Instruments à section triangulaire ou quadrangulaire et dont une ou deux faces sont retouchées - article ; n°12 ; vol.25, pg 505-517
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Description

Bulletin de la Société préhistorique française - Année 1928 - Volume 25 - Numéro 12 - Pages 505-517
13 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1928
Nombre de lectures 17
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

J. Hamal-Nandrin
J. Servais
Instruments à section triangulaire ou quadrangulaire et dont une
ou deux faces sont retouchées
In: Bulletin de la Société préhistorique française. 1928, tome 25, N. 12. pp. 505-517.
Citer ce document / Cite this document :
Hamal-Nandrin J., Servais J. Instruments à section triangulaire ou quadrangulaire et dont une ou deux faces sont retouchées.
In: Bulletin de la Société préhistorique française. 1928, tome 25, N. 12. pp. 505-517.
doi : 10.3406/bspf.1928.6632
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bspf_0249-7638_1928_num_25_12_6632PRÉHISTORIQUE FRANÇAISE 505 SOCIÉTÉ
Instrument s à section triangulaire ou quadran-
guliiire et dont une ou deux faces sont retou
chées.
J. HAMAL-NANDRIN et J. SERVAIS.
Nous présentons à l'examen de nos Collègues de la Société Pré
historique Française une série d'instruments typiques, mais à usage
encore problématique.
Ces outils, très épais, à section triangulaire, plus rarement qua-
1» 1.
drangulaire, ont attiré l'attention des préhistoriens et ont donné lieu
à la publication de notes diverses ; entre autres, dans le Bulletin de
notre Société (Bibl. nos 6, 7, 15, 16 et 22).
Ces instruments nous montrent une face (ou deux faces contiguës)
plus ou moins bombée, entièrement ou en partie retouchée et oppo
sée à une arête formée par l'intersection de deux faces plus ou moins
plates (№s 1, 2 et 3). 506 SOCIÉTÉ PRÉHISTORIQUE FRANÇAISE
Ce ne sont pas des fragments de racloirs ou d'instruments quel
conques (c'est-à-dire la partie retouchée qui aurait été enlevée d'un
outil), car, dans ce cas, le travail de retouche se verrait seulement
sur une arête, arête primitivement utilisée.
Or, sur ces pièces dont la forme générale rappelle souvent celle
d'un « quartier ď orange » (1), on remarque que les retouches ont
N» 2.
été pratiquées, non sur un seul bord, mais encore sur un second,
précisément sur l'un de ceux qui, dans l'hypothèse du bris d'un
outil représenteraient les bords de la cassure et ne devraient donc
montrer aucune trace de retouche.
(1) Dans des notices précédentes, nous avons comparé la forme générale habi
tuelle de ces outils à celle d'un quartier d'orange. PRÉHISTORIQUE FRANÇAISE 507 SOCIÉTÉ
En un mot, l'examen technique de ces pièces énigmatiques démont
re que le travail de retouche a été fait après l'enlèvement de l'éclat
et qu'on choisissait parmi les éclats de débitage ceux qui affectaient
une forme toute particulière.
Les préhistoriens qui ont étudié ces outils leur ont attribué des
usages fort divers et les ont fait remonter parfois à des époques
bien différentes. Certains ont cru y reconnaître des lissoirs, des
pics, des racloirs, des scies, des perçoirs, des râpes, des retou-
choirs, des pierres à teu, etc. (Bibl. nrs 1, 2, 6, 7, 8, 9, 13, 15, 16, 19,
22 et 25).
Il est, croyons-nous, prudent de ne pas trop généraliser. Des
outils de forme analogue peuvent avoir eu parfois des emplois assez
différents.
La plupart des exemplaires de « quartiers d'orange » que nous
possédons sont si petits qu'il ne peut être question d'y reconnaître
des pics ; certains, vu leurs extrémités trop obtuses n'auraient pu
servir de perçoir; d'autres ont l'arête vive (celle opposée à la face
formant dos) sans aucune trace d'utilisation; d'autres encore sont
semblables à des retouchoirs mais n'ont pas, comme ceux-ci, une ou
leurs deux extrémités écrasées ou en partie polies par un emploi de
plus ou moins longue durée, etc.
Nous avons cru devoir faire quelques expériences pratiques au
sujet de l'emploi probable de ces outils et nous nous sommes con
vaincus que beaucoup d'entre eux pouvaient convenir dans le tra
vail du bois, de l'os et de la corne, comme racloir, comme râpe et
comme outil à faire des encoches.
Si l'on choisit, comme partie agissante, un de leurs bords retou
chés, en quelques minutes on produit dans le bois un sillon relativ
ement profond et plus ou moins triangulaire .
Une branche de 0ш04 à 0m05 de diamètre peut être sectionnée
assez rapidement, soit en pratiquant tout autour un sillon ou soit en
y creusant deux sillons opposés l'un à l'autre. L'outil fait alors office
de scie.
Si, d'autre part, on se sert, à la façon d'une râpe, de leur face
retouchée (celle qui forme dos), on obtient, en peu de temps, une
large encoche semi-circulaire.
Ajoutons, toutefois, que nos silex taillés « en « quartier d'orange »
auraient pu, presque tous, être utilisés comme racloirs et comme
pierres à leu ; quelques-uns comme retouchoirs, d'autres, plus rares,
à extrémité plus ou moins busquée, comme burins (?)
En réalité, nous ne pouvons donc, aujourd'hui, faire rentrer ces
silex taillés dans une seule des catégories d'instruments à usage
nettement déterminé. 508 SOCIETE PREHISTORIQUE FRANÇAISE
Nous croyons utile, cependant, pour l'étude de la question, d'en
reproduire et d'en décrire quelques spécimens recueillis au cours de
nos fouilles dans des gisements à industrie rudimentaire (campi-
gnien?) (bibl. niS 17, 19 et 25), dans des fonds de cabanes omaliens
(Bibl. nos 11, 12, 17 et 24), et des stations robenhausiennes nos 3, 14, 20, 21 et 23), d'en faire ressortir les ressemblances
et, le cas échéant, leurs caractères distinctifs. Ajoutons que nous
avons recueilli des outils de ce genre surtout dans nos gisements
campigniens (?) et omaliens et que nous les avons rencontrés beau
coup plus rarement dans nos stations robenhausiennes.
№ 3.
Notes : Nos photographies reproduisent la face retaillée (partie de
l'outil formant dos) et, dans les coupes verticales qui accompagnent
ces photographies (4 à 31), le trait gras indique la partie de l'instr
ument qui a été retouchée; ces coupes ont été prises vers le milieu des
pièces.
Les pièces 1,2 et 3 (Collection Marcel De Puydt) sont exposées
au Musée Archéologique Liégeois (Musée Curtius) ; les autres 4 à
31, font partie des collections particulières des auteurs.
EXPLICATION DES FIGURES
Les clichés 1, 2 et 3 nous ont été obligeamment communiqués par
Mr. Marcel De Puydt.
№1.— Grandeur réelle. Omal.(prov. de Liège). Fonds de Cabanes
omaliens. Outil en silex, à section triangulaire et dont une face est
entièrement retouchée. (Bibl. n° 11). SOCIÉTÉ PRÉHISTORIQUE FRANÇAISE 509
№ 2. — Grandeur réelle. Jeneffe (prov. de Liège). Fonds de
Cabanes omaliens. Outil en silex, arqué, à section triangulaire et
dont une face est entièrement retouchée (Bibl. n° 12).
№3. —Grandeur réelle. Ombret (prov. de Liège). Station de sur
face. Outil en silex, à section triangulaire et dont une face est enti
èrement retouchée (Bibl. n°21).
5/9 grandeur.
N"s 4 c£ 5 Foret de Montmorency (département de Seine-et-Oise).
Stations campignienries? Outils en grès, à coupe triangulaire et dont
une face est retouchée. Des pièces semblables sont relativement
abondantes dans les gisements de la forêt de Montmorency et cer
taines d'entre elles atteignent d'assez grandes dimensions. (Bibl.
n03 18, 22 et 25.
№s () et 7 Rullen (prov. de Liège). Gisement campignien (?) dit de
Rullen-Haut. Outils en silex, à coupe triangulaire et dont une lace
est retouchée. (Bibl, n"s 17, 19 et 25.)
№ 8. Rullen (prov. de Liège). Gisement campignien (?) dit de
Rullen-Haut. Outil en silex, à coupe quadrangulaire et dont deux
faces contigucs, entièrement retouchées, forment dos. L'instrument, SOCIÉTÉ PRÉHISTORIQUE FRANÇAISE 510
incomplet, présente une extrémité busquée qui aurait pu servir
comme burin. (Bibl. nos 17, 19 et 25.)
№ 9. Rullen (prov. de Liège). Gisement campignien (?) dit de
Rullen-Haut. Outil en silex, arqué, à coupe triangulaire, dont une
face est entièrement retaillée et une autre retouchée sur une arête.
Un des bouts, écrasé et en partie poli par l'usage, semble avoir été
utilisé comme retouchoir. (Bibl. ncs 17, 19 et 25.)
5/0 grandeur.
№ 10. Rullen iprov. de Liège). Gisement campignien (?) dit de
Rullen-Haut. Outi

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