Le sanctuaire de Glanitsa - article ; n°1 ; vol.64, pg 5-33
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Description

Bulletin de correspondance hellénique - Année 1940 - Volume 64 - Numéro 1 - Pages 5-33
29 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1940
Nombre de lectures 18
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

Henri Metzger
Le sanctuaire de Glanitsa
In: Bulletin de correspondance hellénique. Volume 64-65, 1940. pp. 5-33.
Citer ce document / Cite this document :
Metzger Henri. Le sanctuaire de Glanitsa. In: Bulletin de correspondance hellénique. Volume 64-65, 1940. pp. 5-33.
doi : 10.3406/bch.1940.2657
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bch_0007-4217_1940_num_64_1_2657"S-/
LE SANCTUAIRE DE GLANITSA (GORTYNIE)
(PL I-III)
L'École française d'Athènes a fait, en juillet-août 1939, une série de
sondages en Arcadie Nord-Occidentale (1). Ses efforts ont notamment
porté sur les sites antiques qui bordent le cours moyen du Ladon.
M. J. Roger exposera prochainement, dans ce Bulletin, les résultats de
nos recherches communes à Thelpousa et à Voutsi et ses observations
personnelles sur quelques points de topographie arcadienne. La présente
étude est réservée au sanctuaire de Glanitsa (2).
Bien que connue de longue date et signalée dans la plupart des ouvrages
modernes sur le Péloponnèse (3), la terrasse de Hàghia Paraskévi, qui
domine le village de Glanitsa, n'avait guère retenu l'attention des
voyageurs du xixe siècle et, seul, Rangabé pouvait en donner une
description à peu près complète (4). L'intérêt de ce site méconnu fut, au
contraire, souligné tout récemment par MM. E. Meyer (5) et J. Roger (6),
au cours de recherches topographiques presque simultanées. L'un et
l'autre reconnaissaient enfin dans ces ruines celles d'un petit sanctuaire
indépendant, qui méritait mieux qu'une simple mention de voyageur.
Les recherches que nous y fîmes ensemble, J. Roger et moi-même, devaient
leur donner raison.
(1) CRAI, 1939, 624 ; BCH, LXIII, 1939, Chronique, 300-301. '
(2) Les plans et les dessins qui éclairent cet article sont dus à l'obligeance et au talent de
H. Ducoux, architecte de l'École française.
(3) W. Gell, Itinerary of the Morea, 126 ; Probestucke von Stadtmauern des alien Griechenlands,
36 ; M. E. Puillon-Boblaye, Recherches géographiques sur les ruines' de la Morée, 152 ; W. Leake,
Peloponnesiaca, 228 ; M. Rangabé, Souvenirs d'une excursion d'Athènes en Arcadie, Mémoires
présentés par divers savants..., lie série, tome V, 1857, 346-7 ; C. Bursian, Géographie von Griechen-
land, II, 232; G. Papandreu, Άζανίας, 37.
(4) M. Rangabé, art. cil., 347.
* (5) E. Meyer, Peloponnesische Wanderungen (1939), 44 et 52-53.
(6) BCH, LXII, 1938, Chronique, 460. HENRI METZGER
I. Le site (Pi. I)
La terrasse antique de Glanitsa est située dans la partie septentrionale
de la province de Gortynie. Elle occupe le versant Ouest d'une des collines
qui bordent au Nord le plateau de Papagiorgios, entre la crête de Valte-
siniko et la vallée du Ladon. S'élevant presque sur la ligne de changement
Fig. 1. — Vue d'enseirble du site avant la fouille.
de pente, elle domine de près de 500 mètres la boucle du fleuve et, vers
le Nord, la vue s'étend librement jusqu'aux cimes de l'Erymanthe et du
Chelmos. Si l'on vient de Tripolis, on quitte, peu après Vytina, la route
d'Olympie et l'on gagne Magouliana et Valtesiniko, d'où un sentier muletier
conduit en deux heures aux ruines antiques. Le village moderne de
Glanitsa est bâti en contre-bas, au Nord-Est de la terrasse. Du pont sur
le Ladon, que la carte française (1) appelle Géphiri-tis-Kyras, on peut,
soit remonter vers le Nord et atteindre le centre important de Strézova,
soit obliquer vers l'Ouest, suivre la rivière sur une partie de son cours et
rejoindre la route dOlympie par Tropaea.
La terrasse est limitée à l'Ouest par un mur de soutènement (fig. 1)
(1) Cf. Expédition scientifique de Morée, Atlas, pl.III, feuille 3. LE SANCTUAIRE DE GLANITSA ' 7
effondré en son milieu, mais bien conservé aux deux angles, de même que
sur une partie des côtés Nord et Sud. A peu près au centre de cette terrasse
