H. Russier : Histoire sommaire du royaume du Cambodge, des origines jusqu à nos jours - article ; n°1 ; vol.14, pg 57-58
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Bulletin de l'Ecole française d'Extrême-Orient - Année 1914 - Volume 14 - Numéro 1 - Pages 57-58
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Publié le 01 janvier 1914
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Langue Français

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L. Finot
H. Russier : Histoire sommaire du royaume du Cambodge, des
origines jusqu'à nos jours
In: Bulletin de l'Ecole française d'Extrême-Orient. Tome 14, 1914. pp. 57-58.
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Finot L. H. Russier : Histoire sommaire du royaume du Cambodge, des origines jusqu'à nos jours. In: Bulletin de l'Ecole
française d'Extrême-Orient. Tome 14, 1914. pp. 57-58.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/befeo_0336-1519_1914_num_14_1_2854presque jamais le carreau d'étoffe qui lui sert de cache-seins ; nous savons
d'ailleurs par Tcheou Ta-k'ouan qu'aux temps glorieux d'Ankor les femmes
cambodgiennes, même les plus riches, gardaient la poitrine découverte. La
même opposition s'offre à Java et je me rappelle, dans des danses auxquelles
j'assistai chez le sultan de Djojakarta en 1904, l'amusant contraste des centaines
de femmes assises le torse nu, encadrant des danseuses plus serrées encore
dans leur costume montant que les danseuses cambodgiennes. La pudeur, à
mon sens, n'a rien à voir en cette affaire ; ce genre de danses, cérémonie
religieuse, simple ballet ou pantomime, ne paraît nullement appelé à exciter
les sens et le costume y est avant tout un mode d'expression : comme la plus
jolie danseuse n'hésite pas à cacher ses traits sous un masque grotesque mais
caractéristique, elle se revêt tout entière d'un costume plus ou moins somptueux
qui accuse son personnage. Les danseuses modernes s'habillent comme jadis
les princes et les héroïnes (1) qu'elles représentent ; les danseuses d'Ankor
ont le torse nu, parce que telle était la coutume de l'époque ; cela n'avait
alors rien de choquant : dieux et déesses ne sont pas plus couverts. Si les
Thaï sont venus des régions plus septentrionales, ils y prirent sans doute par
besoin l'habitude des costumes complets et substituèrent un tel vêtement à la
nudité partielle que le climat de l'Inde méridionale et du Cambodge appelait.
Sauf en ce point unique, je crois donc tout le système de M. G. juste et la
comparaison des danses actuelles avec les danses figurées éclaire celles-ci
d'un jour très net : elle permet de très intéressantes restitutions de danseuses
anciennes d'après les bas-reliefs, par exemple dans les hors-textes, pp. 132
et 160 ; mais pourquoi l'auteur de la jolie figure qui forme la première de ces
planches a-t-il transformé, dans la seconde, les deux fines tevadas en de
bizarres naines macrocéphales ?
Tel quel, avec ses qualités nombreuses et ses défauts, l'ouvrage donne bon
espoir pour le succès de la « Décoration khmère » que prépare l'auteur. Que
M. G. serre davantage son dessin et substitue une documentation plus précise
à ces épanchements poétiques qui trop souvent ne nous apprennent pas
grand'chose, et nous pouvons espérer que son nouvel ouvrage sera excellent.
H. Parmentier.
H. Russier. Histoire sommaire du royaume du Cambodge, des origines
jusqu'à nos jours. — Saigon, 1914, in-16. 159 pp.
C'est un sujet de perpétuel étonnement que l'extrême lenteur avec laquelle
les résultats des recherches historiques pénètrent dans le grand public. Il faut
sans doute en chercher la cause dans la rareté des bons travaux de vulgarisation.
.(1) Mais où et à quelle époque, c'est un problème à élucider.
XIV, 9 — - 58
Ceux-ci même demeurent lettre close s'ils ne s'imposent en quelque sorte
aux lecteurs par le chiffre élevé de leur tirage et la modicité de leur prix.
Il y a très peu d'années, un fonctionnaire du Cambodge faisait part, sous la
forme d'une conférence, à un auditoire français, du fruit de ses recherches
et il lui récitait consciencieusement toutes les antiques sornettes qui avaient
cours il y a trente ans, avant que fût déchiffrée la première inscription cam
bodgienne ; une grande revue indochinoise, heureuse de cette aubaine, s'em
parait aussitôt de ces révélations et leur assurait une large publicité. Pourtant
M. Aymonier avait déjà publié son Cambodge, M. G. Maspero son Empire
khmer, et le Bulletin de V Ecole française paraissait depuis environ six ans.
Mais une mystérieuse malédiction pèse sur les livres sérieux. On peut espérer
que le petit volume de M. Russier y échappera, étant court, simple et d'une
lecture facile. L'auteur a su choisir les faits essentiels, de manière à donner à
son récit la précision nécessaire sans l'encombrer de détails qui n'intéressent
que l'érudition. Il s'est adressé aux meilleures sources et a tenu compte des
travaux les plus récents. On ne regrettera pas l'absence des légendes tradi
tionnelles : Prah Thoň, le voyage de Buddhaghosa, le vieillard aux concombres,
etc. Ce sont des contes intéressants pour le folk-lore, mais qu'il y a tout
avantage à reléguer hors des livres d'histoire. M. R. n'a admis qu'une seule de
ces traditions, sans doute par révérence des textes chinois : celle de Houen-
ťien ou Kaundinya, qui ne fait que répéter une antique légende de l'Inde.
Peut-être M. R. aurait-il pu donner plus de détails sur l'ancienne civilisation
du Cambodge et notamment sur ses institutions religieuses. Il y a bien un
tableau du Cambodge à la fin du XIIIe siècle (p. 46-64), mais il est emprunté
à une relation chinoise et par suite sensiblement déformé.
L'exposé des faits est très exact et je ne vois à relever que quelques menus
détails. P. 30. Le Devarâja est un liňga et non la statue du roi. — P. 32 Le
souvenir de Jayavarman II étant depuis longtemps éteint au Cambodge, on ne
voit pas comment les Cambodgiens pourraient faire remonter à son règne
l'origine de Práh Khan. — P. 70. Sur quoi repose l'assertion qu'il existait
probablement un alphabet siamois antérieur à celui de Ràma Kamhèng ?
L'ouvrage se termine par un « tableau de filiation » des rois du Cambodge
depuis 802 jusqu'à nos jours et par une liste des provinces cambodgiennes.
L. FiNOT.
Ministère de l'Instruction Publique et des Beaux-Arts. — Le Bayon
d'Angkor Thom, bas-reliefs publiés par les soins de la Commission
archéologique de l'Indochine d'après les documents recueillis par la mis
sion Henri Dufour, avec la collaboration de Charles Carpeaux. Deuxième
partie. — Paris, E. Leroux, 1914, in-40.
La Commission archéologique de l'Indochine a complété sa belle publicat
ion des bas-reliefs du Bayon, dont la première partie avait paru en 19 10

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