Le XXe congrès du M.R.P.  - article ; n°3 ; vol.13, pg 715-728
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Description

Revue française de science politique - Année 1963 - Volume 13 - Numéro 3 - Pages 715-728
14 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1963
Nombre de lectures 18
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Monsieur Jacques Moreau
Le XXe congrès du M.R.P.
In: Revue française de science politique, 13e année, n°3, 1963. pp. 715-728.
Citer ce document / Cite this document :
Moreau Jacques. Le XXe congrès du M.R.P. In: Revue française de science politique, 13e année, n°3, 1963. pp. 715-728.
doi : 10.3406/rfsp.1963.392739
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rfsp_0035-2950_1963_num_13_3_392739■
Forces Politiques en France Les
travail 30 et limite son ambition à élaborer des propositions construc-
tives « sur quelques problèmes-clefs accuels, appelant des choix signif
icatifs, neufs et réalistes pour la Nation ». On espère ainsi que « bien
des oppositions voleront en éclats, bien des frontières disparaîtront ».
Pour l'instant l'avenir du Comité est loin d'être défini, et ses dir
igeants eux-mêmes n'en ont pas la même idée. Il dépend en fait de
la réussite ou de l'échec des autres tentatives en cours et ne constitue
guère plus qu'une structure d'accueil, ou d'attente...
J. et M. C.
30. Au nombre de quatre : 1° Stabilité de l'Etat, contrôle du pouvoir et
protection des libertés personnelles — qui s'est saisi en priorité du statut de
la radio et de la télévision ; — 2° Relations internationales et particulièrement
réalisation dune Europe communautaire avec pour premier objet d'études les
problèmes de la défense atomique de l'Europe ; — 3" Développement écono
mique et social, avec étude prioritaire des choix économiques, financiers par
rapport au Plan, aux collectifs de 1963 et au prochain budget ; — 4° Education
nationale et problème de la jeunesse.
LE XXe CONGRES DU M.R.P.
A son XX'' congrès, réuni à La Baule du 23 au 26 mai 1963, le
M.R.P. a commencé une nouvelle période, peut-être décisive, de son
histoire.
Dans une résolution d'orientation votée à l'unanimité, les « républi
cains populaires » se déclarent prêts à participer à la création d'une force-
neuve qui se proposerait de faire l'union des démocrates et d'offrir « une
chance décisive aux élites nouvelles animatrices de la vie civique, écono
mique, sociale et culturelle » 1. Si les vœux des congressistes se traduisent
un jour dans la réalité, ils signifient ni plus ni moins la disparition du
1. Résolution d'orientation du XXe congrès, Forces Nouvelles, 30 mai
1962, p. 5.
Texte de la résolution :
« Le XXe congrès...
Affirme sa conviction qu'une large union est possible entre les hommes
décidés à promouvoir la démocratie politique, économique et sociale, et les
Etats-Unis d'Europe.
Cette large union ne peut se réaliser par un simple regroupement des partis
actuels. Elle exige la création d'une formation entièrement nouvelle, capable
d'assurer le Pouvoir et d'être le recours de la France contre les menaces de
vide ou d'aventure.
715 Les Forces Politiques en France
M.R.P. en tant qu'organisation politique autonome : initiative bien nou
velle dans notre vie politique, car les partis ne nous avaient pas habitués
jusqu'à ce jour à des actes d'abnégation.
Parallèlement, les militants ont élu aux postes de président et de
secrétaire général M. Jean Lecanuet et M. Joseph Fontanet, rapporteurs
du congrès et partisans convaincus de cette nouvelle ligne politique. Si
MM. André Colin et Maurice-René Simonnet, dont les noms étaient atta
chés à une conception plus traditionnelle, restent membres du Bureau
national 2, ils ne dirigent plus le parti.
Ce n'est pas spontanément que les hommes du M.R.P. ont opéré une
telle mutation; il faut y voir le résultat d'une longue évolution et la
conséquence des derniers événements politiques. Depuis quelques années,
le M.R.P. avait entrepris de se renouveler dans ses cadres et dans ses
méthodes. A son congrès extraordinaire de Clichy, en janvier 1959, tout
en enterrant le Rassemblement des Forces Démocratiques 35 il avait quelque
peu aménagé ses structures internes. Un long travail de recrutement de
militants, jeunes ou issus de diverses autres organisations non politiques,
était inlassablement poursuivi. L'an dernier à Dijon, le congrès avait
ouvert les portes de la commission executive nationale à quelques repré
sentants nationaux d'organisations ouvrières, rurales, ou mouvements de
jeunesse 4. Grâce au travail des cercles « France-Forum », grâce aux
forums de la revue du même nom, ses militants et ses dirigeants, en
La naissance de ce mouvement politique neuf et dynamique offrirait une
chance décisive aux élites nouvelles animatrices de la vie civique, économique,
sociale et culturelle.
Le congrès du M.R.P. confirme que les hommes et les femmes du mouve
ment sont prêts à participer à la création de cette force neuve.
Le congrès approuve le rapport présenté par Joseph Fontanet et donne
mandat aux responsables nationaux du mouvement de favoriser les initiatives
et les prises de position constructives communes aux démocrates et susceptibles
de sceller leur union.
Le congrès invite les militants à se mobiliser pour l'accomplissement de ce
grand dessein. »
2. Le Bureau national comprend 13 membres :
Membres de droit : le président du parti et le secrétaire général élus par le
congrès ; le trésorier national élu par le Comité national ; les présidents des
groupes parlementaires M.R.P. à l'Assemblée nationale et au Sénat.
Huit membres élus par le Comité national.
3. Le Rassemblement des Forces Démocratiques (R.F.D.) est né fin 1958,
sur l'initiative de MM. Roger Lavialle, Remy Montagne, Michel Debatisse,
Bernard Lambert, Théo Braun, Nestor Rombeaut (Le Monde, 20 janvier 1959).
Il ne survécut pas à l'opposition du M.R.P.
4. Trois représentants furent élus au congrès de Dijon : Théo Braun,
vice-président de la C.F.T.C. ; Albert Génin, vice-président de la F.N.S.E.A. ;
Fernand Laur, Mouvement familial rural (M.F.R.).
En octobre 1962 entrent à la Commission executive : Gilbert Bosc, secré
taire général de la J.A.C. ; Jean Mastias, secrétaire général de la J.E.C.
116 Forces Politiques en France Les
dehors du cadre plus rigide du parti, rencontraient des hommes d'inspi
rations très diverses : le rapport du congrès de 1962 doit beaucoup au
« colloque de Saint-Germain » ?. Dans certains cercles parisiens ou dans
des milieux naguère hostiles, on reparlait avec sympathie du M.R.P. Le
« Pouvoir » lui-même, semble-t-il avait été sensible à cette « remontée »
d'estime et lui avait offert une plus grande place dans la conduite de la
politique du pays lors de la formation du premier cabinet de M. Pomp
idou.
Dans de telles conditions, la tentation était forte pour la majorité
du parti de n'envisager le renouveau qu'en des termes de « regroupe
ment » autour de la « vieille maison » 6.
Les événements politiques de l'automne dernier révélaient que quelques
aménagements internes et des colloques ne suffiraient pas à bâtir une nouv
elle politique accessible à la masse électorale. Face aux initiatives du
« Pouvoir », les dirigeants républicains populaires laissaient réapparaître
en eux le « vieil homme » de la IVe et s'avéraient incapables de définir
cette fameuse ligne originale dont il était question depuis leur départ
du gouvernement Pompidou. Au contraire, ne se contentant pas de dire
non 7 au projet constitutionnel, ils acceptaient de s'associer à ce que l'on
a appelé le « cartel des non », dont il était difficile d'affirmer qu'il donn
ait à l'opinion publique l'image du renouveau. En quelques semaines,
du référendum d'octobre aux élections de novembre 1962, le M.R.P. ,
semblait avoir vécu comme « force de renouveau » et l'électeur moyen
paraissait le réassimiler aux « partis de jadis ». Bon nombre de ses
électeurs se refusèrent à voter non et, en novembre 1962, le parti perdait
plus du quart de ses voix et une vingtaine de députés 8. Dans le duel
intermittent, qu'il poursuit depuis 1946, avec le général de Gaulle, le
M.R.P. était une fois de plus battu 9.
5. Sous l'égide de la revue France-Forum, ce colloque sur « la d

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