Les Industries de Roc h-Toul et de Parc-ar-Plenen en Guiclan (Finistère) - article ; n°7 ; vol.54, pg 422-438
18 pages
Français

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Les Industries de Roc'h-Toul et de Parc-ar-Plenen en Guiclan (Finistère) - article ; n°7 ; vol.54, pg 422-438

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
18 pages
Français
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Bulletin de la Société préhistorique française - Année 1957 - Volume 54 - Numéro 7 - Pages 422-438
17 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1957
Nombre de lectures 7
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

G. Laplace-Jauretche
Les Industries de Roc'h-Toul et de Parc-ar-Plenen en Guiclan
(Finistère)
In: Bulletin de la Société préhistorique française. 1957, tome 54, N. 7-8. pp. 422-438.
Citer ce document / Cite this document :
Laplace-Jauretche G. Les Industries de Roc'h-Toul et de Parc-ar-Plenen en Guiclan (Finistère). In: Bulletin de la Société
préhistorique française. 1957, tome 54, N. 7-8. pp. 422-438.
doi : 10.3406/bspf.1957.7853
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bspf_0249-7638_1957_num_54_7_7853Les Industries de Roc'h-Toul
et de Parc-ar-Plenen en Guiclan (Finistère)
G. LAPLACE JAURETCHE *
Attaché de Recherches au C. N. R. S.
« La grotte de Roc'h-Toul et la station de plein air de Parc-ar-Plénen,
en Guiclan, constituent les seuls points où jusqu'ici l'on a signalé en
Bretagne occidentale des industries du Paléolithique supérieur ou de
l'Epipaléolithique. D'abord attribuées au Magdalénien, parfois rajeunies
jusqu'au Néolithique, leur position chronologique précise était encore in
certaine. La grande difficulté de l'étude du matériel recueilli résidait dans
sa dispersion entre maintes collections. On ne dira jamais assez nett
ement quel crime il и a à répartir entre plusieurs musées ou plusieurs
collectionneurs le matériel provenant d'une station déterminée : en effet,
c'est mettre des obstacles presque insurmontables à toute étude ultérieure.
Dans le cas présent, le travail de regroupement des collections finisté-
riennes auquel nous nous livrons depuis des années avait permis de r
amener au Musée Préhistorique Finistérien les objets de Roc'h-Toul et de
Parc-ar-Plénen exilés à Nantes (Musée Dobrée), à Rennes (collections
Harscouët de Keravel et Collin), à Carnac (collection Du Châtellier) et
à Quimper;, d'autre part grâce à la compréhension de Maître LE BRUN,
Adjoint au Maire de Morlaix, il a été possible d'emprunter au Musée de
Morlaix pendant tout le temps nécessaire ce qui и restait de la collection
Le Hir. Pressentant que tout cela ressortait à l'Epipaléolithique, j'ai été
très heureux de convaincre M. G. LAPLAÇE-JAURETCHE à en faire
l'étude et à lui communiquer tout ce matériel, puisqu'il était le mieux
placé pour en tirer parti, comme on le verra par la savante étude qui
suit. »
P.-R. Giot,
Maître de Recherches.
Directeur de la 4e Circonscription
des Antiquités préhistoriques.
Nous devons à l'amabilité de M. P.-R. Giot d'avoir pu examiner les
collections recueillies en 1868 par le Dr Le Hir dans la grotte de Roc'h-
Toul et dans le gisement de surface de Parc-ar-Plénen (Finistère).
Nous présentons dans ce mémoire notre étude typologique de ces deux
industries, leur comparaison et nos conclusions quant à leur place pro
bable dans la chronologie des temps préhistoriques.
A. ROC'H-TOUL — TYPOLOGIE.
L'industrie recueillie à Roc'h-Toul est uniquement lithique. La plupart
des pièces ont été taillées dans le silex, matière totalement étrangère
au pays, sans doute importée de fort loin. Ce silex, généralement gris,
blanchâtre ou brun por'te fréquemment des tavelures. Trois échantillons
tranchent sur l'ensemble : l'un, translucide marbré de rouge, l'autre rosé
taché de rouge, le dernier opalin veiné de gris.
Le silex n'est cependant pas la seule pierre dure débitée. Il existe en
effet un certain nombre de pièces façonnées dans le grès quartzite lustré,
blanc jaunâtre, rougeâtre ou verdâtre, présent en faible quantité dans
(*) Note reçue en février 56. passée en séance en mars 1957. ■
.
SOCIÉTÉ PRÉHISTORIQUE FRANÇAISE 423
