L avenir du vieux Pékin et le conflit entre modernisation et conservation - article ; n°1 ; vol.89, pg 364-374
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Description

Bulletin de l'Ecole française d'Extrême-Orient - Année 2002 - Volume 89 - Numéro 1 - Pages 364-374
11 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 2002
Nombre de lectures 42
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Sandrine Chenivesse
L'avenir du vieux Pékin et le conflit entre modernisation et
conservation
In: Bulletin de l'Ecole française d'Extrême-Orient. Tome 89, 2002. pp. 364-374.
Citer ce document / Cite this document :
Chenivesse Sandrine. L'avenir du vieux Pékin et le conflit entre modernisation et conservation. In: Bulletin de l'Ecole française
d'Extrême-Orient. Tome 89, 2002. pp. 364-374.
doi : 10.3406/befeo.2002.3580
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/befeo_0336-1519_2002_num_89_1_3580364 Chronique
L'avenir du vieux Pékin
et le conflit entre modernisation et conservation
Sandrine Chenivesse
Dans le cadre d'une collaboration entre l'École française d'Extrême-Orient, l'École
d'architecture de l'université de Tsinghua, le Tibet Heritage Fund et l'Observatoire de
l'architecture de la Chine contemporaine, soutenue par l'Unesco, la Henrich Boell
Foundation et l'Ambassade de France à Pékin, deux journées de colloque ont été organisées
à Pékin les 30 et 31 octobre 2002, sur le thème de la sauvegarde du vieux Pékin et du
conflit entre sa modernisation et sa préservation. Le défi de cette manifestation ambitieuse
tenait au fait d'avoir su réunir sur un sujet aussi sensible que l'actuelle destruction
chaotique de Pékin, des personnalités de formations diverses : architectes et urbanistes,
historiens et ethnologues, conseillers au niveau national et municipal en urbanisme et
planification, membres du bureau des Monuments historiques, activistes et défenseurs
spontanés des droits de l'habitant, de l'environnement, journalistes et écrivains.
Le mérite en revient en grande partie à Marianne Bujard, responsable du centre de
l'EFEO à Pékin, qui, tout en faisant partager sa passion et sa connaissance du vieux Pékin,
avait dévolu à la préparation de cet événement l'attention la plus rigoureuse.
Auparavant, en décembre 2001, l'EFEO avait consacré au thème de la protection du
patrimoine et à l'histoire de la ville de Pékin l'une des conférences académiques franco-
chinoises du cycle intitulé « Histoire, archéologie et société ». Le professeur Xu Pingfang,
archéologue, y démontrait la continuité de la structure urbaine du vieux Pékin depuis
l'époque de la domination mongole, il y a 700 ans, jusqu'à nos jours. Le texte de cette
conférence, qui a fait l'objet d'une publication4 par le centre EFEO de Pékin, fut plusieurs
fois cité par les orateurs chinois de ce colloque, notamment lorsque l'auteur y affirme
qu'« au regard de l'urbanisme dans le monde, le vieux Pékin ne doit pas simplement être
considéré comme un exemple de cité asiatique (chinoise), ni même comme son modèle le
plus classique, mais comme un des rares cas où la structure d'une ville ancienne a pu
répondre aux besoins d'une cité moderne. De là sa valeur unique pour le patrimoine
culturel mondial ».
Le colloque fut officiellement inauguré par le président de la conférence, le professeur
Li Dexiang de l'École d'architecture de Tsinghua, M. Edmond Moukala, représentant
l'Unesco, M. Jean-Pierre Lafon, Ambassadeur de France à Pékin et M. Holger Green,
ministre-conseiller de l'Ambassade d'Allemagne à Pékin.
« Les phases d'urbanisation excessive que subit Pékin, a rappelé le représentant de
l'Unesco, remettent profondément en cause l'évolution de la ville et l'équilibre de son
tissu urbain. La conservation de son identité culturelle et sociologique, qui constitue
l'héritage à transmettre aux générations futures, doit être considérée comme une
urgence ».
« En aucun cas, a particulièrement souligné S. E. l'Ambassadeur de France, l'objectif
d'amélioration d'une infrastructure urbaine ne doit occulter la conservation de la mémoire
d'une ville, à travers sa trame urbaine, ses quartiers historiques, le mode de vie spécifique
de ses habitants, même si ces modes de vie subissent en eux-mêmes une mutation unique
dans l'histoire de la Chine. Et la préservation du patrimoine ne peut se réduire à la sauve
garde de quelques monuments parmi les plus représentatifs ».
