La France et le problème allemand - article ; n°3 ; vol.37, pg 358-370
14 pages
Français

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

La France et le problème allemand - article ; n°3 ; vol.37, pg 358-370

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
14 pages
Français
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Revue française de science politique - Année 1987 - Volume 37 - Numéro 3 - Pages 358-370
13 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1987
Nombre de lectures 41
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Monsieur Henri Ménudier
La France et le problème allemand
In: Revue française de science politique, 37e année, n°3, 1987. pp. 358-370.
Résumé
Hostile après 1945 à une Allemagne centralisée et unie, la France s'est accommodée ensuite d'une moitié d'Allemagne intégrée
et bien contrôlée dans la communauté européenne et occidentale. Cette donnée fondamentale caractérise la politique extérieure
française depuis 1950 à tel point que la montée du pacifisme au début des années 1980 a poussé François Mitterrand à
développer la coopération avec la RFA dans le secteur de la sécurité. Les Français comprennent mieux aujourd'hui que les
Allemands désirent un jour retrouver leur unité nationale même s'ils ne savent guère par quelles voies ceux-ci pourraient y
parvenir.
Abstract
Hostile to a centralized and united Germany after 1945, France has managed with a half-Germany, well-controled and integrated
in the European and Western community. This basic fact has characterized French foreign policy since 1950, to such an extent
that the rise of pacifism in the early 1980s led François Mitterrand to develop cooperation with West Germany in the field of
security. The French now understand better that the Germons want to recover some day their national unity even if they do not
know how they might reach that aim.
Citer ce document / Cite this document :
Ménudier Henri. La France et le problème allemand. In: Revue française de science politique, 37e année, n°3, 1987. pp. 358-
370.
doi : 10.3406/rfsp.1987.411614
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rfsp_0035-2950_1987_num_37_3_411614LA FRANCE
ET LE PROBL ME ALLEMAND
HENRI MENUDIER
DEPUIS
mais au qui dirigeants désirent magne une considérer de la non ne suscité le montée des soviéto-américain essaient Cinquième Allemagne politique comme obtenu politiques nautaire concurrence européenne sance allemande problème fin principe chances attitude dépend morcellement statu ne situation précisent assouplissements sans allemande de chez Les socio-économique France puissance débouchent du non de un punitive Des quo difficultés la renoncer politiques et pas pacifisme de son se République positions engagé jour allemand fédérale Fran guerre sans âpre de douloureuse réunification changements le diplomatiques pour se servir la seulement Bismarck principal la et statut réaliser de occupante celui ois difficultés Très mais France mettre de depuis égard et cependant ne fran Allemagne en du certaines sur dans Mitterrand se contradictions la rivaliser pas prudent international de République plus problème le ais pose signature la aises souci pour Les de comme les se fin la ensemble effrayer égard général du qui question la le et saine sont Allemagne années Fran mais arrière-pensées avec sur sécurité ont Malgré le France droit devenait les problème la Valéry des peuple une produits la allemand changé aucune dans du ais une trois rendrait fédérale elle les de au France 1950 prises des priorité problème européen les comprennent et pose accords Soviétiques Giscard nouvelle la cours Gaulle siéger intégration allemand été Avec autres le Droits sous celui dans engagements solution accommodant la conviction République pour cadre capable de est un contrainte au rivalité Très des le la de position Alliés du allemand début et Estaing double acuité de poids côté processus perception et années Londres contrer attachée concrète régime que Georges atlantique affronter après tout homme et Europe des ne abandonner contractuels fait fédérale en la problème originales le les est 1944-1955 en celle-ci semblent de reste années 1945 division trois France intégration événements place politique contrôle et car le des Allemands la souhaitant Pompidou élaborée origine souscrire de dialogue Avec Sous la commu division Grands attaché Alle celle-ci aspects Ayant 1980 Paris puis mais crée Il peu une pas les de sa la et
358 DIX ANNEES AFFRONTEMENTS
La dureté des positions fran aises de après-guerre explique en
partie par les circonstances humiliantes dans lesquelles la France été
admise participer occupation de Allemagne vaincue Défaite
occupée puis libérée mais profondément meurtrie et affaiblie la France
doit lutter pour se faire admettre comme puissance occupante et pour
être en mesure influencer avenir de Allemagne La zone occupation
accordée la France fut prélevée sur celle de la Grande-Bretagne et
des Etats-Unis était la plus petite des zones occupation La France
ne fut invitée ni Yalta ni Potsdam elle accepta finalement les
décisions prises en son absence sauf le principe de la reconstitution un
gouvernement central en Allemagne qui aurait pu être selon elle le
point de départ une nouvelle unité
la fin de la guerre objectif principal était imposer les conditions
une paix très dure qui briserait jamais la force de Allemagne
Suivant exemple soviétique dans les territoires Est de la ligne Oder-
Neisse la France demandait le démembrement de Allemagne gage
suprême de démocratie et de sécurité mais elle ne disposait pas de
moyens de pression aussi puissants que ceux de URSS pour imposer
cet objectif Elle opposait toute tendance centralisatrice bien que les
accords de Potsdam aient prévu la création administrations centrales
pour ensemble de Allemagne Hantée par sa sécurité la France
demandait la séparation de la rive gauche du Rhin du reste de
Allemagne et la division de celle-ci en plusieurs Etats La Ruhr devait
être détachée de Allemagne pour être soumise un régime international
Dans la ligne de cette politique de démembrement la Sarre fut par
une décision fran aise unilatérale isolée du reste de la zone fran aise
et rattachée économiquement la France
partir de ces principes la oppose tout effort de
centralisation et favorise la coupure progressive du pays Elle veut
garantir sa sécurité servir sa puissance et son prestige et aider au
relèvement de son économie en affaiblissant durablement Allemagne
La poursuite objectifs aussi durs parfois en opposition avec ceux des
autres puissances occupantes contribua isoler la France finalement
contrainte de adapter aux changements imposés par les Alliés
année 1947 marque le tournant de la politique fran aise égard
de Allemagne La France ne dispose pas des moyens pour faire une
politique équilibre entre Est et Ouest sa position géostratégique
les besoins de la reconstruction la guerre Indochine et la Guerre
froide obligent choisir le camp occidental dominé par les Américains
En décembre 1947 Georges Bidault renonce au démembrement de
Allemagne et accepte le principe de unité allemande sous égide
occidentale Le gouvernement fran ais ne oppose plus un système
visant unifier les trois zones occidentales non sans avoir soutenu que
la création une Allemagne occidentale accentuerait la rupture avec
Est La France révisait ses positions sauf sur la Sarre
359 Henri Ménudier
Cette évolution se fait au pnx un constant combat de retraite
une séné continue de reculs abandon final dira le général
de Gaulle le juin 1949 en parlant de la politique allemande de la
France depuis son départ du pouvoir La France subit les événements
au lieu de leur imprimer sa marque On ajoute une politique nouvelle
la politique ancienne avec laquelle elle est logiquement incompatible
et on va se trouver contraint accepter les inconvénients cumulés des
deux politiques sans pratiquer réellement ni une ni autre1 Pour
Alfred Grosser est le signe de incapacité des dirigeants fran ais
interrompre une politique ancienne quand on en met une nouvelle en
route Avec la Guerre froide et la création de deux Etats allemands
en 1949 les Fran ais ne pouvaient plus concilier aussi facilement leur
double aversion contre Allemagne et contre le communisme Pour le
PCF et une partie de la gauche la bonne Allemagne était Est celle
de Ouest incarnant au contraire Allemagne revancharde et nazie
pour les anticommunistes Allemagne de Ouest devenait celle laquelle
il fallait accorder sa confiance de Est personnifiant le
totalitarisme et oppression communiste Le problème allemand redevenait
source de querelles intérieures ce il avait cessé être de 1870
1945
La naissance de la République fédérale Allemagne signifiait pour
la France la fin de la phase de méfiance systématique qui laissait la
place une confiance contrainte Le premier geste réellement constructif
de la politique fran aise égard de Allemagne fut le plan Schuman
de 1950 qui se proposait de transfo

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents