La question Tardenoisienne. Étude détaillée de l Outillage (Deuxième partie) - article ; n°4 ; vol.20, pg 126-140
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La question Tardenoisienne. Étude détaillée de l'Outillage (Deuxième partie) - article ; n°4 ; vol.20, pg 126-140

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Description

Bulletin de la Société préhistorique française - Année 1923 - Volume 20 - Numéro 4 - Pages 126-140
15 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1923
Nombre de lectures 11
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

Commandant Octobon
La question Tardenoisienne. Étude détaillée de l'Outillage
(Deuxième partie)
In: Bulletin de la Société préhistorique française. 1923, tome 20, N. 4. pp. 126-140.
Citer ce document / Cite this document :
Octobon Commandant. La question Tardenoisienne. Étude détaillée de l'Outillage (Deuxième partie). In: Bulletin de la Société
préhistorique française. 1923, tome 20, N. 4. pp. 126-140.
doi : 10.3406/bspf.1923.7414
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bspf_0249-7638_1923_num_20_4_7414126 SOCIÉTÉ PRÉHISTORIQUE FRANÇAISE
La question Tardcnoieienne.
Etude détaillée de l'Outillage.
PAR
Le capitaine OGTOBON (*)
II
Nous séparerons, pour l'étude de l'outillage, les industries du
Tardenois des industries évoluées. Les premières, à défaut de type
de comparaison plus classique, seront toutes reportées à celui de
Montbani, que nous avons décrit en détail (1), et qui peut servir
d'étalon pour les « ateliers purs ». Les autres seront étudiées en
les comparant à trois « ateliers évolués » que nous avons revus
avec beaucoup de soin, et choisis en des points assez éloignés pour
accuser davantage les faciès locaux : Le Theil (Loir-et-Cher) (2),
stations de Chateauneuf-du-Pape (Gard) (3), Haussières (Aude) (4).
A. — Ateliers purs, type Montbani.
Remarques générales :
1° Sur la situation et l'aspect.
Habituellement situés sur du sable, sommets de buttes ou versants
de coteaux ; ne sont pas toujours à proximité de l'eau ; plein air ;
aucune trace constatée de silos, fonds de cabane, etc. ; surface des
gisements toujours très exiguë : aucune sépulture individuelle ou
collective connue ; très souvent tout à fait purs, souvent accom
pagnés de rares pièces évoluées ; les pointes de flèches à ailerons
et pédoncules sont tout à fait exceptionnelles et toujours grossières.
Dans le Tardenois ces habitats voisinent avec des gisements de
toutes les époques : Moustériens ou Magdaléniens, Campigniens
plus ou moins typiques, néolithiques à tranchets et pics, néoli
thiques à haches polies, poteries et meules.
(*) Voir Bulletin de la S. P. F.. 1922, p. 07 et 230.
(1) Остовом. — La question Tardenoisienne. Ateliers des buttes de sable près
la ferme de Montbani, in Reçue Anthropol. n" 5, 6, 1920.
(2; Giraux. — La station préhistorique du Theil, commune de Billy (Loir-et-
Cher), huitième Cong. Perhist. Angoulème 1912.
(3) Gkanet. — Collections inédites. Voir aussi Raymond, in L'arrondissement
d'Uzès avant l'Histoire .
(4) Helena. — inédites et Ja.nson (Coll. inédites). SOCIÉTÉ PRÉHISTORIQUE FRANÇAISE 127
2° Sur l'Industrie.
L'Industrie est complète; tous les outils sont représentés, sauf
les burins paléolithiques et les perçoirs ; aucune similitude avec le
néolithique des plateaux du soissonnais (gros tranchets, pics,
haches taillées, nombreuses pointes de (lèches) ; aucun point de
contact avec le néolithique des pentes ou des vallées (meules en
grès, haches polies, poteries).
3° Sur la technique.
Emploi du silex lacustre rubanné, du silex de la craie noir ou
translucide, de toutes les roches jaspées, des quartz, quartzites, grès
Planche II. — G. N.
lustrés, de toutes les roches dures utilisables ; nombreux phénomènes
de contre-coup dans la taille ; épaississement, renforcement de la
pointe des traits par la retouche presque verticale au corps de
l'arme ; aucune pièce taillée sur les deux faces.
Industrie volontairement microlithiquc ; on ne saurait expliquer
cette petitesse des pièces ni par la pénurie de la matière première
qui abonde dans toute la région et a permis aux races suivantes de
constituer leurs gros outillages, ni par la maladresse des ouvriers
