Hsiao-Tung Fei, Peasant Life in China. A Field Study of Country Life in the Yangtze Valley - article ; n°1 ; vol.41, pg 373-393
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Bulletin de l'Ecole française d'Extrême-Orient - Année 1941 - Volume 41 - Numéro 1 - Pages 373-393
21 pages

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Publié le 01 janvier 1941
Nombre de lectures 20
Langue Français
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Extrait

Roger Pinto
Hsiao-Tung Fei, Peasant Life in China. A Field Study of Country
Life in the Yangtze Valley
In: Bulletin de l'Ecole française d'Extrême-Orient. Tome 41, 1941. pp. 373-393.
Citer ce document / Cite this document :
Pinto Roger. Hsiao-Tung Fei, Peasant Life in China. A Field Study of Country Life in the Yangtze Valley. In: Bulletin de l'Ecole
française d'Extrême-Orient. Tome 41, 1941. pp. 373-393.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/befeo_0336-1519_1941_num_41_1_5720BIBLIOGRAPHIE
Chine.
Une communauté rurale chinoise.
Hsiao-Tung Fei, b. a. (Yenching), m. a. (Tsing Hua), ph. d. (London). Peasant
Life in China. A Field Study of Country Life in the Yangtze Valley, avec
une préface du Prof. Bromslaw Malinowski. (University of London).
Londres, George Routledge and Sons, Ltd., (1939), pp. i-xxvi-1-300.
1. L'auteur décrit, dans tous ses aspects et dans son devenir, la vie d'une communauté
rurale chinoise non loin de son propre village natal. Il y séjourne deux mois (juillet
et août 1936), complétant ses investigations personnelles, par une documentation orale et
écrite. Peu après Kaihsienkung était ravagé par la guerre. Une nouvelle enquête sur
place n'était plus possible. Telle quelle, l'étude de M. Fei est du plus haut intérêt. On
souhaiterait que nos communautés villageoises annamites fissent l'objet de quelques
monographies aussi vivantes.
Sous l'influence occidentale la civilisation traditionnelle des Chinois s'est modifiée et
se modifie chaque jour. Le Dr. Fei saisit cette évolution dans un cadre villageois, paysan.
Par un examen scientifique des faits, il espère fournir aux gouvernants, dans leur œuvre
réformatrice, des éléments de décisions raisonnées.
I. Kaihsienkung.
2. Kaihsienkung est un village, situé sur la rive sud-est du Lac Tai, sur le Bas
Yangtsé, en Chine Orientale à quelque cent vingt kms de Shanghai. Terre de rivières et
de canaux, dont le plat n'est rompu que par les tombes et les arbres. Les villages, par
milliers, se pressent dans cette région. Par groupes ils se rattachent à un centre urbain
qui draine leurs produits et leur distribue les produits manufacturés. Pour Kaihsien
kung, cette ville est Chên Tsé, à deux heures et demie de bateau. Chên Tsé, par chaloupe
et autobus, est relié à Pingwang, d'où par le chemin de fer, on peut gagner Shanghai.
3. Le produit essentiel de la région est le riz. A Kaihsienkung on estime que 90%
des terres sont consacrées à cette culture. La consommation villageoise ne dépasse que
de peu la moitié de la récolte. Rares sont les familles non agricoles ; la principale occupa
tion de soixante-cinq pour cent d'entre elles est la culture. Elles consacrent au riz six
mois de l'année et en retirent plus de la moitié de leurs revenus. A côté du riz, on
cultive le blé, le colza ; leur importance est nulle, comparée au riz. Les eaux procurent
poissons, crevettes et crabes et des plantes aquatiques comestibles.
4. L'existence de mûriers a permis l'apparition de l'industrie de la soie. Aux époques
de prospérité cette industrie était fort importante dans le village. On y a tissé « jusqu'à
dix mille pièces par jour ». Le déclin s'est manifesté, dès 1909, avec la création d'usines
modernes en Chine et au Japon. Pourtant, jusque vers 1923, les quantités produites ont
augmenté — sans d'ailleurs apporter un bénéfice supplémentaire, à raison de la chute
des prix. Puis les exportations furent sérieusement touchées par la concurrence japonaise
sur le marché américain. La vie économique du village est dominée par cette crise de la
soie qui lui échappe. 374 R. Ршто
5. La superficie occupée par Kaihsienkung est de 3-065 тгои (i), répartis en onze îlots
(yu) circonscrits par les eaux, d'importance inégale. Les maisons (360) sont groupées
sur les bords de quatre îlots, au carrefour de trois cours d'eau. Les rivières et canaux
