Chronique l Indonésie 1974 - article ; n°1 ; vol.11, pg 3-26
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Chronique l'Indonésie 1974 - article ; n°1 ; vol.11, pg 3-26

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Description

Archipel - Année 1976 - Volume 11 - Numéro 1 - Pages 3-26
I. 1. Françoise Cayrac (CERI, Paris) meneruskan kronik Indonesia
dengan kejadian-kejadian penting selama tahun 1974 — ter- utama mengenai peristiwa bulan Januari.
I. 1. Françoise Cayrac (CERI, Paris) continues the Chronicle on Indonesia, recording the main éventa of 1974 — including the disturbances in January 1974.
24 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1976
Nombre de lectures 12
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Françoise Cayrac
Chronique l'Indonésie 1974
In: Archipel. Volume 11, 1976. pp. 3-26.
ringkasan
I. 1. Françoise Cayrac (CERI, Paris) meneruskan kronik Indonesia
dengan kejadian-kejadian penting selama tahun 1974 — ter- utama mengenai peristiwa bulan Januari.
Abstract
I. 1. Françoise Cayrac (CERI, Paris) continues the Chronicle on Indonesia, recording the main éventa of 1974 — including the
disturbances in January 1974.
Citer ce document / Cite this document :
Cayrac Françoise. Chronique l'Indonésie 1974. In: Archipel. Volume 11, 1976. pp. 3-26.
doi : 10.3406/arch.1976.1259
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/arch_0044-8613_1976_num_11_1_1259ACTUALITE
CHRONIQUE D'INDONÉSIE 1974
par Françoise CAYRAC
Janvier
Alors même que dans son discours de fin d'année le President
Soeharto déclarait que 1973 avait été une "année de consolidation",
les signes d'un mécontentement contestataire ont continué de se
multiplier. Répondant à certaines rumeurs touchant sa déclaration de
novembre dans laquelle il annonçait un nouveau style de leadership
pour un proche avenir, le général Sumitro, chef du KOPKAMTIB,
s'est défendu de vouloir fomenter un coup de force.
Les thèmes de discussions organisées par les étudiants de l'Uni
versité d'Indonésie (U.I.) "Situation économique, sociale et politique
de l'Indonésie d'aujourd'hui", les Repelita — et la nombreuse assistance
qui s'y est pressée montraient que les soucis exprimés dans la "pétition
du 24 octobre" demeuraient a l'ordre du jour.
Les manifestations ont continué. La "Génération de 66" a dénoncé
une nouvelle fois la corruption et les inégalités sociales, le "Comité
de la fierté nationale" a réclamé l'arrestation des cukong sur lesquels
il avait établi des dossiers ; les étudiants ont demandé la mise en
liberté de manifestants arrêtés en décembre ; puis ils s'en sont pris
au rôle para-gouvernemental joué par les Assistants personnels du
Président (ASPRI) dont certains ont même été brûlés en effigie à
Bandung (9 janvier) ; l'un d'eux, le général Ali Murtopo, a été chahuté
à l'Institut islamique de Yogya, et les étudiants de l'Université
chrétienne ont attaqué vivement 1 "impérialisme économique" du
Japon et ceux qui le favorisent, citant nommément un autre ASPRI,
le général Sudjono Humardani.. mouvement a trouvé des échos en dehors du monde universitaire. Le
Les étudiants de Bandung ont pris contact avec les petits industriels
du textile de Majalaya qui se plaignent du danger que font courir à
l'industrie locale les capitaux étrangers. La crise de l'industrie textile
a d'ailleurs amené le vice-président du Comité des investissements, I.
Suhud, à reconnaître que l'on n'avait pas prévu les conséquences du
développement, très encouragé au début, des investissements japonais
dans cette branche. Quarante-et-un prêtres de Yogyakarta ont publié la presse un manifeste (8 janv.), pour attirer l'attention sur la
misère, la peur et les abus de pouvoir qu'ils voyaient autour d'eux
quotidiennement. Des paysans de la région d'Indramayu ont détruit
dea canalisations de la Pertamina pour empêcher que leur rivière ne
soit gravement polluée. La presse s'est faite l'écho du malaise qui
règne dans le monde du travail et a signalé une grève menée à Jakarta
pour des revendications salariales.
Devant tout ceci, les autorités ont paru hésiter et ont manié
alternativement la carotte et le bâton. C'est ainsi que le Conseil de
stabilisation économique a interdit l'ouverture de nouveaux night
