Les cistes à cordons trouvées en Gaule (Belgique, France, Suisse) - article ; n°1 ; vol.34, pg 1-30
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Description

Gallia - Année 1976 - Volume 34 - Numéro 1 - Pages 1-30
30 pages

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Publié le 01 janvier 1976
Nombre de lectures 41
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Extrait

Bernard Bouloumié
Les cistes à cordons trouvées en Gaule (Belgique, France,
Suisse)
In: Gallia. Tome 34 fascicule 1, 1976. pp. 1-30.
Citer ce document / Cite this document :
Bouloumié Bernard. Les cistes à cordons trouvées en Gaule (Belgique, France, Suisse). In: Gallia. Tome 34 fascicule 1, 1976.
pp. 1-30.
doi : 10.3406/galia.1976.1543
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/galia_0016-4119_1976_num_34_1_1543CISTES A CORDONS TROUVÉES EN GAULE LES
(BELGIQUE, FRANCE, SUISSE)*
par Bernard BOULOUMIÉ
Faisant suite à la série étrusque des oenochoés à bec (Schnabelkannen), dont j'ai
récemment présenté, ici-même, le catalogue1, voici à présent celui d'une autre catégorie
de récipients en bronze dont l'origine italique pose plus de problèmes. Cette série est moins
répandue que la précédente, mais son étalement plus grand dans le temps en fait un bon
repère pour l'étude des relations entre la Gaule et l'Italie à l'Âge du Fer. Tout a déjà
été dit, ou presque, sur les cistes à cordons. B. Stjernqvist, à l'occasion de la belle monog
raphie publiée il y a quelques années2, en a dressé un imposant répertoire, accompagné
d'une très abondante illustration. La typologie qu'elle propose est incontestable dans
ses grandes lignes. Quant aux subdivisions, on peut les considérer comme très satisfaisantes3.
Néanmoins, il n'est peut-être pas inutile de faire connaître, groupés ensemble,
tous les exemplaires qui concernent spécifiquement la Gaule, avec en particulier, la
reproduction de chacun d'entre eux4, ce que n'avait pu réaliser B. Stjernqvist. On distingue
* Le choix de ces trois pays déborde largement, par exception, le territoire gaulois, dans la mesure où les cistes
de Suisse sont localisées surtout dans le Tessin et les Grisons. Mais on verra en cours d'analyse que ces exemplaires
forment un lien intéressant entre le monde hallstattien et le monde italique.
M. René Wyss (Musée national Suisse, Zurich) m'a fort généreusement communiqué tous les documents néces
saires à l'étude du matériel découvert en territoire suisse. Je lui exprime ici toute ma gratitude. Mes remerciements
s'adressent aussi à M. René Joffroy (Musée des antiquités nationales, Saint-Germain-en-Laye), M. H.-E. Joachim
(Rheinisches Landesmuseum, Bonn), M. A. Nicolas (Auxerre\ M. Alain Duval (Saint-Germain-en-Laye).
1 Les oenochoés en bronze du type Schnabelkanne en France et en Belgique, dans Gallia, 31, 1973, 1, p. 1-35.
2 B. Stjernqvist, Ciste a cordoni (Rippenzisien). Produkiion-Funktion-Diffusion, Acta archaeulogica Lundensia,
n° 6, Lund, 1967.
3 L'information bibliographique ou personnelle dont témoigne ce travail d'une très haute qualité scientifique
ne paraît pas devoir susciter la moindre critique. Je crois pourtant qu'il faut rendre justice à l'un des tout premiers
savants qui se soient intéressés à ces vases, en mentionnant son mémoire : H. Schuermans, Objets étrusques découverts
en Belgique, dans Bull. comm. roy. d'art et d'archéol., 11, 1872, p. 242-328, où, à l'occasion de la découverte d'Eigen-
bilzen, il dresse la première liste des cistes à cordons, avec le mobilier d'accompagnement, et un essai de typologie.
Les conclusions de ce travail ne méritent pas une grande attention, aujourd'hui ; elle font sourire, même. Mais ce
premier pas ne devait pas être oublié.
4 Sauf exceptions concernant les exemplaires du Musée de Bourges, où je n'ai pu obtenir ni dessin ni cliché.
Gallia, 34, 1976. BERNARD BOULOUMIÉ
généralement les cistes à poignées fixes et
les cistes à anses mobiles. B. Stjernqvist
reprend cette classification, qui s'impose,
en effet, et que je suivrai moi-même ici.
Les cistes à poignées fixes sont repré
sentées en Gaule par les exemplaires de
Magny-Lambert et de Dames (France), et
par ceux d'Urtenen, d'Arbedo et de Moli-
nazzo, t. 63 (Suisse).