d'alors qui savaient très bien obtenir, quand ils le désiraient, des
armes ou des outils de taille très supérieure (PL VIII, 19, 21, 14, 128 SOCIÉTÉ PRÉHISTORIQUE FRANÇAISE
16, 5, etc..) Ces deux raisons n'expliqueraient pas davantage cette
autre remarque : les nuclei' et les éclats sont utilisés jusqu'en leurs
moindres fragments.
Etude détaillée de l'Outillage.
Voici, en un résumé aussi succinct que possible, les caractéristiques
des armes et des outils que l'on trouve dans les « ateliers purs » .
Nuclei : nombreux et variés, ayant donné des lames de 0m01 à
0m05 habituellement, et quelquefois plus grandes (PI. II. 6, 8, 9,
11, 12). Les bords du plan de frappe étaient préparés avant l'enl
èvement des lames par un écrasement, un adoucissement qui réduis
ait à sa plus simple expression le conchoïde et amincissait le talon
(Fig. 7). Quand le nucleus était hors d'usage, on s'en servait
comme d'un percuteur (Fig. 1) d'un grattoir caréné (Fig. 9), d'un
rabot (Fig. 11 et 12), ou d'un simple racloir nucleïforme (PI. III, 1,
2). Ils étaient d'ailleurs utilisés dans plusieurs sens avant d'être mis
au rebut. Souvent même ils étaient « rafraîchis » et les éclats qui
emportaient une partie du plan de frappe étaient utilisés comme
racloirs ou grattoirs (PI. II, 14 à 17).
Percuteurs. — Très rares, ce qui laisserait supposer que la
« pression » devait être en honneur plus que la « percussion »
pour la fabrication des pièces minuscules. Mais la proportion des
silex à dos mâché, écaillé, retouchoirs ou enclumes rappelant les
enclumes en os de la période paléolithique est sérieuse. (PL III, 5,
9, 18).
Eclats en écaille. — Très communs, donnent une idée de la tech
nique de taille. Quand ils sont intéressants on les a utilisés comme
grattoirs (PI. X, 5, 6, 8) (PI. IV, 61). Ils viennent souvent de pièces
déjà utilisées sous une autre forme.
Lames. — Elles forment le fonds de l'industrie ; on peut dire
qu'on les rencontre par centaines. Leur taille varie de 0m01 à 0m05
ou 0m06. Préparées avant l'enlèvement du nucleus elles frappent
par leur légèreté. On les rencontre très rarement entières ; fra
gmentées volontairement elles sont utilisées à tout. Tantôt tronquées
horizontalement ou obliquement, tantôt débitées en tronçons de
0m01 à peu près, elles ont les cassures normales ou retaillées. Nous
avons groupé les formes habituelles des talons (PI. IV, 1 à 29), des
cassures (30 à 53) et renvoyons pour le détail à notre étude sur
Montbani, en insistant simplement sur la remarque suivante : les
pointes naturelles ne sont jamais utilisées ; elles sont rejetées et
remplacées par la pointe taillée dans le corps de la lame.
Usages de la lame. — Presque tous les outils ou les armes sont
tirés de la lame. Utilisées soit à l'état brut, soit après façonnage, SOCIÉTÉ PRÉHISTORIQUE FRANÇAISE 429
elles ont donné des couteaux (PI. VI, 17 à 20), des lames-racloirs
(PI. V), des lames-grattoirs (PI. VI, 16), (PL VII, 13. 19), (PI. X,
Planche III.
12), parfois à manche (PI. X, 15). La série des lames à encoches est
très complète (PI. VII, 1 à 28 et 30 à 33). Elles sont souvent tron
quées (PI. XI, 37 à 40). 430 SOCIÉTÉ PRÉHISTORIQUE FRANÇAISE
Fragments de lame. — On peut les classer en quatre groupes :
fragments non utilisés, à un tranchant, à deux tranchants, fra
gments géométriques. Ces derniers sont bien connus, ils ont servi de
fossiles à des quantités d'auteurs pour situer dans le Tardenoisien
de nombreuses industries qui n'ont rien à voir avec lui ; mais dans
la région de Fèrc, ces pièces géométriques ne représentent qu'une
très faible partie de l'outillage. Les fragments de lames débitées
volontairement et retaillées sur les cassures sans souci de recherche
d'une forme géométrique sont très nombreux (PI. VIII 32, 33).
Cette retaille est tantôt rectiligne (PI. VIII, 23, 24, 26), tantôt
oblique et sinueuse (PI. VIII, 25, 31), comme pour empêcher le gliss
ement entre fragments ajustés ; cette disposition avait beaucoup frappé
Cartailhac qui partageait notre impression sur leur emploi comme
garnitures de faucilles. Parmi ces fragments il en est dont l'emploi
comme parures n'est pas impossible ; ce ne

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