les grands bancs qui constituent la roche de la grotte, et enfin une pièce
façonnée dans un cristal de quartz hyalin.
Les éclats de schiste conservés par le fouilleur ne présentent aucun
caractère de taille intentionnelle.
Etude typologique.
Nous prendrons comme guide de notre étude de l'industrie de Roc'h-
Toul notre dernière iitse typologique (1) - — et envisagerons successive
ment les groupes typologiques suivants : burins, denticulés, grattoirs,
lames tronquées, pointes, lames à retouches latérales, éclats à retouches
continues et divers qui épuisent les types de cette collection.
Soulignons tout de suite que trois groupes ne sont pas représentés : les
lames à dos tronquées, les géométriques, et les flèches.
1. GROUPE DES BURINS
On dénombre 17 burins. La majorité appartient à la classe des burins
dièdres. Deux sont des outils composites.
Classe des burins dièdres.
a) Nous avons rangé sous le type burin d'axe (ou bec de flûte) quatre
burins mal venus, parmi lesquels deux peuvent être accidentels. Deux
sont façonnés sur éclat épais (Fig. 1, n° 1), le troisième très sommaire,
sur éclat, est associé à un denticulé latéral (Fig. I, n° 2), le dernier est
taillé dans l'extrémité d'une petite lame qui porte encore le cortex.
(Fig. I, n° 3).
b) Sept burins entrent dans la catégorie des burins d'angle sur cas
sure. Deux d'entr'eux sont obtenus aux dépens d'éclats très épais, cinq
aux dépens (Je lamelles (Fig. I, n° 5-6) : l'un des deux premiers porte
un coup de burin normal à la face d'éclatement. Le choc qui a détaché
la lamelle de coup de burin ayant été porté à l'angle extrême, la trace
de la recoupe est minuscule. L'un des burins sur lamelle porte une coche
latérale inverse.
Classe des burins non dièdres.
a) Un seul burin entre dans le type des burins sur préparation laté
rale. Un fragment d'éclat porte à son extrémité distale, sur un bord, des
retouches semi-abruptes, et sur l'autre bord, un. enlèvement minuscule,
mais très net.
b) Six burins appartiennent à la classe des burins sur troncature
retouchée. Les deux premiers, sur éclat d'épannelage, portent encore le
cortex. L'un des deux est façonné sur l'extrémité proximale d'un éclat
à charnière (Fig. 1, n° 7). Le troisième, sur lame, porte l'enlèvement
d'un coup de burin sur la face d'éclatement (Fig. I, n° 4). Les deux sui
vants sont associés à des denticulés latéraux. I, n" 8-9). Le dernier
fait partie d'une pièce composite : il accompagne un burin d'angle sur
cassure (Fig. I, n" 5).
En conclusion, les burins de Roc'h-Toul sont assez atypiques et malad
roits.
2. GROUPE DES DENTICULÉS
Le groupe des denticulés est le plus important par le nombre, puisqu'il
rassemble 28 coches, 33 denticulés latéraux et 8 grattoirs denticulés, soit
68 pièces, parmi lesquelles figurent 4 outils composites.
Classe des denticulés latéraux.
Coches.
Plus des deux tiers des pièces à coche sont faites sur éclats ou lames
cassés. Les coches, en général peu profondes, leur donnent un aspect
d'outil de fortune.
a) des 20 lamelles encochées, 8 seulement sont entières. Elles se clas
sent comme suit :
— 3 lamelles portent une coche directe sur un bord. L'un des trois
exemplaires est retouché en bout (Fig. 1, n° 10). Un autre porte des
retouches inverses bilatérales dans la partie distale. 1. — Grotte de Roc'h-Toul. Fig. PRÉHISTORIQUE FRANÇAISE 425 SOCIÉTÉ
— - 2 lamelles à coche inverse sur un bord.
— 1 lamelle à coches bilatérales directes.
— 1 à alternes.
— 1 à coches bilatérales, directe sur un bord, directe et in
verse sur l'autre (Fig. I, n° 11).
b) Les 12 fragments de lamelles encochées se 'dénombrent ainsi :
— 6 lamelles à coche unilatérale directe (Fig. I, n° 12).
— 4 à inverse (Fig. I, n" 13) dont une
associée à un burin d'angle sur cassure.
— 1 lamelle à coches bilatérales directes.
— - 1 à bilatérales, directe sur un bord, directe et in
verse sur l'autre.
c) Les éclats encoches présentent une variété aussi grande, 5 sont
entiers, 4 sont fragmentaires.
Parmi les éclats entiers, l'un porte une coche latérale directe, deux
des coches bilatérales alternes (Fig. I, n" 14), un autre des coches bila

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents