Commission d étude des Enceintes préhistoriques et Fortifications anhistoriques - article ; n°5 ; vol.6, pg 227-237
12 pages
Français

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Commission d'étude des Enceintes préhistoriques et Fortifications anhistoriques - article ; n°5 ; vol.6, pg 227-237

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
12 pages
Français
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Bulletin de la Société préhistorique française - Année 1909 - Volume 6 - Numéro 5 - Pages 227-237
11 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1909
Nombre de lectures 20
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Commission d'étude des Enceintes préhistoriques et
Fortifications anhistoriques
In: Bulletin de la Société préhistorique française. 1909, tome 6, N. 5. pp. 227-237.
Citer ce document / Cite this document :
Commission d'étude des Enceintes préhistoriques et Fortifications anhistoriques. In: Bulletin de la Société préhistorique
française. 1909, tome 6, N. 5. pp. 227-237.
doi : 10.3406/bspf.1909.7906
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bspf_0249-7638_1909_num_6_5_7906•
SOCIÉTÉ PRÉHISTORIQUE DE FRANCE 227
Commission d'étude
des Enceintes préhistoriques
et Fortifications anhistoriques.
M. le Dr A. Guébhard, président, présente son 28e Rapport.
Il annonce qu'à l'occasion des fêtes du Cinquantenaire de la fondat
ion de la Société d'Anthropologie de Paris, une importante excur
sion est organisée, du 13 au 22 juillet, sous la direction de nos excel
lents collègues de la Commission, MM. Emile Cartailhac et Armand
Viré, dans la Haute-Garonne, TAriège, le Lot et la Dordogne, au
cours de laquelle seront visités, entre autres, les Camps de Roca-
madour, des Césarines, et ďUxellodunum.
M. G. Tourret a bien voulu accepter la délégation de la Commiss
ion. Par contre, celle-ci est définitivement retirée à M. Isidore
Valerian, à Salon (Bouches-du-Rhône).
— Notre savant confrère, M. J. B. Andrews, qui, le premier,
attira l'attention sur le grand nombre d'enceintes cyclopéennes que
renferme le département des Alpes-Maritimes, en a reconnu une
absolument pareille dans une importante construction qu'il a visitée,
au cours de son dernier déplacement annuel, près de la maison-
refuge de Mapagala, près Sigiré, dans l'île de Geylan, sur les indica
tions de M. Still, du « Land Settlement Office » à Colombo.
C'est pour la première fois, à notre connaissance, qu'un pareil
monument est signalé dans cette partie de l'Asie, où nous sommes
vraiment heureux que la grande compétence de M. Andrews, mise
en éveil par les recommandations que nous lui avions faites à la pre
mière nouvelle de son but de voyage, ait pu confirmer aussi pleine
ment nos prévisions sur l'universalité mondiale du système de cons
tructions que l'homme primitif, partout, adopta, sous l'influence
d'identiques circonstances. « Je croyais revoir nous dit l'éminent
voyageur, votre Gourdon [Fig. 2) des Alpes-Maritimes (1), ou le
Puy-Ricard, que j'avais photographié jadis [Fig. 1) ». Et si les photo
graphies ceylannaises ne peuvent se prêter à la reproduction, du
moins confirment-elles pleinement son dire.
Nous ne désespérons pas de voir M. Andrews nous apporter quel
que jour, de quelque point de l'Amérique centrale, le même témoi
gnage oculaire, confirmant celui que nous avons formellement extrait
déjà de la bibliographie. Et nous souhaitons qu'alors c'en soit fini
avec les brillantes discussions qui veulent faire venir tantôt d'Asie
(1) Paul Goby. — Que sont les enceintes à gros blocs dans t arrondissement de
Grasse (A. -M.)? Congr. internat. d'Anthr. et d'Archéol. préhistoriques, XIIe session,
Namur, 1907, t. 1, 1907, p. 194-221, Fig. 22-44. 228 SOCIÉTÉ PRÉHISTORIQUE DE FRANCE
Ftg. 1. — 1-е Camp de Puy Ricard, à Roquebrune (A -M.l [Photo Andrews].
Fig. 2.— Le Camp de La Combe, à Gourdon iA.-M.) [Photo Paul Goby,
Xllb Congrès bit. d'Anthr., 1906, t. I, Fig. 38]. SOCIÉTÉ PRÉHISTORIQUE DE FRANCE 229
au Finistère, ou du Finistère en Asie, soit la hache taillée ou polie,
soit le dolmen ou le menhir, ou enfin les enceintes de terre ou de
pierre. Résignons-nous à penser que si le pommier, partout où il
pousse, donne des pommes, l'homme, qui pousse partout, a partout
marqué par le même produit un même état de son développement,