clubs et l'importation de voitures de luxe. Le 11 janvier, le président
Soeharto a reçu à Bina Graha 100 représentants étudiants afin d'avoir
avec eux une explication paternelle. Mais les n'ont pas
semblé entièrement satisfaits par la mise au point présidentielle. Par
ailleurs quelques arrestations ont eu lieu et le ministre de la Défense
a déclaré à la presse que les actions des étudiants pouvaient être
considérées comme un complot criminel contre l'Etat (makar).
Dans cette atmosphère tendue, l'arrivée du Premier ministre
japonais, K. Tanaka, le 14 janvier, a déclenché une série de manifest
ations hostiles qui ont tourné à l'émeute. Pendant les trois jours qu'il
a passés à Jakarta, le visiteur japonais n'a pu quitter l'enceinte des
bâtiments officiels.
Le matin du 15 janvier, des centaines d'étudiants se sont réunis
à la faculté de médecine de Jakarta pour se rendre en cortège jusqu'à
l'université Trisakti. Les écoliers se sont joints à eux. Tandis qu'ils
essayaient de s'approcher du palais, des groupes non identifiés, opérant
dans des quartiers souvent fort éloignés les uns des autres ont cassé
ou brûlé des voitures de marques japonaises et ont attaqué des
magasins japonais. L'après-midi le centre commercial Senen, bâtiment
neuf de 3 étages, a été pillé et incendié. A l'ambassade du Japon, le
drapeau a été descendu par les manifestants. Le général Sumitro, jugé
généralement proche des étudiants, puis A. Malik ont circulé en jeep
pour tenter de ramener le calme. Le couvre-feu a été déclaré, les
facultés et les écoles fermées jusqu'à nouvel ordre. Le lendemain, le désordre a continué, dépassant largement le cadre
du mouvement étudiant. La foule a envahi des salons de massage et
des night-clubs brisant et brûlant ce qu'ils contenaient. Une usine de
la firme Coca-cola et un bâtiment de la Pertamina ont été également
endommagés. Les forces spéciales anti-émeutes de la police et des
troupes de réserve sont intervenues pour empêcher la foule de se
rapprocher du palais. Presque tout est rentré dans l'ordre vers le soir.
Simultanément diverses prises de position ont été rendues
publiques. Le recteur de U.I. et les conseils étudiants des Facultés ont
condamné les destructions etl affirmé qu'elles n'étaient pas le fait des
étudiants. Dans une conférence de presse, le général Sumitro a déclaré
que les choses étaient allées trop loin et que le gouvernement allait
réagir fermement.
Les premiers bilans ont montré que les émeutes avaient fait 11
morts et 40 blessés. Plus de 800 autos et une centaine de motos ont
été cassées ou brûlées, 5 bâtiments incendiés et 117 endommagés.
Plusieurs centaines de personnes ont été arrêtées ; parmi les 82 qui
devaient être retenues en prison, on peut citer les plus connues :
Haji Princen et Imam Waluyo arrêtés dès le 14, Hariman Siregar
(président du Conseil des étudiants de la Faculté de Médecine de
U.I.), Yusuf A.R. (leader du KAPPI), Syahrir, Sarbini Sumawinata,
Subadio Sastrosatomo, Dorojatun Kuntjorojakti, A. Buyung Nasution,
Dr. Marsilam Simanjuntak. L'avocat Yap Thiam Hien, qui avait protesté
contre le caractère illégal de l'arrestation de Haji Princen a été arrêté
lui-même le 21.
Entre le 16 et le 23, six quotidiens et quatre hebdomadaires ont
été interdits : Nusantara, Harian Kami, Abadi, Indonesia Raya (le
journal de Mochtar Lubis), Jakarta Times, Wenang, Putra Indonesia
et Mahasiswa Indonesia (Bandung); Pedoman et Ekspres ont fait
partie de la fournée après quelque hésitation semble-t-il, et l'on a
pensé un moment qu'ils reparaîtraient.
Dans son avant-dernier numéro (18 janvier), la revue Ekspres,
jugée généralement très proche du général Ali Murtopo, a fait paraître
un long article qui laissait penser que la lecture des "événements" du
15 janvier (bientôt appelés "Malari") devait se faire à plusieurs
niveaux et que c'était sans doute des factions rivales de l'équipe au
pouvoir qui s'étaient affrontées par étudiants interposés. Hypothèse
que des mouvements de personnel au plus haut niveau allaient
confirmer. L'EJcspres — rapprochant les événements d'Indonésie de
ceux de Thaïlande et... du Chili — louait le sens politique du g

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