4. Voir Xu Pingfang, La structure urbaine du vieux Pékin et sa protection, Pékin, EFEO (Histoire,
archéologie et société - conférences académiques franco-chinoises, 1), 2002. Colloques et ateliers 365
À Pékin, de plus en plus de voix s'élèvent pour dénoncer ce massacre culturel et
historique. La réalité veut que, confrontée à un accroissement continu de la population et
aux revendications d'une société en pleine mutation, l'adaptation des fonctions de la ville
(résidences, bureaux, centres commerciaux, services publics, etc.) se heurte forcément à
une pénurie d'espace. Or peu de concepts nouveaux viennent combler la vacance actuelle
dans la réflexion qui guide la politique radicale du « remodelage de Pékin ».
Une trentaine d'intervenants, spécialistes chinois, européens, japonais, ont échangé
leurs points He vue et expériences afin de trouver de nouvelles méthodes de prévention
contre ces destructions. Chaque intervention était suivie d'un mini-débat et chaque demi-
journée close par une table ronde autour d'un thème spécifique. La première journée s'est
articulée autour des thèmes suivants :
1 . La politique officielle d'urbanisme et de préservation du patrimoine, en Chine et
plus spécifiquement à Pékin, avec les interventions de trois spécialistes chinois, M. Wu
Liangyong, professeur, architecte et urbaniste de l'université de Tsinghua, M. Zhao
Zhongshu, professeur et urbaniste à l'Institut national du Plan d'urbanisme, M. Song
Xiaolong, architecte et à municipal de l'urbanisme pour la ville de
Pékin, et M. Ruan Yisan, directeur du Centre d'études des villes historiques chinoises et
professeur au département d'Architecture de l'université de Tongji à Shanghai.
2. Perspectives pour le développement futur de Pékin : la préservation des monuments
et de leur environnement, avec les interventions de Mme Ulla Luther (Allemagne, respon
sable au Plan d'urbanisme), M. Wang Jinghui, (Chine, professeur, architecte et urbaniste à
l'Institut national du Plan d'urbanisme), M. Alain Marinos (France, et
de l'État aux Services départementaux du Patrimoine au ministère de la Culture).
Cette première journée s'acheva par une table ronde sur les expériences de dévelop
pement touristique dans les villes historiques françaises, animée par Mme Françoise Ged
(France, architecte et directrice de l'Observatoire de l'architecture de la Chine contemp
oraine, au ministère de la Culture) et M. Lu Zhou (Chine, architecte et professeur à
l'École d'architecture de Tsinghua) autour de l'intervention de M. Jean Rouger (France,
vice-président de l'Association nationale des villes et pays d'art et d'histoire).
La seconde journée s'est articulée autour des thèmes :
1 . Expériences de préservation urbaine à Xi 'an (province du Shaanxi), à Lhasa
(Tibet) et à Zhoushan (province du Zhejiang), avec M. Bruno Fayolle-Lussac (France,
historien Mme Pimpim et De archéologue Azevedo (Portugal, de l'École Tibet d'architecture Heritage Fund), et M. de Lu paysage Zhou et de M. Liu Bordeaux), Xudun,
éditeur et journaliste.
2. Pékin, avec MM. Zou Huan (Chine, architecte, École d'architecture de Tsinghua) et
Hirako Yutaka (Japon, International Heritage Fund), Mme Marianne Bujard (France,
EFEO), M. Zhang Jie (Chine, architecte, professeur de l'École de Tsinghua).
Cette journée se termina par une discussion publique autour des perspectives de la
préservation de Pékin, animée par M. Liu Xiaoshi (Chine, professeur et ancien directeur
au Comité du plan d'urbanisme de Pékin), M. Chen Zhihua (Chine, écrivain et professeur
à l'École d'architecture de Tsinghua), M. Shu Yi (directeur du Bureau de la littérature
chinoise moderne), M. Liang Congjie (écrivain, président de l'Association des amis de la
nature), Mme Catherine Hua (Chine, écrivain), M. Wang Jun (Chine, journaliste à l'Agence
Xinhua) et M. Jia Hepeng journaliste au China Daily).
Nous rendons compte ici, à travers quelques remarques et réflexions, de l'essentiel des
débats tenus au cours de ces deux jo

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