Le camp anhistorique de Chamilly, près le camp de Chassey - article ; n°5 ; vol.24, pg 143-150
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Description

Bulletin de la Société préhistorique française - Année 1927 - Volume 24 - Numéro 5 - Pages 143-150
8 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1927
Nombre de lectures 19
Langue Français

Extrait

J.-J. Thomasset
Le camp anhistorique de Chamilly, près le camp de Chassey
In: Bulletin de la Société préhistorique française. 1927, tome 24, N. 5. pp. 143-150.
Citer ce document / Cite this document :
Thomasset J.-J. Le camp anhistorique de Chamilly, près le camp de Chassey. In: Bulletin de la Société préhistorique française.
1927, tome 24, N. 5. pp. 143-150.
doi : 10.3406/bspf.1927.6074
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bspf_0249-7638_1927_num_24_5_6074SOCIÉTÉ PRÉHISTORIQUE FRANÇAISE 143
I.e camp anhietorique do Chnmilly,
près le camp do Chaeeey.
PAR
J.-J. THOMASSET.
L'enceinte en pierres sèches dite « Château de Chamilly », située
dans le bois de « la Garenne », commune de (Saône-et-
Loire), tout près du camp deChassey, a se'ulement été décrite comme
une annexe de celui ci. La seule description est celle qu'en donne
Bulliot (1) qui la considère comme un poste avancé de l'oppidum
de Chassey. Flouest assigna à ces vestiges une origine moins
ancienne qu'à ceux de Chassey. « La complication plus grande,
dit-il, et la disposition plus savante de ces travaux nous semblent
indiquer qu'ils ont une origine beaucoup moins ancienne, ou du
moins qu'ils ont été profondément remaniés et perfectionnés à
une époque qu'il ne serait point illogique de rapporter à celle de
l'occupation romaine» (2). Mais le bois, très difficile à pénétrer, n'a
permis à cet auteur, que d'entrevoir des apparences de murailles.
Malgré cette remarque très juste de Flouest, les inventaires qui
mentionnent le camp de Chamilly, l'attribuent à l'époque néoli
thique (3). On le considère toujours comme une dépendance de
l'enceinte voisine (4). Les murailles du bois de la Garenne sont
cependant, comme nous le verrons, d'un type* très différent de celui
des retranchements de Chassey.
Le camp de Chamilly, actuellement en plein taillis, est situé au
Sud-Ouest de la redoute de Chassey, de laquelle il est séparé par un
col d'environ 300m. Il couronne une colline qui est le prolonge
ment du plateau de Chassey, constituée comme celui-ci par le cal
caire à entroques bajocien. Cette hauteur est très escarpée, elle
domine celle de Chassey avec une altitude de 453 mètres. Le bois
est difficile à pénétrer, et ce n'est qu'à la faveur de coupes fraîches
que les retranchements sont bien visibles. L'enceinte enclôt une
étendue approximative d'un à deux hectares.
Le système défensif est constitué par une crête rocheuse à pic,
formant plate-forme, dirigée Nord-Est-Sud-Ouest, flanquée d'une
(1) J.-G. Bulliot. — Essai sur le système défensif des romains dans le pays
Eduen. Autun 1856. (S.-et-L.).' (2) Ed. FLOUtST. — Notice archéologique sur le camp de Chassey
[Mém. Soc. d'Hist. et d'Arch. de Chalon-sur-Saône, t. V (1869), 'p. 252].
(3) Chantre et Savoie. — Répertoire et Carte paléœthnologique du départe
ment de Saone-et-Loire. [Ase. Fr. p. l'Av. des Se. Montauban, 1902J.
Déchelette. — Manuel d'Archéologie Préhist... (1908), tome I.
(4) Dictionnaire Archéologique de la. Gaule (1875), t. I, p. 270. 144 SOCIÉTÉ PRÉHISTORIQUE FRANÇAISE
muraille qui la rejoint à ses extrémités et forme deux boulevards,
l'un à l'Est, l'autre à l'Ouest (Fig. 1). Au Nord, où la pente est
moins raide, le mur de l'Est traverse la plate-forme ; les deux
murailles ne se rejoignent pas et laissent un intervalle de 10 mètres
environ au pied de l'escarpement, faible en cet endroit. Sans doute
était-ce là l'entrée du camp Le chemin forestier y passe. Un col
étroit sépare la crête fortifiée d'une autre plate-forme qui se te
rmine en pente douce vers la Redoute.
Fig. 1. — Le Camp de Chamilly.
La position a été fort bien utilisée ; les abrupts forment un donjon
naturel, le boulevard de l'Est est presque plat, celui de l'Ouest en
pente douce et au-delà des murailles, le terrain présente une forte
déclivité, surtout au levant.
Comme à Chassey, il n'y a pas de source à l'intérieur de l'enceinte.
Il en existe plusieurs sur le flanc de la colline à peu de distance.
Sur le sol on ne rencontre ni silex, ni poteries d'aucune sorte. Des
recherches assidues et répétées ne nous ont permis de retrouver
que les traces d'une seule enceinte. Bulliot décrit des vestiges plus
complexes. Tout d'abord il signale, face à la Redoute de Chassey,
au Nord, une première enceinte, et à l'intérieur de celle-ci des murs
perpendiculaires et formant avec elle des compartiments irrégul
iers, analogues, semble-t-il, à ceux du camp de Château-Beau, non PRÉHISTORIQUE FRANÇAISE 145 SOCIÉTÉ
loin de là (1). Si de telles cases ont existé, elles ne sont plus visi
bles. Bulliot décrit encore à l'intérieur du camp deux terrasses
superposées, « la plus élevée, longue de 100 mètres, se termine en
une crête étroite ». C'est la plate-forme à pic. Enfin du côté de la
Dheune, à l'Ouest, le terrassement a, d'après cet auteur, trois étages.
Bien qu'en cet endroit le terrain soit dégagé par des coupes, un
mur seul est visible. Les retranchements sont fort dégradés un peu
partout, et l'on pourrait penser qu'une partie de ceux décrits par
Bulliot a été détruite. Il est plus probable que le terrain très difficile
à gêné ses observations, sans doute rapides.
Fig. 2. — Logette (extérieur).
Fig. 3. — Logette (plan).
La muraille est construite en pierres sèches, sans fossé; son
épaisseur est de 2 mètres et sa hauteur est encore par endroits de
1 mètre. Les éboulis permettent de lui assigner une hauteur pri
mitive de 2 à 3 mètres. Les matériaux en sont ces pierres plates,
dites dans le pays « laves » qui proviennent des bancs supérieurs,
très délitables du calcaire à entroques. Leurs dimensions sont
très variables. En certains endroits, la muraille est construite
en grand appareil ; les dalles longues de 1 à 2 mètres, épaisses de
(1) Le Camp de CluUeau-Beau (Commune de Saint-Martin-sous-Montaigu), est
attribuable à l'époque celtique, sans doute deuxième âge du fer.
SOCIÉTÉ PRFHISTORIQUS FRANÇAISE * 9 146 SOCIETE PRÉHISTORIQUE FRANÇAISE
0m10 à 0m15, y sont posées à plat. Lorsque les pierres sont de faible
taille elles sont parfois soutenues par de longues dalles posées
perpendiculairement au front de la muraille, couchées ou debout.
Ces dalles jouent ainsi le rôle de poutres et l'édifice peut se comparer
aux murailles celtiques avec armature de bois(l). Ces dernières d'ail
leurs n'existent qu'en pays boisé ; sur la colline de Chamilly où les
gros arbres sont rares et les grandes pierres abondantes, on a natu
rellement remplacé la charpente de bois par une charpente de
pierres.
Du côté de l'Ouest, c'est-à-dire de la vallée de la Dheune, on observe
une case ou logette ménagée dans l'épaisseur delà muraille (Fig. 2 et 3).
Le front du mur n'est pas interrompu, mais son épaisseur se réduit à
0m50 ; il est constitué à sa partie supérieure actuelle par une longue
dalle posée à plat. A sa face interne, la muraille est interrompue d'un
côté par une grande dalle placée debout, laquelle traverse complète
ment le rempart ; de l'autre côté, le mur reprend en petit appareil .
La surface de cette partie vide est d'environ 2m2. La dalle verticale
est restée en saillie ; quant à celle qui, horizontale, couvre actuell
ement la partie amincie du mur, elle a pu être surmontée par des
matériaux qui ont disparu. Elle ne joue sans doute que le rôle d'ar
mature, à moins qu'il y ait eu là une sorte de créneau. Les
dimensions exiguës de cette case ne permettent pas de la rapprocher
des habitations observées dans d'autres murailles. C'était vraisem
blablement un poste d'observation ou de combat, ou encore un pas
sage. Une échelle pouvait y être placée et de là on en glissait une
autre à l'extérieur. La communication avec le dehors était assurée
de la sorte sans qu'il en résultât pour la défense l'inconvénient que
présente une poterne. En face de cette logette exist

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