Le catalogue provisoire du fonds ancien de Saint-Victor au Cabinet des manuscrits de la Bibliothèque nationale - article ; n°1 ; vol.114, pg 192-198
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Description

Bibliothèque de l'école des chartes - Année 1956 - Volume 114 - Numéro 1 - Pages 192-198
7 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1956
Nombre de lectures 11
Langue Français

Extrait

Gilbert Ouy
Le catalogue provisoire du fonds ancien de Saint-Victor au
Cabinet des manuscrits de la Bibliothèque nationale
In: Bibliothèque de l'école des chartes. 1956, tome 114. pp. 192-198.
Citer ce document / Cite this document :
Ouy Gilbert. Le catalogue provisoire du fonds ancien de Saint-Victor au Cabinet des manuscrits de la Bibliothèque nationale. In:
Bibliothèque de l'école des chartes. 1956, tome 114. pp. 192-198.
doi : 10.3406/bec.1956.449546
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bec_0373-6237_1956_num_114_1_449546■
192 MÉLANGES
domino papa impetraret1 ». De la démarche accomplie par le requérant,
il paraît bien résulter qu'au moins en ce qui concerne les suppliques
par audiat le vice-chancelier était à cette époque hors de jeu et que le
pape se décidait lui-même sur le rapport d'un officier spécialement dési
gné. Dans la même perspective, M. Bartoloni expliquait, par l'interven
tion personnelle de Boniface VIII, les termes de l'apostille figurant sur
une supplique adressée à ce pape en juin 1295 : « Audiat decanus Picta-
vensis de piano et sine strepitu et figura judicii et ubi necesse fuerit,
recurrat ad nos 2. »
Le recueil dû à M. Bartoloni permet au diplomatiste de collectionner
tout un répertoire d'observations, mais le principal enseignement que
dispensent les suppliques les plus anciennes, dans la mesure où elles
sont originales, c'est que pendant la majeure partie du хше siècle, au
moins, l'agrément éventuellement donné par le pape aux suppliques en
matière gracieuse l'était sous forme ďoraculum vivae vocis.
Georges Tessier.
P. -S. — ■ Nous aurions dû faire état dans les pages précédentes d'un article du
R. P. Laurent, Trois nouveaux rôles de suppliques « per fiat» présentés à des papes
du XIVe siècle (Vat. lat. 14400), dans École française de Rome. Mélanges ďar-
chéologie et d'histoire, LXVI (1954), p. 219-239. On remarquera que les trois
rôles, même le troisième, présenté à Clément VII en 1378, sont des rôles de par
chemin.
LE CATALOGUE PROVISOIRE
DU FONDS ANCIEN DE SAINT-VICTOR
AU CABINET DES MANUSCRITS
DE LA BIBLIOTHÈQUE NATIONALE
L'origine de l'abbaye de Saint-Victor est étroitement liée à celle de
l'Université de Paris, et cet établissement religieux n'a cessé de jouer,
pendant toute la période médiévale, un rôle intellectuel considérable.
C'est dire la grande importance, pour l'histoire des idées, du fonds de
manuscrits qui s'y est lentement et régulièrement constitué pendant
les quatre siècles environ qui séparent sa fondation de la rédaction, en
1514, du remarquable catalogue de Claude de Grandrue, où sont décrits
plus da mille volumes.
« Le travail de ce bibliothécaire — écrivait Leopold Delisle — est Un
véritable chef-d'œuvre... (Il) l'emporte à plus d'un égard sur d'excellents
travaux du même genre exécutés dans des temps plus modernes... Ce
1. P. 11 et 65.
2. P. 92. Cf. p. 11. MÉLANGES 193
catalogue et la table seront consultés avec grand profit quand on aura
une concordance entre les cotes que les manuscrits reçurent au
xvie siècle et les numéros qu'ils portent aujourd'hui1. »
Trois quarts de siècle après que Leopold Delisle eut conçu ce projet,
qu'il n'eut jamais le temps de réaliser, nous nous sommes efforcé de le
mener à bien. Une fois « rajeuni », le vieux catalogue se révèle, en effet,
comme un très précieux instrument de travail. En attendant de pou
voir en donner une édition imprimée — ce qui peut exiger plusieurs
années — nous avons voulu que nos lecteurs puissent dès maintenant
en faire usage, et nous l'avons mis à leur disposition, sous une forme
provisoire, au bureau de la salle de lecture du Cabinet des Manuscrits,
où il porte la cote 117.
Pour mieux faire comprendre l'utilité de ce travail, nous rappellerons
brièvement les grands traits de la méthode de Claude de Grandrue.
