La station de plein air du Basté à Saint-Pierre-d Irube (Basses-Pyrénées) - article ; n°1 ; vol.65, pg 295-318
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La station de plein air du Basté à Saint-Pierre-d'Irube (Basses-Pyrénées) - article ; n°1 ; vol.65, pg 295-318

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Description

Bulletin de la Société préhistorique française - Année 1968 - Volume 65 - Numéro 1 - Pages 295-318
24 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1968
Nombre de lectures 16
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

Claude Chauchat
C. Thibault
La station de plein air du Basté à Saint-Pierre-d'Irube (Basses-
Pyrénées)
In: Bulletin de la Société préhistorique française. 1968, tome 65, N. 1. pp. 295-318.
Citer ce document / Cite this document :
Chauchat Claude, Thibault C. La station de plein air du Basté à Saint-Pierre-d'Irube (Basses-Pyrénées). In: Bulletin de la
Société préhistorique française. 1968, tome 65, N. 1. pp. 295-318.
doi : 10.3406/bspf.1968.4153
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bspf_0249-7638_1968_hos_65_1_4153Bulletin de la Société préhistorique française, Tome LXV, 1968.
La station de plein air du Basté
à Saint-Pierre d'Irube (Basses-Pyrénées)
Géologie - Étude archéologique préliminaire
PAR
С CHAUCHAT et С THIBAULT
Ce gisement, connu depuis le début des recherches préhisto
riques dans la région (1), est situé sur le plateau de Saint-Pierre
d'Irube, que forme la terrasse de 45-50 m de la Nive (2). Les sites
de plein air repérés à ce jour sur ce plateau peuvent être répartis
en deux localités, séparées par un petit ravin et dominant vers le
Sud le marécage du ruisseau de Hillans, modeste affluent de la
Nive. La partie occidentale, la plus proche de la rivière, constitue
un éperon sur lequel se trouvait autrefois la ferme du « Bastat »
ou « Basté » (3) et qui est maintenant occupée par de nombreuses
villas. La partie orientale, cultivée par des maraîchers jusqu'à
une date récente, fut ensuite achetée elle aussi par un promoteur
immobilier.
Depuis un siècle environ des silex taillés ont été récoltés sur
le plateau de Saint-Pierre d'Irube sans que personne y fit des
fouilles. Ces objets actuellement dispersés entre diverses collections
régionales (4) et dont une faible partie seulement a été publiée (2),
montrent l'existence en ce lieu de plusieurs établissements du
Paléolithique moyen ainsi que d'industries du Paléolithique supér
ieur, qu'il est difficile de définir d'après le matériel recueilli. Les
séries provenant de chacune des localités du plateau n'ayant pas
été distinguées, il est impossible de savoir, même actuellement,
ce qui appartient à l'un ou à l'autre gisement.
Seule jusqu'à présent la localité ouest, celle sur laquelle s'étend
le lotissement du « Basté », a fait l'objet d'une fouille de notre
part (C.C.). Fouille d'ailleurs restreinte, effectuée pendant l'aban
don du terrain au cours des travaux de construction, la société
(1) Deiroyat A. — Notice sur les stations de l'âge de la pierre découvertes
jusqu'ici autour de Bayonne. Bull, de la Soc. des Sciences Lettres et Arts de Bayonne,
1877-1878.
(2) Passemabd E. — Les stations paléolithiques du Pays Basque et leurs relations
avec les terrasses d'alluvions de la Nive. Imp. Bodiou, Bayonne, Thèse d'Université,
Strasbourg, 1924, 1 vol., 218 p., 127 fig., 9 pi., 1 carte.
(3) « Le Basté » est la désignation actuelle du lotissement.
(4) Collection E. Daguin à la Faculté des Sciences de Bordeaux. Muséum de
Bayonne : collections Détroyat, Blanchet et Darricarrère. Collection Dupérier (malheu
reusement disparue depuis peu du Musée de la Mer de Biarritz, où elle était déposée). SOCIÉTÉ PRÉHISTORIQUE FRANÇAISE 296
immobilière étant en faillite. La prospection du plateau avait en
effet permis de recueillir dans les déblais des fondations des deux
premières maisons commencées sur le rebord sud du plateau, une
grande quantité de silex taillés parmi lesquels une dizaine d'outils
du Paléolithique moyen et supérieur. Une fouille fut donc décidée
sur cet emplacement. Elle fut conduite en septembre et octobre
1966, juste avant que ne reprennent les travaux, et porta sur
