Fouilles de Thespies et de l'Hiéron des Muses de l'Hélicon (P. Jamot : 1888-1889-1890, P. Jamot et A. de Ridder : 1891). Monuments figurés. - article ; n°1 ; vol.46, pg 217-306

André De Ridder

Description

Bulletin de correspondance hellénique - Année 1922 - Volume 46 - Numéro 1 - Pages 217-306
90 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

• Publié par: BULLETIN_DE_CORRESPONDANCE_HELLENIQUE
• Publié le: 01 janvier 1922
• Nombre de lectures: 18
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 7 Mo

Extrait

André de Ridder
Fouilles de Thespies et de l'Hiéron des Muses de l'Hélicon (P.
Jamot : 1888-1889-1890, P. Jamot et A. de Ridder : 1891).
Monuments figurés.
In: Bulletin de correspondance hellénique. Volume 46, 1922. pp. 217-306.
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Ridder André de. Fouilles de Thespies et de l'Hiéron des Muses de l'Hélicon (P. Jamot : 1888-1889-1890, P. Jamot et A. de : 1891). Monuments figurés. In: Bulletin de correspondance hellénique. Volume 46, 1922. pp. 217-306.
doi : 10.3406/bch.1922.3035
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bch_0007-4217_1922_num_46_1_3035FOUILLES DE THESPIES
ET DE L'HIÉRON DES MUSES DE L'HÉLICON
(P. .Tamot 1888-1889-1890
P. Jamot et A. De Ridder 1891)
MONUMENTS FIGURES
(PI. XV-XVIIL;
Les fouilles de Thespies ont été dirigées par Paul Jamot et
poursuivies durant quatre campagnes consécutives (2), du
15 octobre au 7 décembre 1888 (Vallon des Muses) (3), du
(1) [En acceptant de rédiger cette étude, A. de Ridder, avec sa bonne grâce
coutuinière, avait mis sa science et son goût si sûr au service d'un ami des
plus chers et d'une Ecole à laquelle il demeurait cordialement attaché. Il te
rminait le travail en avril 1921, après avoir fait exécuter par Mlle J. Evrard une
série d'illustrations, d"aprés les photographies de P. Jamot. Qui eût alors pensé
que ce devait être un de ses derniers articles? Le 12 mai, A. de Ridder. était
emporté par une mort prématurée, qui a frappé cruellement la science française.
Outre les pages qu'on va lire, il avait écrit un chapitre assez bref sur les édi
fices mis au jour par les fouilles de Thespies. Il a semblé préférable de le réserver
pour un volume prochain du BCH, jusqu'à une révision des ruines subsistantes
et à l'exécution de levés complémentaires.
Comme on le verra, un certain nombre de ces monuments figurés de Thespies
ont pu être identifiés dans les musées, par les soins de M. G. Daux à Thèbes, de
M. A. Plassart à Athènes. — La Hécl.i.
(2) Cf. G. Radet, L'École française d'Athènes, p. 297, n. 1.
(3) Cf. Λίλτ. Ά?/., 1888, p. 182, 204, 220.
kCH, XLVI (VJ2ï). lo A. DE RIDDEK 218
21 mai au 0 août 1889 (Vallon des Muses, Erimoeastro) (1),
du 13 juillet au 2i octobre 1890 (Vallon des Muses, Erimoe
astro) (2), du 10 mai au 19 août 1891, avec une interruption
en juillet (Erimoeastro) ['.]). Les résultats en ontété portés à la
connaissance du public dans une série d'articles du Bulletin de
correspondance hellénique {\), ainsi que dans la Revue des études
grecques !"ή et dans les Mélanges Perrot(Q). Mais une partie seu
lement des inscriptions et des monuments figurés était utilisée
et publiée dansées articles. L'auteur se proposait.de compléter
l'œuvre commencée et de faire connaître lui-même toute la
riche moisson qu'il avait découverte. Nul, à coup sûr, ne l'eût
mieux fait que lui. et il suffit de lire les pages qu'il a publiées
pour regretter qu'il ait dû s'arrêter dans la voie commencée.
Mais, d'autres occupations l'ayant de plus en plus détourné de
ses premières études, il a cru devoir me confier la tâche qu'il
ne pouvait faire lui-même. Je n'avais d'autre titre à cet hon
neur que de l'avoir accompagné durant sa dernière campagne
de fouilles et de connaître une partie des monuments qu'il
avait mis au jour. Aussi, malgré la libéralité avec laquelle il m'a
confié toutes ses notes, ainsi que le mémoire qu'il avait rédigé
pour l'Institut en 1890 (7), ce n'est pas sans avoir longtemps
hésité que j'ai accepté la lourde mission qui m'était offerte.
Beaucoup de. méprises pourront s'être glissées dans les pages
(1) Cf. ibid., 1889, p. 86. 107, 123.