Ce modèle des bibliothécaires ne se contenta pas de folioter de sa
main et de doter de belles et solides reliures la majeure partie des vo
lumes confiés à ses soins. Il écrivit encore sur chacun d'eux — d'ordi
naire sur l'un des feuillets de garde — une notice détaillée formant table
des matières, et une cote situant le livre dans un cadre de classement
méthodique conçu par lui, et fort bien adapté au contenu de la bibli
othèque. Une fois achevé ce long travail, qui lui prit une trentaine d'an
nées, il n'eut plus qu'à retranscrire toutes ses notices en suivant l'ordre
des cotes; pour obtenir un catalogue qui mérite pleinement les éloges
décernés par Delisle. Du point de vue d'un bibliothécaire du xxe siècle,
sa seule faiblesse réside dans l'absence de descriptions matérielles; il
signale pourtant de façon systématique l'incipit du second feuillet et
Pexplicit de l'avant-dernier — indications extrêmement utiles pour
l'identification.
Outre ce catalogue de 1514 — dont l'original figure à la Bibliothèque
nationale sous la cote lat. 14767 — nous possédons aussi le catalogue
alphabétique (fréquemment, mais improprement appelé table de Claude
de Grandrue) qu'il rédigea l'année précédente, en 1513. Il en existe
sur nos rayons une copie contemporaine, qui porte la cote lat. 14768.
On ignorait, à cette époque, l'usage des fiches, ce qui empêchait de
dresser de bonnes listes alphabétiques : l'ordre des rubriques dans le
catalogue de 1513 est donc des plus fantaisistes, ce défaut étant aggravé
par l'orthographe souvent étonnante adoptée pour bien des noms
propres. De plus, Claude de Grandrue résolut, entre 1513 et 1514, de
modifier le classement de plusieurs dizaines de volumes — ■ particulièr
ement dans certaines séries de la fin : JJJ., NNN., OOO., — de telle
sorte que, dans certains cas, les cotes fournies par le catalogue alpha-
1. L. Delisle, Cabinet des Manuscrits, II, p. 228.
BIBL. ÉC. CHARTES. 1956 13 194 MÉLANGES
bétique ne correspondent pas à celles figurant sur les feuillets de garde
des volumes et dans le catalogue méthodique. Il faudra bien toutefois,
en dépit de ces sérieux inconvénients, continuer à se servir de ce réper
toire comme d'une table alphabétique tant que nous n'aurons pas
achevé notre tâche.
Pour donner une idée de la richesse de ce vieux catalogue, il suffît de
le comparer au seul répertoire dont le public disposait jusqu'ici pour
faire des recherches dans le fonds de Saint-Victor — ou du moins dans
la partie de ce fonds conservée parmi les manuscrits latins de la Biblio
thèque nationale : l'inventaire sommaire rédigé par Leopold Delisle en
1869. Ce travail « infiniment trop écourté », comme le qualifiait son
auteur lui-même, ne mentionne que les œuvres de quelque étendue,
laissant de côté les innombrables opuscules qui forment la substance
de tant de recueils constitués à Saint-Victor. Le catalogue de Claude de
Grandrue, en revanche, donne de ces recueils des descriptions complètes
et minutieuses. Pour prendre un exemple significatif, les notices des
trois manuscrits latins 14294, 14295 et 14296 (anciennement CG.5, 6
et 7), qui tiennent en tout huit lignes de l'inventaire sommaire, oc
cupent près de six pages dans le catalogue du xvie siècle.
Le lecteur qui a eu entre les mains quelques volumes de cette collec
tion, mais n'a jamais travaillé de façon habituelle sur les manuscrits
de Saint-Victor, se demandera peut-être pourquoi l'on a si longtemps
différé la mise sur pied d'une concordance entre les cotes de Claude de
Grandrue et les cotes actuelles.
Cela s'explique par boa nombre de difficultés techniques que nous
voudrions exposer brièvement. Passons sur la dispersion malencont
reuse, mais si courante dans toutes les grandes bibliothèques du
monde, entre « fonds latin » et « fonds français », de manuscrits de même
origine, copiés par les mêmes scribes ; c'est là une erreur sur laquelle il
n'est aujourd'hui plus possible de revenir ; en l'occurrence, elle n'a pas
de trop graves conséquences, car nous avons de bonnes concordances
entre le « fonds de Saint- Victor », tel qu'il existait à la Bibliothèque na
tionale avant 1868, et les cotes

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