quatorze mètres carrés.
Les industries préhistoriques rencontrées au cours de la
fouille étaient incluses dans un sédiment limoneux jaunâtre,
d'origine en partie éolienne, surmontant les graviers des alluvions
anciennes de la Nive sur une épaisseur de 3 m environ.
Sur à peu près 1,50 m à partir de la surface se succèdent
douze niveaux d'occupation qui ont été regroupés comme suit :
Couches géologiques :
A : Couche remaniée par les labours, contenant de la poterie
vernissée et divers objets actuels, ainsi que des silex taillés assez
nombreux mais défigurés, que l'on peut attribuer au Magdalénien
ou à une industrie postérieure (niveau 0) ; aucun fragment de
poterie ne paraît attribuable au Néolithique.
В : Dans cette couche deux niveaux très pauvres, la et lb,
n'ont livré qu'une dizaine d'objets.
С : Trois niveaux archéologiques dans cette couche : 2a et 2b
qui sont pauvres et non déterminés, 2c qui est probablement de
l'Aurignacien.
D : Au-dessous le niveau 3a est séparé de 2c par 3 cm de
sédiment stérile. C'est certainement de l'Aurignacien ancien.
Le niveau 3b, le plus épais (5 cm) et le plus riche de la
séquence, se subdivise en trois sous-niveaux qui ont été distingués
sur les diagrammes de position :
— 3b sup. = Aurignacien probable.
— 3b moy. = Périgordien inférieur.
— 3b inf. ■= Industrie indéterminée et probablement
langée.
E : A la base : niveau 4 constitué par un établissement mousté-
rien. La partie supérieure des objets porte des stries de solifluxion
qui paraissent indiquer que le sédiment se trouvant à l'origine
au-dessus de l'industrie a été emporté. Ce fait, ainsi que la typologie,
suggèrent que ce niveau doit être placé au début du Wiirm II.
En effet 3 cm seulement de limon brun- jaunâtre, indiscernable
du sédiment susjacent, séparent ce Moustérien du niveau 3b inf.
La base de la couche E, sous les silex, est occupée par un cailloutis
qui marque vraisemblablement l'extrême début du Wiirm II.
On trouve d'abord des galets épars, dont les sommets pointent
dans le niveau moustérien (diamètre moyen : 5 cm), puis des
graviers et des gravillons sur une épaisseur totale de 20 cm, avec
une proportion notable de minuscules fragments de silex à patine
blanche et à angles vifs. SOCIÉTÉ PRÉHISTORIQUE FRANÇAISE 297
F : Sédiment argilo-limoneux brun jaune qui, à 1 m au-dessous
du niveau 4, n'a livré qu'une seule pièce (racloir), la fouille n'ayant
été portée à cette profondeur que sur deux mètres carrés. Cet outil
montre une patine blanche assez profonde, caractère qui permet
de le rapprocher d'autres silex semblables trouvés dans les déblais
de trous de pylônes.
I. — ETUDE GEOLOGIQUE
Le site, rappelons-le, occupe l'extrémité d'un plateau régulier,
surplombant le vallon très marécageux du ruisseau de Hillans,
affluent de droite de la Nive. Du bord de ce promontoire, limité par
des versants à forte pente, on peut admirer le paysage, ondulé
dans l'ensemble, du piémont basque.
La stratigraphie des dépôts quaternaires du Basté définie,
pour la partie supérieure, dans le gisement préhistorique, se pro
longeait de façon très intéressante dans une large tranchée, située
à 50 ma l'Ouest de la fouille, en bordure du lotissement. Elle avait
été creusée dans le but d'amener les égouts de Saint-Pierre d'Irube
à une station d'épuration.
La carte géologique au 1/50 000e (Bayonne, feuille XII - 44)
indique une terrasse alluviale de 40-50 m (Fx) recouvrant un
substratum de calcaires du Lutétien supérieur (e 5b-c). C'est cette
nappe fluvio-glaciaire, dont le sommet est à l'altitude d'environ
45 m à cet endroit, qui détermine le plateau de Saint-Pierre
d'Irube ; elle se remarque également sur la rive gauche de la Nive,
en contre-bas du haut niveau de l'aérodrome de Parme (1).
1) Stratigraphie du gisement.
Description (2) de haut en bas (fig. 1) :
Couches Epaiss. max.
A 20 cm Terre arable. C'est un colluvionnement moderne qui a mélangé
des gravillons, abondants, quelques graviers et de nombreuses
petites concrétions ferrugineuses usées, donc exogènes, à un limon
sablo-argileux (3) provenant sans doute des couches sous-jacentes.
Couleur : brun foncé. Limite inféri

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