L abri périgordien de la Bergerie, à Saint-Géry (Lot) - article ; n°10 ; vol.87, pg 342-357
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L'abri périgordien de la Bergerie, à Saint-Géry (Lot) - article ; n°10 ; vol.87, pg 342-357

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Description

Bulletin de la Société préhistorique française - Année 1990 - Volume 87 - Numéro 10 - Pages 342-357
16 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1990
Nombre de lectures 18
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Jean Clottes
Michel Lorblanchet
Marie-France Fau
Gilles Peyre
L'abri périgordien de la Bergerie, à Saint-Géry (Lot)
In: Bulletin de la Société préhistorique française. 1990, tome 87, N. 10-12. pp. 342-357.
Citer ce document / Cite this document :
Clottes Jean, Lorblanchet Michel, Fau Marie-France, Peyre Gilles. L'abri périgordien de la Bergerie, à Saint-Géry (Lot). In:
Bulletin de la Société préhistorique française. 1990, tome 87, N. 10-12. pp. 342-357.
doi : 10.3406/bspf.1990.9920
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bspf_0249-7638_1990_hos_87_10_9920Bulletin de la SOCIÉTÉ PRÉHISTORIQUE FRANÇAISE 1990 /TOME 87 / 10-12
J_i L abri périgordien de la Dergerie,
jérv (Lot) à baint-déry
par Jean Clottes *, Michel Lorblanchet **, Marie-France Fau ***, Gilles Peyre ****
PRÉSENTATION DU GISEMENT
L'abri de la Bergerie est situé à 20 km en amont
de Cahors (Lot). Il s'ouvre à la base d'une falaise,
haute d'une vingtaine de mètres, qui forme un
cirque au-dessus du village de Saint-Géry.
Dans le contexte archéologique du Périgordien,
ce gisement occupe une place à l'écart des vallées
de la Dordogne et de la Vézère, du bassin de Brive,
du Haut-Agenais et, enfin, de la vallée de l'Aveyron
(fig- 1).
L'abri est assez vaste. Sa profondeur moyenne est
Illustration non autorisée à la diffusion de 6 m pour une largeur de 8 m. La hauteur entre le
sol actuel et le plafond atteint 4 m (fig. 2). Outre
l'occupation préhistorique, il présente, à l'intérieur,
des traces d'activités postérieures, très probable
ment médiévales. Il fut fermé par une muraille
actuellement en ruine et les sédiments rejetés sur la
pente du talus, sans doute au moment de la
construction de la bergerie qui lui a donné son nom.
A deux endroits, des failles drainent des eaux
d'infiltration très calcaires. Elles ont occasionné des
brèches qui sont les maigres témoignages des
couches archéologiques détruites.
En 1965, G. Alagnoux découvrit sous les déblais,
à l'extérieur, un paquet de lames groupées (fig. 10).
Fig. 1 - Contexte archéologique régional de l'abri de la Bergerie : Périgor* Directeur de la Circonscription des Antiquités dien (d'après Motala, 1984). Préhistoriques de Midi-Pyrénées, 37 bis, rue Roquelaine. 31000
Toulouse.
** Chargé de Recherches au C.N.R.S.. Le Faubourg, 46160
Il eut la sagesse de s'arrêter et de prévenir J. Clottes, Cajarc.
alors Correspondant départemental de la Circonscript*** Étudiante, 3. rue Traverse, 46300 Gourdon.
ion des Antiquités Préhistoriques de Midi-Pyrénées. **** Étudiant, lotissement du Roc de Malepique, 46300
Gourdon. L'équipe de fouille de la grotte du Noyer, dirigée à 343
des remaniements au Moyen Age, soit par des
fouilles clandestines. Les recherches ont permis tout
de même de dégager deux autres secteurs en place
sous les déblais anciens.
La surface fouillée n'autorise pas des conclusions
très précises sur cet habitat. Il se situe sur une plate
forme descendant un peu vers l'avant de l'abri. Les
couches présentent un léger pendage vers le sud.
L'espace d'occupation préhistorique est limité par la
remontée du substratum rocheux en avant de l'abri
et par la paroi sur les côtés. Aucune structure
n'existe dans les deux niveaux périgordiens. A
l'intérieur de chaque secteur en place, on a pu
observer une très forte densité de l'outillage.
Fig. 2 - Coupe longitudinale (relevé G. Peyre).
STRATIGRAPHIE GÉNÉRALE cette époque par J. Clottes et M. Lorblanchet,
entreprit le tamisage des déblais anciens. J. Clottes
fouilla moins d'un mètre carré de la zone en place et Deux séries stratigraphiques furent donc disti
releva une stratigraphie. Malheureusement, la nguées dans les secteurs en place : une en 1965