sont les principales voies de communication, Presque chaque famille possède un bateau.
L'école et l'usine sont érigées en dehors de l'agglomération.
Il y avait, en 1933, 1.458 habitants dans le village. La densité de la population s'élevait
à 1.980 habitants par mille carré (rapport de la population à la terre cultivée). Parmi les
habitants, il existe une distinction très nette entre ies originaires du village et les
« étrangers ». La loi sur l'inscription de la population du 12 décembre 1931, décide qu'après
trois ans de résidence on devient membre de la communauté villageoise. En fait les
« étrangers » ne sont pas intégrés de ce chef. Les conditions exactes de l'intégration ne
sont pas précisées. Il existe des enfants nés dans le village de non originaires qui ne sont
pas considérés comme membres de la communauté. Ces étrangers sont artisans,
commerçants, prêtre ; aucun n'est cultivateur.
IL La famille (chia) et les liens de parenté»
6. D'après l'auteur, le groupe social de base dans le village est la chia ou famille
large. Les membres de la famille large possèdent en commun leurs biens, ont un
budget unique, collaborent, afin de gagner leur vie, en se répartissant le travail. Les
enfants naissent dans la famille, sont élevés par elle. Des groupements de familles, fondés
sur les liens de parenté ou les divisions territorials, forment des associations aux buts
divers.
La famille large comprend outre le père, la mère et les enfants, les descendants
mariés, quelquefois un parent paternel, plus ou moins éloigné. Elle montre l'interdépen
dance des parents et des enfants : les vieux, devenus incapables de travailler, sont assurés
de vivre. La continuité de l'effort familial est maintenue.
Pourtant dans ce village, la chia n'est pas le type le plus fréquent. La famille groupe
le plus souvent de quatre à six personnes : le couple marié et des parents paternels
recueillis au foyer. Il n'y a que trente-sept familles du type large. Deux cent vingt-trois
ne comprennent qu'un seul ménage ; mais au sein de 138 d'entre elles vivent des parents
autres que les descendants (2).
Les deux relations essentielles sont celles qui unissent mari et femme, parents et
enfants. Dans la chia la seconde est prépondérante ; les fils mariés ne quittent pas leurs
parents, spécialement lorsque le père ou la mère sont décédés. Il appartient aux parents
de choisir une épouse à leur fils, pour assurer la continuité de la famille : c'est le but
même du mariage (3). Les devins sont consultés expressément sur ce point. La bru qui
ne remplirait pas ses obligations pourrait être répudiée sans indemnité. La femme
n'obtient son statut complet qu'après la naissance d'un enfant.
(1) Le meou (mow) щ\ vaut 6,144 ares. La superficie du village est donc environ 185 ha.
(2) Le village comprend au total 359 familles (sans compter le prêtre), 99 familles ne com
prennent aucun couple.
(3) «... the legal act of marriage, although preceding the birth of the child, always antici
pates the realization of parenthood » (p. 30). 375 Bibliographie
7. La continuité de l'encens et du feu, suivant la formule locale pour continuité de la
descendance, permet d'assurer le culte des ancêtres. La croyance populaire, assez confuse
et inarticulée, fait vivre les morts dans un monde peu différent du nôtre. Les esprits, au
point de vue économique, sont à la charge de leurs descendants, qui remplissent leurs
obligations en brûlant périodiquement les lingots, les habits et les objets de papier
nécessaire. D'autres villageois motivent la nécessité d'avoir des enfants par la piété
filiale à l'égard des ancêtres (1). Ces conceptions morales ont des conséquences pratiques
appréciables. L'enfant unit plus étroitement les époux, facilite les relations entre bru et
belle-mère. Il a une valeur économique; dès le plus jeune âge, le garçon recueille de
l'herbe pour le bétail; la fille travaille à la maison et dans la fabrication de la soie.
Marié, il décharge ses parents du travail ménager et agricole. Dans le village, il existe
cent quarante-cinq veufs et veuves qui ne pourraient vivre sans l'appui de leurs enfants
adultes.
Pendant l'enfance et l'adolescence, hs parents ne distinguent pas entre leurs filles et
leurs garçons. Mariée, la fille quitte ses parents, prend le nom de son mari. Elle n'a
aucu

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