Le sanctuaire d Apollon Maléatas à Épidaure - article ; n°1 ; vol.73, pg 361-383
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Le sanctuaire d'Apollon Maléatas à Épidaure - article ; n°1 ; vol.73, pg 361-383

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Description

Bulletin de correspondance hellénique - Année 1949 - Volume 73 - Numéro 1 - Pages 361-383
23 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1949
Nombre de lectures 21
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

J Papadimitriou
Le sanctuaire d'Apollon Maléatas à Épidaure
In: Bulletin de correspondance hellénique. Volume 73, 1949. pp. 361-383.
Citer ce document / Cite this document :
Papadimitriou J. Le sanctuaire d'Apollon Maléatas à Épidaure. In: Bulletin de correspondance hellénique. Volume 73, 1949. pp.
361-383.
doi : 10.3406/bch.1949.2522
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bch_0007-4217_1949_num_73_1_2522■
j
LE SANCTUAIRE
D'APOLLON MALÉATAS A ÉPIDAURE
(Fouilles de 1948)
(PI. XIX)
Depuis la mort du regretté Cavvadias, qui se consacra jusqu'aux derniers
jours de sa longue et brillante carrière scientifique à la fouille de TAsklé-
piéion d'Épidaure dont la découverte lui est presque intégralement due,
l'œuvre entreprise là par la Société Archéologique en la personne de
Gavvadias — œuvre considérable de fouille et plus généralement de science
— a été, peut-on dire, proprement abandonnée. L'exégèse, l'étude et la
publication systématique des très importants monuments d'architecture
et de sculpture qui avaient été découverts, sont demeurées interrompues.
Par la suite, ce sont surtout nos collègues français F. Robert, R. Martin
et H. Metzger (1), qui travaillèrent à Épidaure, s'intéressant plus part
iculièrement à la détermination et à la datation des monuments ; mais
leurs sondages furent strictement limités, comme de raison puisque l'e
nsemble de la recherche archéologique reste, à bon droit, la propriété scien
tifique de la Société Archéologique.
Malgré cela, les études de F. Robert et R. Martin sur la Tholos et le
temple d'Asklépios furent très remarquables, et les conclusions de leurs
fouilles très importantes, notamment pour la détermination de l'édifice
identifié par Cavvadias comme le Bain d'Asklépios dont parle Pausanias
(II, 27, 6), et du monument Ε (au sud-est du temple d'Asklépios) qui
constitue, selon toute probabilité, le vieil abaton antérieur au ive siècle.
(1) F. Robert, BCH, 57, 1933, p. 380 sqq., L 'édifice Ε <Γ Épidaure et la topographie du hiéron
d'Asklépios; id., Ëpidaure, 1935; et Thymélè, 1940. R. Martin et H. Metzger, BCH, 66/67,
1942-43, Chronique des fouilles, p. 327 sqq., Épidaure. — R. Martin, BCH, 68/69, 1944-45,
p. 375 sqq., Statuette en bronze du sanctuaire d'Épidaure. — R. Martin, BCH, 70, 1946, p. 352 sqq.,
Sur quelques particularités du temple d'Asklépios à Épidaure. 362 J. PAPADIMITRIOU
Avec un intérêt particulier, nous attendons l'étude annoncée par R. Martin
et H. Metzger (1) sur les terres cuites architectoniques trouvées dans le
hiéron de l'époque la plus ancienne, pour laquelle nous avons jusqu'à ce
jour fort peu d'indications.
Plus rares encore sont les travaux sur les si importantes sculptures,
dont K. A. Neugebauer (2), en 1926 déjà, souhaitait une présentation
et une exégèse systématiques qui, jusqu'à ce jour, n'ont pas encore été
faites, ainsi que le note G. Lippold (3), et comme le déplore Ch. Picard (4).
Peut seule être considérée comme achevée l'étude des inscriptions par
Hiller von Gârtringen, bien que, depuis lors, beaucoup d'inscriptions
nouvelles aient été et soient encore découvertes (5).
Mais même l'entretien du champ de fouilles et du musée a été en partie
délaissé, et bien des dégâts ont été accomplis, surtout pendant les dernières
années de la guerre et de l'occupation. C'est pourquoi, avec une sollicitude
toute particulière, la Société Archéologique a décidé de reprendre le travail
d'entretien et de recherches complémentaires dans cette région archéolo
gique d'un exceptionnel intérêt. Elle m'a confié le début des travaux.
Cette année, les travaux préparatoires ont été limités au rangement des
différentes antiquités placées dans les dépôts et au musée, à la réparation
des dommages subis par les divers monuments et d'une façon plus générale
par le site archéologique, spécialement le sanctuaire d'Apollon Maléatas
sur le mont Kynortion, qui était recouvert presque en totalité par les brouss
ailles et les arbustes sauvages. Ce travail a rendu de riches trouvailles
dont je traiterai ici sommairement, me réservant d'en faire par la suite
une étude plus complète.
*
En ce qui concerne ce sanctuaire dans lequel, sans aucun doute, il faut
voir le monument de culte le plus ancien de l'Asklépiéion d'Épidaure (6),
nous savons fort peu de choses des fouilles pratiquées par Cavvadias
en 1896 (7). Hors la publication des inscriptions provenant de ce lieu,
(1) BCH, 66/67, 1942-43, p. 334.
(2) Jahrb., 41, 1926, p. 82 sqq.
(3) RE, s. v. Timotheos, col. 1363.
(4) Manuel III, 1, p. 330 ; cf. aussi F. Robert, Épidaure, p. 24-25 ; J. Crome, Arch. Anz.,
1936, col. 138, et 1938, col. 772 ; C. Blumel, Arch. Anz., 1939, col. 302 sqq.
(5) IG IV*, t. I ; M. Mitsos, Άρχ. Έφημ., 1933, Άρχ. χρον., p. 10 sqq. ; 1936, p. 143 sqq. ;
1937, p. 708 sqq. Ελληνικά, 8, 1935, p. 1 sqq. ; Hesperia, 16, 1947, p. 82 sqq.
(6) Paus. II, 27, 7 : τοϋτο μέν δή των αρχαίων ; F. Robert, Épidaure, p. 14 ; Hiller von Gâr
tringen, Proleg. ad IG IV, p. xiii.
(7) Πρακτικά, 1896, p. 31 ; P. Cavvadias, Τό ιερόν τοϋ Ασκληπιού, ρ. 178 sqq. LE SANCTUAIRE D'APOLLON MALÉATAS A ÉPIDAURE 363
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60 364 J. PAPADIMITRIOU
aucune exégèse, aucune étude ne fut faite des monuments découverts
ni des éléments d'architecture en place. En quelques mots, Cavvadias
décrit seulement le réservoir, qu'il identifie avec le ελυτρον κρήνης de
Pausanias, construit par Antonin, et les σκανάς, c'est-à-dire les demeures
des prêtres, au N. du réservoir. Il ne dit rien des autres constructions
trouvées, que ce soit le large escalier du flanc N., la stoa et Yanalemma,
ou les deux exèdres, le grand temple et les deux sanctuaires plus petits, etc.
J'ai retrouvé au musée d'Épidaure un plan du site, dont le plan publié
par Hiller von Gartringen (IG IV2, pi. 3) paraît être une copie. D'après
Fig. 2. — Tête féminine en marbre provenant de la décoration du temple d'Apollon.
ce plan j'ai procédé à la détermination des différents monuments, dont
je me suis efforcé, par une petite fouille, de nettoyer les murs extérieurs
et les refends intérieurs. J'ai entrepris surtout le nettoyage du temple
de l'Ouest, supposé le temple d'Apollon, et spécialement ses côtés 0. et
N., recouverts par des chênes-verts et d'autres arbres sauvages.
A l'angle N.-O. du temple (fig. 1, 1), a été découvert un mur postérieur,
d'époque paléochrétienne, où avaient été remployés un grand nombre
d'éléments architectoniques du temple, en porôs, entre autres plusieurs
fragments de la frise dorique et des larmiers. Caractéristique de l'ordon
nance des triglyphes et métopes est le fait que celles-ci ne constituent pas
des éléments séparés, mais que sur la même pierre sont travaillés un ou LE SANCTUAIRE D APOLLON MALEATAS A EPIDAURE 365
deux triglyphes et une métope (1). On a trouvé aussi la pierre d'angle
de la frise, dont la métope faciale a une largeur de 0 m. 44, tandis que la
métope latérale mesure 0 m. 41 et conserve des traces d'enduit blanc.
Les triglyphes ont une largeur de 0 m. 30 et une hauteur de 0 m. 45 avec
le bandeau, 0 m. 38 sans lui. D'autres pierres de la frise sont tombées
dans l'escarpement N. de la montagne, où probablement une petite fouille
suffirait à retrouver beaucoup d'autres membres architectoniques du temple,
rendant ainsi possible une étude plus poussée.
Au même endroit, fut également trouvée une
tête féminine en marbre (fig. 2) dont le visage
est malheureusement très mutilé, mais dont la
technique évoque les sculptures du temple
d'Asklépios dont les inscriptions précisent que
les τύποι, c'est-à-dire les «modèles» étaient l'œu
vre de Timothéos (2). La tête mesure, avec le
cou, 17 cm. de haut, et présente sur le sommet
un troii pour la fixation du ménisque arrondi,
lame de métal qu'on plaçait sur la tête des
statues pour empêcher les gros

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