(2^ Cf. 1890, p. 101, 11.'!. 133, 149. A. Croiset a résumé le mémoire de
P. Jamot sur cps pt-prnières campagnes, C. R. Ac. Inscr., 1892, p. 67-69.
<T, Cf. Δελτ. 'Αρχ., 1891, p. :I4, f,8, C. R. Ac. ibid., p. 272 et 280 et
surtout BCII, 1891, XV, p. fi."; y sq. 'rapport de P. Jamot au Directeur;.
(*} BCII, 1890. XIV, p. 546-551, pL IX-X. Stèle, votive trouvée dans Vhiéron des
Mîmes ici-dessous, n° 86); 1891. XV, p. 381-403. pi. XV, fig. 1-5, Fragments d'une
statue en bronze, objets en bronze; 1894, XV11I. p. 201-215, pi. XVIII, fig. 1, 2,
Sarcophage de Thespies ; 1895, XIX, p. .'{21-385, Les jeux en l'honneur des Muses ;
1902, XXVI, p. 129-160, fig. 1, Le monument des Muses dans le bois de Vllélicon et
le poète Hones tus; ibid., p. 291-321, pi. I, Deux familles thespiennes pendant deux
siècles.
:â\ REG, XV, 1902, p. 353-6, Sur la date de réorganisation des Mouseia:
'fi) Mélanges Perrot Ί903), p. 195-9, fig. 1-2, Deux petits monuments relatifs
au culte de Démêler en· Béotie ^ci-dessous, n° 85, et une terre-cuite du Louvre;.
(7) Voy. ci-dessus, n. 2, 3. .
■
■ FIGURÉS '· DE THESPIES · 219? MONUMENTS
qui suivent : je tiens à prévenir dès à présent le lecteur qu'elles
seront toutes de ^ mon * fai t. Mon v excuse, , sh c'en': est une, sera :
dans la difficulté de publier des monuments en partie inconnus,
d'après des descriptions- et des photographies. Peut-être,, si?
j'avais pu revoir sur place les documents qui m'étaient commun
iqués, en aurais-je tirédes conclusions: parfois différentes (1).
Pour, diminuer la part de l'erreur,·. au> risque de.' pécher par.
excès de prudence; je· n'ai rien avancé dont? je ne fusse à peu;
près sûr. : les : hypothèses, lorsqu'il- m'arrivera d'en* émettre,
seront données comme? telles,, et sans être 'présentées comme-
des faits;, ·
Les inscriptions encore inédites seront' publiées par notre*
jeune camarade,. Mr A. Plassart. Les seuls monuments décrits
ci-après sont les monu ments figurés, qui se di visent tout natu
rellement en statues,, bas-reliefs, vases peints, bronzes et terres·
cuites., ΙΠ a été ^ recueillis aussi»au cours des fouilles quelques
fragments d'architecture.. dont Tappartenanceaux édifices re:.
connus n'a· pu être établie.La plupart proviennent de Thespies
même, et de-la démolition de l'enceinte* byzantine.. Nous, les
décrivons rapidement, en premier lieu.
I; — Fragments- architectoniqees ■■ (nos 1-10) :
1\ (1890, Castro).. — Fragment du bloc de faîte d'un: petit édicule ana
logue au monument choragique de Lysicrate (2) (Fig., 11..
Le rayon du toit a 0 m..4o de hauteur. et" est perpendiculaire5
sur les côtés du polygone de la base : celle-ci en effet n'est- pas ■
circulaire, mais à pans coupés, sans que Je1 fragment conservé
permette de mesurer exactement le , nombre des côtés inscrits :
dans la circonférence. - Six redans schématiques = simulent des ·
tuiles sur la face 'supérieure. Les moulures de- l'entablement;
(1) [Sur la révision, partielle, qui a pu être faite, cf. ci-dessus, p. 216,' n. 1.
La Réd.]. -
(2) Stuart, Antiquités d'Athènes, I, chap. IV, pi. XXII-XXX (le toit, pi. XXVIII). . 220 l· ^ A. DE BIDDER
rappellent., avec quelques différences, celles du -monument
d'Athènes.
Fig. i. — Fragment d'un entablement d'itiicule (n" 1).
2; (1891; . Castro). — Petite frise 'd'un, monument; circulaire* d'ordre
dorique. Épaisseur de la dalle, 0,25 environ. Largeur des triglyphes, 0,215
fdes métopes, 0,315).
Des ornements en bronze disparus avaient dû être disposés
à l'intérieur des métopes : il^reste encore six clous de fer qui
servaient à fixer ces rosaces i?), dont d'infimes débris ont pu
être recueillis. Le monument a d'ailleurs =. été remployé par la *
suite : on voit au revers des cannelures de triglyphe, qui ne s'e
xpliquent que dans cette hypothèse.
3.(1891, Castro). — Un autre fragmentde petit monument, qui, celui-là,
n'était pas circulaire, a 0,88 de long, et 0,20 environs d'épaisseur.. Il'com-
prend une architrave avec larmier: et. denticules. Les deux premières
zones ont 0,04 et 0,05 de haut; la troisième, représentée par la corniche,
a 0,09. La saillie de l'architrave et de la corniche est de 0,10.
Au-dessous de cet entablement, on:aperçoit le haut de- deux