se trouvent les ruines d'une chapelle chrétienne (1), ouverte à l'Ouest et
qui se termine à l'Est en forme d'abside irrégulière. Elle est faite, pour
une très grande part, de matériaux empruntés aux soutènements antiques
et ses murs ne sont nulle part fondés ; les blocs dont ils sont constitués
reposent à même la
terre et sont assemblés
d'une façon médiocre :
des deux piliers qui fo
rment l'encadrement de
la porte l'un pourrait
être assez bien placé,
l'autre, a sa face tra
vaillée tournée vers l'i
ntérieur du mur. Un son-
dage en profondeur,
dans la chapelle, a rendu
au jour quelques fra
gments de céramique
Fig. 2. — Mur de fond de la terrasse antique. corinthienne, du genre
de ceux qui ont été
retrouvés en plusieurs points de la terrasse antique, mais il n'a donné
aucun résultat topographique, sauf en un point oùvle mur moderne englobe
l'angle Nord-Est d'un autel du ive siècle. Le plan de la chapelle moderne
ne peut donc fournir aucune indication sur celui d'un édifice de culte
antique (2).
II. Le Téménos et son péribole (Pi. Il)
Comme l'a' fort bien vu M. E. Meyer (3), le mur qui soutient à l'Ouest
et sur une partie de ses petits côtés Nord et Sud la terrasse de Glanitsa,
n'est pas le soubassement d'une enceinte fortifiée et il ne saurait être
(1) Déjà en ruines au milieu du xixe siècle ; cf. M. Rangabé, art. cit., 347.
(2) Rangabé paraît l'avoir pressenti. Contra, E. Meyer, op. cit., 53.
(3) E. Meyer, op. cit., 52. .
'
.
' 8 HENRI METZGER
question de retrouver sur. ce site l'emplacement d'une ville antique (1).
Ce mur de soutènement joue le rôle d'un péribole et la terrasse qu'il limite
est un téménos. Grâce "à la grande muraille Ouest conservée sur toute sa
longueur (2), nous connaissons une dimension de ce péribole. Par contre,
les murs de soutènement Nord et Sud sont incomplets. Au Nord on peut
suivre le retour de l'analemma sur 6 m. 70 ; il se perd ensuite et les sondages
effectués sur ce point n'ont apporté aucune indication nouvelle (3). Au Sud
la longueur conservée du petit côté est de 7 mètres. On le retrouve 6 mètres
plus loin sur 2 mètres, puis il se perd de nouveau. Par bonheur, la fouille
nous a permis de retrouver, à 17 mètres à l'Est du grand mur de sout
ènement et dans le prolongement du mur Sud de la chapelle chrétienne,
les restes d'un mur de fond (fig. 2), parallèle à l'analemma Ouest et conservé
sur 6 mètres environ. Ce mur, dont il ne reste que le soubassement, devait
servir à la fois de protection contre la poussée des terres et de clôture au
sanctuaire du côté de l'Est. Nous devons supposer qu'il se prolongeait au
Nord et au Sud et coupait à angle droit les petits côtés du péribole, le plan
du téménos étant ainsi celui d'un rectangle très allongé orienté sensiblement
Sud-Sud-Est-Nord-Nord-Ouest (4).
Le péribole dont dépendaient à la fois l'analemma .et ce fragment de mur
de fond était, au moins, le second en date : à 5 mètres à l'Est de l'analemma
la fouille a mis au jour le parement externe d'un mur de soutènement
plus ancien, d'une orientation à peu près identique, mais incomplet et
visible seulement en certains points. Ce mur, fait d'un simple blocage
irrégulier, soutenait apparemment une terrasse plus petite qui appartenait
à un premier état du sanctuaire. Entre ce mur primitif et l'analemma
visible aujourd'hui, la fouille a livré un grand nombre de tessons corinthiens
et de petits objets archaïques qui provenaient, semble-t-il, d'un dépôt
d'offrandes dispersées lors de l'élargissement du téménos et enfouies dans
les remblais de la nouvelle terrasse (5), fournissant ainsi un terminus ante
quem pour dater la construction du premier soutènement qui remonterait
à la première moitié du vie siècle.
(1) Pausanias, VIII, 25, 2; cf. W. Leake, Peloponnesiaca, 228, qui identifie les ruines de
Glanitsa avec celles de la ville d'Alus.
(2) 55 m. 20 et non 56 (E. Meyer).
(3) Le plan du péribole restitué par E. Meyer (op. cit., 52 et ftg. 4) est inexact. Les blocs où
cet auteur croit reconnaître l'angle Nord-Est du téménos appartiennent à des murs modernes.
(4) Nous n'avons retrouvé ni l'angle Nord-Est, ni l'angle Sud-Est du péribole. Nous ne pouvons
pas

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