Contribution à la connaissance de la céramique préhistorique de la Saintonge - article ; n°3 ; vol.62, pg 555-566
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Description

Bulletin de la Société préhistorique française - Année 1965 - Volume 62 - Numéro 3 - Pages 555-566
12 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1965
Nombre de lectures 6
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Claude Burnez
Jean Morel
Contribution à la connaissance de la céramique préhistorique de
la Saintonge
In: Bulletin de la Société préhistorique française. 1965, tome 62, N. 3. pp. 555-566.
Citer ce document / Cite this document :
Burnez Claude, Morel Jean. Contribution à la connaissance de la céramique préhistorique de la Saintonge. In: Bulletin de la
Société préhistorique française. 1965, tome 62, N. 3. pp. 555-566.
doi : 10.3406/bspf.1965.4052
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bspf_0249-7638_1965_hos_62_3_4052Contribution à la connaissance
de la céramique préhistorique
de la Saintonge
PAR
Claude BURNEZ et Jean MOREL *
I. — PROVENANCE DES PIECES
1. — La céramique décrite dans les pages qui suivent provient
de quatre sites de la Charente-Maritime : Le Chaillot (commune de
La Jard), Mourez (commune de Berneuil), Le Peu-Richard (com
mune de Thénac) et Ors (commune du Château d'Oléron). Elle
fait partie de la collection de l'un de nous (J. M.) qui a recueilli
lui-même n° 10) et les qui pièces a acquis d'Ors les et autres, l'une en de 1933 celles et du 1934, de Mme Chain- (fig. 1,
trier, fille de l'instituteur archéologue A. Deschamps.
A. Deschamps exerça dans la région de Pons, en particulier à
La Jard où il resta 14 ans, puis à Berneuil où il termina sa carrière
et où il se fixa après son admission à la retraite. Entre 1883 et 1920,
il réunit plus de 7 000 objets préhistoriques ramassés en surface
ou découverts au cours des fouilles qu'il entreprit sur les stations
du Chaillot et de Mourez. Il fut incité à fouiller par une initiative
du Conseil général de la Charente-Maritime. Celui-ci, sur les
instances de l'un de ses membres, Emiles Combes (1), alors médecin
à Pons et sénateur, avait voté, en 1889, un crédit de 500 F destiné
à récompenser les instituteurs qui se livreraient à des recherches
sur les habitats préhistoriques du département. Deschamps sollicita
une allocation et, pour justifier sa requête, entama au Chaillot une
série de sondages importants (2).
2. — La station du Chaillot occupe le sommet d'un mamelon,
à 1 100 m au Nord-Est du village de La Jard (3). Elle domine, vers
l'Est et le Nord-Est, la vallée marécageuse de la Seugne, vers l'Ouest
(*) Reçu en décembre 1965.
(1) Emile Combes qui, par la suite, devait jouer un rôle de premier plan dans la
politique intérieure française, se passionnait alors pour les recherches préhistoriques.
Il avait fait connaître les industries paléolithiques des ballastières ouvertes autour de
Pons à l'occasion de la construction de la voie ferrée.
(2) II obtint en 1890 une allocation de 50 F.
(3) Sur la carte au 1/25 000 (feuille de Pons n° 1-2), le centre de la station corres
pond à la cote 32. Coordonnées Lambert : x = 373,995 ; y = 77,825. 556 SOCIÉTÉ PRÉHISTORIQUE FRANÇAISE
et le Sud, un vaste paysage de plaine mollement accidentée, en
cultures et en bois. Les deux sources de la Fontroman coulent à
600 m au Sud-Est.
Avant 1889, on y avait trouvé, en labourant, « une assez grande
quantité de haches polies » dont beaucoup avaient été jetées aux
prestations, pour l'empierrement des routes ; l'instituteur de
Thénac en avait conservé une « très belle à deux tranchants (4) ».
Le Baron Eschassériaux et Luguet avaient ramassé des silex taillés
sans voir autre chose au Chaillot qu'une banale station néolithique.
Deschamps eut le mérite de reconnaître dès le début de ses recher
ches qu'il s'agissait d'un camp préhistorique (5). Dès son premier
sondage, le 21 novembre 1889, il rencontra un fossé dont il put,
par la suite, préciser les dimensions : 6 m de largeur au sommet
et 1,80 m au fond, 2,80 m de profondeur alors que de part et d'autre
le calcaire crayeux qui constitue le sous-sol (6) n'est qu'à 0,30 ou
0,35 m de la surface. Ce fossé (7) qu'il suivit sur 12 m, entièrement
comblé et que rien ne révélait aux yeux, si ce ne fût à certaines
époques l'exceptionnelle vigueur de la végétation herbacée sur son
emplacement, contenait, mêlés à la terre et à des cendres, des
objets en pierre et en os, de la faune et des débris de poteries (8).