et que ce n'est qu'à l'époque où ses produits commencèrent à répon
dre à autre chose qu'à de simples besoins vitaux, qu'ils purent se
diversifier et prendre un cachet local assez accentué pour que la
répétition ne pût être attribuée qu'à une imitation et non à l'extraor
dinaire coïncidence d'une génération spontanée.
Une autre similitude nous est rapportée par M. J. B. Andrews, de
ce même voyage au Sud des Indes anglaises. Non loin de Mercara,
la capitale de la province de Coorg, située à 1500 mètres au-dessus du
niveau de la mer, on voit se développer souvent sur plusieurs kil
omètres, d'immenses tranchées, bordées de hauts talus formés par le
rejet des terres, qui rappellent les travaux analogues, observables
en maintes parties de l'Europe, sous des noms qui en disent l'ant
iquité : fossés des Huns, des Goths, des Géants, du Diable, etc., et qu'on
appelle dykes en Angleterre. Ceux dont nous parlons sont appelés en
hindou Kadangas, et l'on trouve mention, dans les annales indigènes,
de réparations qui y furent faites il y a trois ou quatre siècles. Mais
rien n'en rappelle l'origine, même en ce pays où l'histoire remonte
si loin. Les talus de Coorg ont jusqu'à 12 mètres de haut, et les
fossés 7 mètres de profondeur, avec parois presque verticales. On
y voit un système de défense contre des attaques venues du côté de
Mysore. Mais ils sont, en somme, comme ceux d'Europe, parfait
ement anhistoriques.
— M. Pol Baudet a trouvé mentionné dans une brochure de
M. E. Sartiaux, De Tergnier à Anizg-Pinon par Saint- Gobain
(Aisne), 8°, 136 p., 42 fig., 2 cartes, Paris, Vermet, 1908 [v. p. 157],
sous le nom de Hautes-Cornes, l'enceinte qui nous avait été signa
lée sous le nom de Hautes-Carnes, M. P. Guiyesse {B.S.P.F., t. IV,
mars 1907, p. 151). Ce dernier voyait dans ce nom une dénaturation
de Coat-Carn, bois des ossements ; M. Sartiaux dit : Korn, de Coët,
forêt. N'est-il pas permis de se demander s'il n'y a pas là le même
radical que dans le Cairn écossais ?
— M. Eloi Bourgeade, en fouillant le rocher de С hàteauneuf sur
Riom-ès-Montagnes (Cantal), a trouvé, sur le bord de l'esplanade,
un petit tond de case rectangulaire de 3m35 sur 2m30, auquel une
dépression du roc formait à ГЕ. et au S.-O., un mur naturel de lm20
de hauteur, tandis que, sur les autres faces, il n'a pas été trouvé
trace de murailles, soit que celles-ci, en pierres sèches, aient été
projetées en bas de l'abrupt, soit qu'elles eussent été remplacées par
des branchages. Cette dernière hypothèse semble cependant d'autant
moins vraisemblable qu'un vrai dallage de pierres plates formait le SOCIÉTÉ PRÉHISTORIQUE DE FRANCE 230
fond, et qu'une autre case toute voisine, et également appuyée de
deux côtés au roc, également dallée, mais de bien plus grandes
dimensions, 13m50 X 6 mètres, montre les restes d'un mur cons
titué par deux gros blocs, dont l'un atteint près de lmc. Cette der
nière a été fouillée par M. l'abbé Malga. L'autre a donné à
M. Bourgeade, d'abord, sur une profondeur de 0m30, deux pointes
de flèches en fer, un peu de cuivre et des teásons médiévaux ; puis,
jusqu'à 0m50, rien que quelques tessons paraissant gaulois plutôt
que gallo-romains ; enfin, jusqu'à 0m80, dans une terre très noire,
le néolithique franc, une belle lame finement retouchée, deux haches
polies, des silex, des tessons ornementés, des dents presque décomp
osées, une bola, du charbon, etc. Ce serait donc un exemple intéres-j
sant —d'habitation M. J. B. Golleu très antique a relevé et une très quatrième prolongée, enceinte mais intermittente. inédite aux J
environs de Collinée (Côtes-du-Nord), située sur la commune de
Gouray, en avant du point 232 de la carte d'Etat-major, à la place de
l'U de l'inscription forêt de Bosquen. Bien connue des bûcherons sous
le nom de La Larronnière,e\\e occupe une pente S.-E. jusqu'à d'an
ciens marécages, en affectant, d'après le croquis de M. Colleu, la forme
d'un fer à cheval de 190 mètres de périmètre (mesuré au fond de la
douve), avec 30 mètres seulement de ligne droite à l'extrémité des
branches, que relie perpendiculairement, sur 72 mètres de longueur,
une autre douve avec talus intérieur, prolongée vers le S., avec
légère déviation à ГЕ., p

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents