Contributions à l épigraphie de Chalcis - article ; n°1 ; vol.114, pg 473-498
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Description

Bulletin de correspondance hellénique - Année 1990 - Volume 114 - Numéro 1 - Pages 473-498
Réexamen d'une pierre du Musée de Chalcis qui porte deux inscriptions mutilées, dont l'une était restée inédite. C'est la fin d'un décret de la Confédération eubéenne. Nature
Επανεξέταση λίθου του Μουσείου Χαλκίδας που φέρει δύο αποσπασματικές επιγραφές, μια από τις οποίες είχε μείνει ανέκδοτη. Πρόκειται για το τέλος ενός ψηφίσματος της Ευβοϊκής Συμπολιτείας. Το
26 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1990
Nombre de lectures 38
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Extrait

Denis Knoepfler
Contributions à l'épigraphie de Chalcis
In: Bulletin de correspondance hellénique. Volume 114, livraison 1, 1990. pp. 473-498.
Résumé
Réexamen d'une pierre du Musée de Chalcis qui porte deux inscriptions mutilées, dont l'une était restée inédite. C'est la fin d'un
décret de la Confédération eubéenne. Nature
περίληψη
Επανεξέταση λίθου του Μουσείου Χαλκίδας που φέρει δύο αποσπασματικές επιγραφές, μια από τις οποίες είχε μείνει ανέκδοτη.
Πρόκειται για το τέλος ενός ψηφίσματος της Ευβοϊκής Συμπολιτείας. Το
Citer ce document / Cite this document :
Knoepfler Denis. Contributions à l'épigraphie de Chalcis. In: Bulletin de correspondance hellénique. Volume 114, livraison 1,
1990. pp. 473-498.
doi : 10.3406/bch.1990.1731
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bch_0007-4217_1990_num_114_1_1731À L'EPIGRAPHIE CONTRIBUTIONS
DE CHALCIS*
m. Décrets fédéraux et décrets municipaux au n* siècle av. J.-C.
Il y a une quinzaine d'années, en 1973, il me fut possible d'examiner — avec
l'aimable autorisation de l'Éphorie et grâce à l'accueil amical de M. A. Chôrémis, alors
épimélète pour l'Eubée1 — le bloc inscrit qui, au Musée de Chalcis, porte ou portait le
n° 175. Bien que sa découverte remonte à 1914, cette pierre paraît n'avoir que très peu
retenu l'attention. Il est vrai qu'elle n'a rien pour attirer le regard. C'est en effet le reste
grossièrement cubique2 d'un bloc d'angle en calcaire gris-bleu, dont les faces de joint (si
liaison horizontale il y avait, car on pourrait être en présence d'une base constituée, à ce
niveau, d'une dalle unique) ont complètement disparu. Le lit d'attente, assez
sommairement paré, est encore visible sur une petite surface ; mais de l'arête supérieure il
ne subsiste rien, comme si elle avait été systématiquement abattue, de manière à ménager
une espèce de degré (haut de 6 à 8 cm) sur tout le pourtour du bloc, ce qui a fait
disparaître le haut des deux faces latérales inscrites (fig. 1 b). Le bord inférieur, de forme
arrondie (résultant peut-être d'un travail secondaire), est en revanche conservé, du moins
sur une des faces, tandis que le lit de pose, évidemment modifié lors d'un remploi,
présente un arc de cercle en creux (fig. 1 a), dont il est peut-être permis d'inférer que,
primitivement, le bloc était une dalle à peu près carrée de 1 m de côté environ pour une
hauteur de 0,36 m.
Sur la face latérale droite (par rapport au seul angle originel conservé dans le sens
vertical, encore que là aussi l'arête soit abattue) se trouvent les vestiges d'un décret de
(*) Suite de BCH 101 (1977), p. 291-321 ; 103 (1979), p. 165-188.
(1) À partir d'avril 1973, quelques jours seulement après mon passage à Chalcis (27 mars), l'île cessa
d'appartenir à l'Éphorie de l'Attique pour être rattachée à celle de Thèbes : cf. A. Andriômenou, ArchDelt 29
(1973/74) [1979], Chron., p. 461. J'ai revu la pierre le 9 juillet 1974, lorsque furent dessinées les trois bases
publiées dans le BCH 101 (1977), p. 291 sqq., et je renouvelle ici les remerciements exprimés en tête de cet
article-là.
(2) Dimensions : 0,42 (face latérale gauche) X 0,41 (face lat. dr.) X 0,36 m (hauteur, apparemment
intacte); celles qu'indique E. Ziebarth (IG XII Suppl., 645) se rapportent à la hauteur et à la largeur
maximum (env. 0,27 et 0,21 m) de la surface conservée à dr., l'épaisseur (0,40 m) étant en fait la longueur (ou, si
l'on veut, largeur) de la face g., que l'éditeur n'a pas prise en considération. DENIS KNOEPFLER [BCH 114 474
Fig. 1. — Bloc du Musée de Chalcis (inv. 175).
a. Lit de pose (à gauche).
b. Lit d'attente (à droite).
Chalcis qui a été publié par E. Ziebarth, avec le concours de G. Klaffenbach, dans le
supplément au corpus de l'Egée (IG XII Suppl. [1939], 645). Mais l'éditeur des
inscriptions de l'Eubée — faute sans doute d'avoir disposé, en 1934, du temps nécessaire
à un examen tant soit peu minutieux3 — ne s'est pas avisé que la face latérale gauche,
d'ailleurs dans l'ensemble moins endommagée, portait également les restes d'un décret,
gravé en lignes très serrées4 au-dessus d'une surface travaillée à la gradine5 et d'un
bandeau en léger relief (fig. 2). Peut-être vaut-il la peine, trois quarts de siècle après la
trouvaille du bloc, de transcrire aussi ce document oublié, si mutilé soit-il :
Non désuni plures quam quatluor lineae
litterarum vestigia
[είναι αύτοΐς γης καΐ οικίας Ιγκτησιν δπει άν βούλ]ωντ[αι κα]ί άσφάλειαν καΐ
[άσυλίαν και πολέμου δντος και ειρήνης και πρόσ]οδον προς τήν βουλήν και τήν
μεθ' ιερά και τα 'Ρωμαί]ων και τάλλα ύπάρχειν αύ- [έκκλησίαν δταν βούλωνται πρώτοις
4 [τοις πάντα δσαπερ και τοΤς άλλοις προξένοις καΐ εύ]εργέταις του κοίνου των Εύ-
[βοέων γέγραπται. ΈπΙ ήγεμόνος του δεινός vac. ?] vacat
(3) II parait, le plus souvent, s'être contenté de prendre un estampage, en négligeant un peu l'aspect
archéologique des pierres : d'où, comme on l'a vu dans le premier volet de cette série, sa présentation fautive de
la base IG XII Suppl., 648 (maintenant SEG XXVII, 558); de même pour le n« 645 (voir ci-après).
(4) L'interligne n'est que de 0,3-0,4 cm, la hauteur des lettres elles-mêmes ne dépassant pas le double
(env. 0,7 cm).
(5) Cette zone de 0,14 m de haut environ est bien délimitée vers le bas par un léger ressaut de la surface CONTRIBUTIONS À L''ÉPIGRAPHIE DE CHALCIS 475 1990]
II s'agit ainsi, à n'en pas douter, d'un décret de la Confédération eubéenne. Or, l'on
ne connaissait jusqu'ici — abstraction faite de la grande loi fédérale sur les technites
dionysiaques6 — qu'un décret, en tout et pour tout, émanant de ce koinon : c'est
l'inscription IG XII 9, 898, apparue voici cent ans lors de la destruction du Kastro
vénitien avec le pont fortifié sur l'Euripe7. On sait en effet que c'est par suite d'une erreur
due à l'éditeur du corpus que certains historiens8 ont tenu pour fédérale aussi, en raison
de la mention qui y est faite des Rômaia organisés par la Confédération (lignes 11-13),
l'inscription IG XII 9, 899, alors qu'on a affaire, de toute évidence, à un décret de la cité
de Chalcis, comme l'a définitivement prouvé L. Robert en un article capital pour
l'histoire de ce concours9.
Le n° 898, qui honore un certain Ergotimos, fils d'Aristotélès ou peut-être
Aristonikos (ethnique perdu10), est donc le seul document que l'on puisse, dans un premier
temps au moins, comparer avec la nouvelle proxénie. De fait, leur dispositif paraît avoir
été très proche, sinon rigoureusement identique. Ici comme là, selon toute apparence, la
liste des privilèges octroyés au proxène et à ses descendants s'ouvrait par Yenktésis,
conformément du reste à l'ordre que l'on observe aussi dans les décrets de la cité et, d'une
façon générale, dans la plupart des proxénies hellénistiques, de quelque État qu'elles
émanent11. Il faut en revanche souligner une particularité dont sont dépourvus — et pour
(à 0,125 m de l'arête inférieure), mais à droite de l'inscription on voit des traces du même outil, indice
qu'avant la gravure de celle-ci (et le polissage préalable de la surface qu'elle occupe) toute la partie supérieure
de cette face était ainsi parée.
(6) IG XII 9, 207 +. Pour une étude récente de cette inscription du début du ine s. av. J.-C,
cf. SEG XXXIV, 896, avec les observations faites dans JSavanls (1989), p. 40 n. 73 et surtout 49 sqq.
(7) Cette destruction — qu'il est permis de regretter, même si elle mit au jour plusieurs inscriptions — eut
lieu en effet dans le courant de 1890, date à laquelle Ad. Wilhelm parcourait l'Eubée (ArchEph [1890], col. 115
et [1892], col. 119 = Kl. Schriflen II 2 [1984], p. 76 et 82); la date de 1891, indiquée BCH 16 (1^92), p. 90, vaut
sans doute pour A. Joubin (cf. G. Radet, L'histoire et l'œuvre de l'École Française d'Athènes [1901], p. 284), non
point pour W., cosignataire de cet article d'épigraphie chalcidienne où est publié le décret en question (p. 99-
102, n° 6 = Michel, Recueil, 348). — Relevons que dans l&#

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