1. Magny-Lambert, tumulus dit Monceau-
Laurent (Côte-d'Or). Musée des antiquités na
tionales, Saint-Germain-en-Laye. Inv. 19710
1 La ciste de Maçny-Lambert. (fig. 1 et 2).
Ciste à 6 cordons espacés.
Haut. : 0,320 m. Diam. : 0,345 m.
Les deux poignées fixes, situées dans le deuxième intervalle, sont ornées, chacune, de deux
paires de pendeloques. Dans les intervalles, on note un motif de bandeaux en biais — à sens alterné CISTES A CORDONS TROUVÉES EN GAULE
Illustration non autorisée à la diffusion
4 Detail du même vase
(d'après Drack, Aeltere Eisenzeit).
d'un intervalle à l'autre — formant chevrons et composés de 30 perles chacun (5x6). Entre le
dernier cordon et la base, un rang de perles horizontal remplit le peu d'espace libre qui subsistait.
Le vase faisait partie du mobilier d'une sépulture à inhumation, située au centre du tumulus
(dimensions du tumulus : 32 m de diam. par 6 m de haut.), pratiquement au niveau du sol naturel5.
Le squelette, orienté pieds au n.-n.-e., était protégé par des pierres plates formant caveau. A sa
droite, une épée en fer brisée (long, reconstituée : 1 m) avait conservé l'empreinte d'un tissu sur
sa lame. A côté de la tête, étaient placés un rasoir en bronze ajouré et un simpulum en bronze à
bord orné de dents de loup. De ce dernier, le manche est brisé; deux restaurations antiques de la
coupe sont visibles, l'une par rivetage d'une petite plaque, l'autre par consolidation avec du fil
de bronze en forme de couture. La céramique était représentée par quatre tessons qui semblent
atypiques. A l'intérieur de la ciste, on a dégagé une coupe en bronze à marli très prononcé. La ciste
contenait en outre « une matière noire visqueuse »6 dont on aimerait bien connaître la nature. Le
fond de cette ciste présentait lui-même une réparation antique par rivetage d'une petite plaque.
A. Bertrand, Les tumulus gaulois de la commune de J\lagny-Lambert (Côte-d'Or), dans Mém.
Soc. Anliq. Fr., XXXIV, 1873, p. 287-381; Éd. Flouet, Les fouilles de Magny-Lambert (Côte-d'Or),
dans Mat. hist, de VH., 9e année, IV, 1873, p. 369-374; B. Stjernqvist, Ciste a cordoni, t. II, p. 10,
n° 1, pi. VI, 7.
2. Dames (Cher), commune de Saint-Eloi-de-Gy.
Fond de ciste.
Diam. : 0,360 m.
« Le fond de notre ciste, en la regardant du côté extérieur du vase, présente... une cavité
centrale... entourée de quatre filets en creux, puis, après une distance de 0,055 m, une série de
trois bandeaux circulaires séparés par des intervalles égaux qui ont 0,013 m de large sur 0,003 m
d'épaisseur. Ce n'est qu'après une nouvelle plate-bande, de 0,025 m, que se trouve le rebord extérieur
dont le rivet constituait, comme sur les autres cistes connues, le système d'attache à la partie
cylindrique du vase » (de La Guère, p. 29).
5 Au-dessus, à la cote 2, se trouvait une incinération protégée par des dalles de chant. Le mobilier comportait
un anneau de bronze et une perle en terre cuite.
6 Rapport de A. Maître : A. Bertrand dans Mémoires de la Soc. des Antiquaires de France (abrégé : MSAF),
1873, p. 291. BERNARD BOULOUMIÉ
Illustration non autorisée à la diffusion
5 Ciste de Molinazzo, t. 63. 6 Fragment du dépôt d'Arbedo (d'après M. Primas,
Germania, 1972).
Trouvée en 1834, dans les bois de la terre de Dames7.
A. de La Guère, Grande cisie de Dames, commune de Saint-Eloi-de-Gy (Cher), dans Mèm.
Soc. Anliq. Centre, XIX, 1892-1893, p. 27-30.
3. Urlenen (Fraubrunnen), lieu-dit Grauholz, canton de Berne. Musée historique Bernois,
Berne. Inv. 11141 (fig. 3 et 4).
Ciste à 10 cordons (B. Stjernqvist corrige une erreur de W. Drack, dont le dessin ne présentait
que 9 cordons).
Haut. : 0,280 m. Diam. : 0,360 m.
Les deux poignées fixes sont situées dans le cinquième intervalle. Les intervalles ont reçu
un décor horizontal de fin grènetis.
Sépulture à inhumation (?) sous tumulus (20 m de diam. pour 3,4 m de haut.). La sépulture
était protégée par un massif de pierres amoncellées en chape, surmontée d'une importante couche
de cendres. A proximité immédiate, groupe d'os calcinés. La ciste reposait, au centre, sur une dalle
de pierre. Elle était remplie de sable. A l'extérieur de la « chambre voûtée » funéraire ont été exhumé

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