coupe et tout ce qui restait in situ furent détruits par (J. Clottes), l'autre en 1985 (G. Peyre). Leur corré
des clandestins avant que des prélèvements puissent lation a pu être établie grâce au niveau stérile Stl.
être effectués. Le raccordement des niveaux périgordiens (cl et
c2) a ainsi été rendu possible. Ceci est confirmé par En 1985. G. Peyre reprit ce travail, motivé par
l'étude du sédiment et du matériel qu'il contenait. deux facteurs principaux. D'abord, le gisement était
En 1986, un sondage sous le sol Stl permit de comptoujours voué au pillage des collectionneurs.
léter ces stratigraphies (fig. 3-4). Ensuite, une étude globale du site s'imposait. Il
convenait donc, afin de procéder à une étude
exhaustive, de posséder toutes les données stratigra-
Secteur Est phiques possibles, ainsi que le matériel restant dans
les déblais.
Les couches périgordiennes, à l'extérieur de Déblais : Mélange de terre végétale et de déblais
l'abri, ont été en grande partie détruites, soit par anciens.
Fig. 3 - Coupe stratigraphique du Secteur Ouest (fouilles G. Peyre). :
344
ETUDE DU MATERIEL
Couche 1 (fig. 5)
L'ensemble de la série lithique de la couche 1 est
caractérisé par la proportion élevée de burins, dont
l'indice (IB = 30,38) dépasse largement celui des
grattoirs (IG = 2,53). Les burins sont non seulement
abondants, mais aussi variés, dans les limites cultu
relles du Périgordien. Les burins dièdres sont les
plus nombreux (IBd = 12,66). Les burins dièdres
droits et les burins d'angle sur cassure sont les deux
types que nous retrouvons en priorité. Les pans de
dièdres peuvent être simples ou, le plus souvent,
multiples. L'indice de burins sur troncature est inféFig. 4 - Coupe stratigraphique du Secteur Est (fouilles J. Clones). rieur à celui des burins dièdres (IBt = 2,53). Il est
conditionné par la non-intégration des burins de
Noailles. Si l'on tient compte des burins de Noailles
sur troncature, on obtient un nouvel indice qui avoi-
cO : Couche jaunâtre, pratiquement stérile, sine celui des burins dièdres (IBť = 12,65). Les reconnue uniquement dans ce secteur ; burins sur troncature oblique sont les plus nombl'industrie n'a pu être identifiée. reux. Les burins de Noailles représentent, à eux
seuls, 13,29 % de l'industrie. cl : Niveau archéologique contenant deux
couches perturbées, très difficiles à distin Les burins de la couche 1 sont faits, en majorité, guer à la fouille ; le matériel a été examiné sur de petites lames, assez souvent fracturées. Leur ensemble : il appartient au Périgordien technique est bien maîtrisée, indépendamment du supérieur ; le sédiment, essentiellement support. Le ravivage de la partie active est très frérougeâtre, comporte un cailloutis très quent. Ce caractère est bien marqué pour les burins petit à angles émoussés. dièdres. Les coups de burins sont lamellaires, assez
étroits et courts. Comme pour les burins de c2 : Couche noire, comprenant un cailloutis
Noailles, les autres types de burins peuvent présentplus gros à angles vifs ; l'industrie appart
er un arrêt de la lamelle de coup de burin, le plus ient également au Périgordien.
souvent une coche.
Stl Formation stérile rouge.
De taille relativement restreinte, les pointes de la
Gravette sont assez typiques. La retouche du dos,
très abrupte, est continue. Elle est toujours située à
droite et est exécutée à partir de la face d'éclatSecteur Ouest
ement ou, plus rarement, de façon alterne. L'extré
mité proximale est dégagée par des retouches plus Déblais
ou moins abruptes. Des retouches plates, sur la face
cl : Couche rougeâtre avec de petits cailloux ventrale, tendent à amincir la pointe ou la base.
calcaires à angles arrondis. Les microgravettes sont très souvent fracturées.
c2 : Couche plus foncée que la précédente, Le dos, qui n'a pas de position fixe par rapport à
dont le sédiment présente la même mor l'axe de débitage, semble avoir été exécuté sur
phologie que celui du Secteur Est. enclume. Les troncatures retouchées (6,33 %) sont
essentiellement faites sur des lames de petites Stl : Formation stérile rouge. dimensions. Les lamelles à dos sont nombreuses
c3 : Couche brun-rouge avec des éléments (24,7 %). Certains fragments mésiaux, parfois attr
caires anguleux

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