord conclu entre ce
Service et l'Ecole française, plusieurs ponts marqués comme devant rester intacts ont
été soit complètement détruits, soit noyés dans le remblai de la route, au grand
détriment d'un ensemble archéologique des plus intéressants et dont la conservation
presque entière n'était nullement inconciliable avec un tracé rationnel de la nouvelle
voie de communication. A la fin de l'année, M. Parmentier dut aller constater les
dégradations commises au temple de Bantày Srëi par une bande de pilleurs de ruines,
qui avaient tenté ce coup de main sous le couvert d'une mission officielle et qui venaient
d'être mis avec leur butin à la disposition de la justice. 11 effectua en outre quelques
fouilles rapides au Bayon et à Aňkor Vat pour rechercher les éléments disparus dans
les remaniements postérieurs ; il put ainsi rendre au jour un curieux fronton du
premier Bayon, qui avait été en partie caché par l'établissement de la terrasse supé
rieure, et retrouver le vieil escalier d'axe du temple central.
Il se rendit ensuite de nouveau à Bantây Srëi le 17 janvier 1924 pour y pratiquer
une expertise demandée par le juge d'instruction de Phnom Péň sur la nature et - - Зо8
l'étendue exacte des dommages infligés au monument. Puis il effectua le dégagement
complet des parties principales, décidé par le Directeur de l'Ecole dans sa visite du
20-21 janvier, travail important qui dura jusqu'au 14 février. Le monument, d'une
sculpture très remarquable et qui apporte d'intéressantes données nouvelles à la
connaissance de l'art khmèr, a livré toute une série d'inscriptions nouvelles et semble
fournir un curieux exemple d'une recherche d'archaïsme, fait connu au Campa, mais
encore insoupçonné au Cambodge. Le Chef du Service archéologique fut secondé
dans ses opérations par M. Goloubew, qui se chargea, avec sa maîtrise ordinaire, de
l'importante documentation photographique nécessitée par la haute valeur d'art de
ce minuscule ensemble.
Puis M. Parmentier vint reprendre à Aňkor la suite de son étude du Bayon, com
mencée déjà depuis de longues années pour accompagner les remarquables relevés
de J. Commaille et qu'il put cette fois mener à bonne fin. Du 7 au j 3 mars, il visita
avec M. Goloubew les monuments et les carrières anciennes du Phnom Kulên, tour
née qui amena la découverte d'un petit temple nouveau d'art classique, le Pr. Krol
Româh, près d'une belle cascade, et celle d'un groupe d'animaux taillés dans les
rochers verticaux qui dentèlent l'arête du plateau, œuvres splendides de l'art
prékhmèr, contemporaines de l'effort analogue tenté dans l'Inde, à Mavalipuram, par
les Pallavas. Du 14 au 23, il revit en compagnie de M. Goloubew le temple de
Bën Mâlâ et le groupe de Práh Khan, complétant sur ce dernier les renseignements
recueillis par M de Lajonquière, en particulier sur le curieux Pr. Stuň, n° 178, le
seul édifice khmèr où les gigantesques têtes qui font l'originalité du Bayon et de
Bantây Chmàr sont employées au décor d'un simple pràsàt formant sanctuaire
central.
D'Ankor, M. Parmentier se rendit à Kompoň Čhnaň pour prendre connaissance
d'une intéressante collection de pièces préhistoriques réunies à Samroň Sen par le
Dr Gayno, puis à Stirň Trèn pour examiner les résultats des recherches de M. Houël,
receveur des douanes dans la région de Stirň Trèn et de Thala Borivat ; enfin à Paksé
et Savannakhet, où diverses trouvailles d'un grand intérêt lui avaient été signalées,
notamment une stèle sculptée provenant de Vat Phu et un remarquable tambour de
bronze du type I. De retour le 1 1 mai à Stirň Trèn, il en repart le 15 pour Chôm
Khsân afin d'étudier la série des monuments d'art prékhmèr de la région, et compléter
les études de MM. de Lajonquière et Groslier sur le Práh Vihâr. Il gagne de là, avec
quelques difficultés causées par les pluies qui ont commencé de gonfler les rivières,
le groupe de Koh Ker dont il étudie les principaux édifices du 9 au 12 juin, et rentre
à Sttrn Trèn le 23 juin, après avoir visité chemin faisant le Kûk Trapân Kuk, n°254.
Il fit un court séjour dans ce centre pour mettre en ordre les nombreux matériaux
accumulés pendant ses rapides déplacements et en repartit le 28 pour être de retour
à Phnom Peň le 30, et redescendre aussitôt à Saigon. Il a préparé pour les Etudes
Asiatiques une étude sur l'origine commune des architectures hindoues dans l'Inde et
en Extrême-Orient.
— M. L. Aurousseau, membre permanent, professeur de chinois et secrétaire-
bibliothécaire, a consacré la plus grande partie de son temps à l'administration de
l'Ecole. Il a exercé par intérim les fonctions de directeur jusqu'au 6 janvier 1924,
date du retour de M. Finot à la colonie. 11 a contribué à surveiller l'impression du
Bulletin. Sous sa direction a été commencée l'impression de l'Inventaire du fonds — — 3og
chinois de la bibliothèque, dont la publication suit un cours normal. 11 a continué à
diriger l'édition du Ngan nan tche yuan, qui est presque entièrement tiré. Il a dirigé
et fait aboutir, avec la collaboration de M. Bernanose, l'enquête sommaire sur les
monuments civils et religieux du Tonkin, dignes d'être classés comme monuments
historiques. Il a pu faire achever pour le Tonkin la partie descriptive du Dictionnaire
de géographie historique et descriptive de l'Indochine annamite. Il a terminé à
l'Université (Ecole supérieure des Lettres) la série de conférences commencée en
1923 sur les Annamites et leur histoire. Un arrêté en date du 1 1 juin 1924 l'a nommé
membre du Comité chargé de procéder à la codification des lois civiles annamites ;
M. Aurousseau a participé régulièrement aux travaux de ce te assemblée. Sous sa
surveillance s'est accrue notre collection épigraphique et notre bibliothèque annamite.
Ces multiples et

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