Le tertre tumulaire de la Croix Saint-Pierre en Saint-Just (Ille-et-Vilaine), fouilles de 1953-1954 - article ; n°2 ; vol.62, pg 282-292
12 pages
Français

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Le tertre tumulaire de la Croix Saint-Pierre en Saint-Just (Ille-et-Vilaine), fouilles de 1953-1954 - article ; n°2 ; vol.62, pg 282-292

-

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
12 pages
Français
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Annales de Bretagne - Année 1955 - Volume 62 - Numéro 2 - Pages 282-292
11 pages

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1955
Nombre de lectures 24
Langue Français

Extrait

P R Giot
J. l'Helgouach
Le tertre tumulaire de la Croix Saint-Pierre en Saint-Just (Ille-et-
Vilaine), fouilles de 1953-1954
In: Annales de Bretagne. Tome 62, numéro 2, 1955. pp. 282-292.
Citer ce document / Cite this document :
Giot P R, l'Helgouach J. Le tertre tumulaire de la Croix Saint-Pierre en Saint-Just (Ille-et-Vilaine), fouilles de 1953-1954. In:
Annales de Bretagne. Tome 62, numéro 2, 1955. pp. 282-292.
doi : 10.3406/abpo.1955.1986
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/abpo_0003-391X_1955_num_62_2_1986notices d'archéologie armoricaine 282
LE TERTRE TUMULAIRE DE LA CROIX-SAINT-PIERRE
EN SAINT-JUST (llle-et-Vilaine)
(FOUILLES DE 1953-1954)
Le tertre tumulaire de la Groix-Saint-Pierre est situé
sur la crête de schistes cambriens nommée « Grée de
Cojoux » et riche en monuments mégalithiques de types
variés. Celte crête, orientée E.-O., présente à 2 km. à l'O.
du bourg de Saint-Just un ensellement dans lequel se
trouve notre monument (1).
Les mégalithes de Cojoux ont déjà été décrits par cer
tains auteurs tels que A. Ramé, P. Bézier, L. Collin (2).
A. Ramé présentait le tertre de la Croix-Saint-Pierre comme
une enceinte de 16 m. de long et 5 m. 50 de large, formée
de petites dalles de schiste inclinées en dehors sur le rebord
de la plate-forme ; il signalait à l'ouest la présence d'un
menhir de 1 m. 10 de haut, devant lequel se trouvait la
croix en bois dédiée à Saint Pierre, et d'un menhir de
2 m. 40, couché sur le tertre, à 1 m. 50 de son extrémité
orientale, et il avait remarqué l'action de « chercheurs de
trésors » à ses angles oriental et méridional. A. Ramé et
P. Bézier ont en outre reproduit le plan d'un tertre simi
laire au nôtre et situé au S.-O. de la Croix-Saint-Pierre,
monument actuellement très défiguré par la culture.
(1) Section D du cadastre, parcelles 281 et 284, appartenant à
M. Alexis Frangeul, de Saint-Just, que nous sommes heureux de
remercier ici pour son consentement à nos investigations. Qu'il nous
soit permis d'exprimer en même temps toute notre gratitude pour
l'aide qui nous a été apportée par M. le Vicomte R. du Halgouët,
maire de Saint-Just, et par M. R. Tiger, secrétaire de mairie.
(2) A. Ramé, Rev. Arch., IX, 1864, p. 81. — P. Bézier, Inv. mon.
még. I.-et-V., Rennes, 1883, p. 204-20G. — L. Collin, Bull. Suc. Arch.
I.-et-V., LV, 1928-29, p. 171-173. NOTICES D ARCHEOLOGIE ARMORICAINE 283
Fig. 1 : Cojoux-en-Saint-Just, tertre tumulaire de la Croix-Saint-
Pierre (fouilles 1953-54). En noir plein, dalles verticales; en
hachures, dalles horizontales; courbes de niveau : équidistance
0m,25 (sommet au S. de la grande dalle à plat); en tirets, limites
des parties fouillées; en pointillé, à l'O., limite des sillons de
culture; à l'E., tentative de fouille ancienne.
Fig. 2 : Tertre tumulaire de la Croix-Saint-Pierre : Coupe N.-S. pas
sant par la dalle centrale. L'interruption de la coupe correspond
au pont E.-O. laissé comme témoin. En quadrillé, dalle et sup
ports; en pointillé, humus; en hachures verticales, couche archéo
logique jaune-brun; en hachures inclinées, sous-sol. 284 notices d'archéologie armoricaine
I. — LES FOUILLES (fig. 1 et 2)
Les fouilles ont été effectuées en juillet 1953 et en juin
1954 avec l'aide de deux ouvriers travaillant pendant une
partie du temps et avec, comme personnel scientifique as
socié aux signataires, MM. J. Briard, stagiaire de recher
ches, J. Cogné, attaché de recherches, R. de Valéra, ar-
chaeological Officer de l'Etat Libre d'Irlande, et Y. Coppens,
étudiant à la Faculté des Sciences de Rennes.
1) Morphologie externe.
La première opération consista, après coupe de la lande