Deschamps fut aidé, dans son travail, par ses collègues L. Goy
et Cl. Joly et par deux des propriétaires du terrain, Ph. Pinier et
L. Perchaud (9). Les fouilleurs étaient zélés et attentifs, mais ils
ignoraient les préoccupations stratigraphiques qui s'imposeraient
de nos jours. Ils n'envisageaient qu'une seule période d'occupation
du site, ne soupçonnant pas que des populations portant des
cultures différentes ou vivant les stades évolutifs d'une même
culture en voie de transformation aient pu se succéder sur le
même emplacement. Aucun journal de fouilles ne fut tenu, aucune
coupe de terrain ne fut relevée. Si, à plusieurs reprises, Deschamps
fournit de brefs rapports à ses chefs hiérarchiques et au Président
de la Commission des Arts et des Monuments historiques de la
Charente-Inférieure, ce fut surtout pour souligner la continuité de
ses activités et l'accroissement numérique de ses collections ; on y
chercherait en vain des indications sur la répartition des pièces, et
éventuellement des types de pièces dans la masse des terres
remuées (10).
(4) Lettre de Deschamps, du 9-7-1891, au vice-président de la Commission des Arts et Monuments historiques de la Charente-Inférieure.
(5) II expose ce point de vue dans une lettre à son Inspecteur d'Académie, en date
du 16-12-1889, qui est à notre connaissance le document le plus ancien où la station
soit citée.
(6) Crétacé supérieur, étage campanien (C8a).
(7) Deschamps n'a connu qu'un fossé alors que l'observation aérienne depuis en
a révélé quatre.
(8) Les poteries figurées dans cette étude proviennent des remblais du fossé à l'exception du n° 6, fig. 1, et des nos 6 et 10, figure 2, trouvés en surface.
(9) Goy, Joly et Perchaud se constituèrent des collections personnelles. Celle de
Goy est maintenant au Muséum de La Rochelle (Annexe dit Musée Fleuriau), celle de Perchaud au Musée Marcel-Baudouin à Croix-de-Vie (Vendée). Nous ignorons ce
qu'est devenue celle de Joly.
(10) Ce qui peut atténuer nos regrets que Deschamps n'ait utilisé qu'une technique
de fouille sommaire, c'est que le comblement de fossés aussi larges que ceux des
camps peu-richardiens crée rarement une stratigraphie valable. Si le remplissage est
rapide, il n'en crée aucune ; s'il est progressif et suffisamment lent, les dépôts
s'accumulent au pied des parois et forment, non des couches horizontales superposées,
mais des U emboîtés ou des lentilles imbriquées d'une interprétation délicate. De SOCIÉTÉ PRÉHISTORIQUE FRANÇAISE 557
Au total, Le Chaillot a fourni 752 pièces à la collection Des
champs dont 136 tessons de poteries.
3. — A 3 200 m à vol d'oiseau du Chaillot, à 1 700 m au Sud-
Est de Berneuil, la station de Mourez s'étale sur le versant oriental
d'une large ondulation de terrain, entre la Nationale 137 de Saint-
Malo à Bordeaux et la route de Colombier à La Brande qui coupe
la Nationale à angle presque droit (11). Découverte par L. Goy vers
1893, elle fut visitée à partir de cette époque par Deschamps, Per-
chaud et Léon Moreau, de l'Ossandière de Saint-Léger, qui y fit
une fouille en 1901-1902 et y trouva une tranchée, large de 4 m
au sommet, profonde de 2 m, creusée comme celle du Chaillot
dans le calcaire du Campanien. En décembre 1902, Moreau y
recueillit, à 1 m de la surface, un squelette humain qui était couché
sur le côté, la main gauche repliée sous la tête. Il continua ses
recherches en 1903, avec la collaboration de Perchaud et de Des
champs et, sur 24 m, suivit la tranchée ou plus exactement l'une
des tranchées qui ceinturaient le camp (12). Puis l'initiative passa
à Deschamps qui fouilla, d'août 1907 à octobre 1908 sur le terrain
Reignier, de septembre 1908 à juin 1909 sur le terrain Chotard.
Sa collection comprenait 1 704 pièces de Mourez, dont 134 morceaux
de poteries. Le vase orné, n° 1, fig. 1, fut trouvé, en février 1908,
au fond de la tranchée Reignier, à 2

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