épaisse qui recouvrait le monument, à lever un plan du
tertre tumulaire avec figuration de toutes les pierres visi
bles et à en effectuer le nivellement à la règle à éclimètre.
Une grande dalle de quartz, posée à plal au centre de
l'extrémité orientale, s'imposa immédiatement comme
élément figuratif essentiel. Les deux lignes de dalles incli
nées vers l'extérieur formant entourage (péristalithe) sont
incomplètes. Elles sont coupées par le défrichement à
l'ouest, où sont visibles des sillons de culture et où les
pierres de l'entourage ont dû être arrachées ; cependant, à
l'extrémité ouest du monument, le menhir en quartz ment
ionné par A. Ramé est bien en place, en contrebas, dans
une parcelle entièrement cultivée. L'extrémité orientale, en
dehors du bouleversement occasionné par les anciennes
tentatives de fouille (on reconnaît le trou des « chercheurs
de trésors » ), est sectionnée par un chemin transversal. Le
monument ne semble donc intact que dans sa partie cen
trale, encore qu'il faille signaler dans cette portion l'exi
stence de terriers, dont les lapins ont ramené en surface un
important tesson de céramique et un fragment d'anneau-
disque en schiste.
2) Technique générale de fouille.
Tout en ménageant des « ponts » intacts, axés sur les
directrices principales du monument, on a fouillé intégra- D'ARCHÉOLOGIE ARMORICAINE 285 NOTICES
lement et jusqu'au fond rocheux presque tout l'ensemble
de la zone circonscrite par le péristalithe. Cependant, dans
la portion correspondant au champ occidental cultivé,
l'expérience ayant montré que les ponts étaient sans inté
rêt, on les a supprimés rapidement pour bien dégager tout
le fond, où de curieuses structures lithiques étaient appar
entes. D'autre part, pour bien étudier les bords du monum
ent, on a poussé complètement une des tranchées vers
l'est, jusqu'à la route, et deux tranchées en prolongement
décalé vers le nord et le sud.
3) Résultats des fouilles.
a) Partie orientale du tertre.
Plus ou moins abîmée par les « chercheurs de trésors »,
il est difficile de deviner quelle en était la forme et comment
les deux lignes de dalles du péristalithe y étaient raccor
dées. Fort heureusement le plan publié par A. Ramé et
concernant l'autre tertre tumulaire montre un tracé rec
tangulaire que nous pouvons extrapoler à notre cas.
En effet, sur le bord nord, à partir du niveau de la
grande dalle à plat, les orthostates schisteux qui y régnent,
sont très dérangés; puis on aboutit à une curieuse struc
ture de dalles disposées dans tous les sens, dont il est ac
tuellement impossible de dire si elle est primitive (l'autre
bout du monument nous incite à ne pas écarter cette inter
prétation), ou subséquente aux bouleversements.
Aucun reste archéologique mobilier n'ayant été trouvé
dans cette zone peu sûre, nous ne nous y étendrons pas
davantage.
b) Partie médiane du tertre.
Sur une longueur d'une bonne douzaine de mètres, on a
affaire à la partie centrale et essentielle du monument, ce
rtainement intacte (à part les interventions des lapins...).
La fouille a montré qu'effectivement les deux lignes de
pierres du péristalithe étaient quasi complètes et continues,
dalles schisteuses au nord, blocs plutôt quartzeux au sud, notices d'archéologie armoricaine 280
de dimensions assez irrégulières, ce qui explique pourquoi
on ne voyait de l'extérieur que les têtes de quelques-unes
d'entre elles.
L'épaisseur de terre rapportée, constituant la masse du
tumulus, est assez irrégulière, et l'on a pu observer de
manière à peu près constante la coupe suivante :
Couche d'humus : 10-20 cm. de terre rapportée jaune-brun : 80 cm. (c'est une terre
fine, qui a été grattée un peu partout sur la Grée; elle com
prend très peu de cailloux; dès qu'on y trouve une pierre,
celle-ci est de dimensions notables et fait partie des struc
tures).
Bande de terre schisteuse jaune - vert : 5 cm. (résultat de la
décomposition du substratum schisteux).
Schiste cambrien plus ou moins altéré.
Quelques terriers de lapins ont, bien entendu, introduit
çà et là des zones plus meubles ou remplies d'humus et
l'on y a retrouvé quelques pierres dispersées, qui semblent
ne pas avoir de signification.
Au point de vue des restes mobiliers, quelques très rares

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents