Les inscriptions peintes sur amphores de l anse Saint- Gervais à Fos-sur-mer - article ; n°1 ; vol.2, pg 109-181
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Les inscriptions peintes sur amphores de l'anse Saint- Gervais à Fos-sur-mer - article ; n°1 ; vol.2, pg 109-181

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Archaeonautica - Année 1978 - Volume 2 - Numéro 1 - Pages 109-181
73 pages

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1978
Nombre de lectures 127
Langue Français
Poids de l'ouvrage 13 Mo

Extrait

Bernard Liou
Robert Marichal
Les inscriptions peintes sur amphores de l'anse Saint- Gervais à
Fos-sur-mer
In: Archaeonautica, 2, 1978. pp. 109-181.
Citer ce document / Cite this document :
Liou Bernard, Marichal Robert. Les inscriptions peintes sur amphores de l'anse Saint- Gervais à Fos-sur-mer. In:
Archaeonautica, 2, 1978. pp. 109-181.
doi : 10.3406/nauti.1978.870
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/nauti_0154-1854_1978_num_2_1_870LES INSCRIPTIONS PEINTES
SUR AMPHORES DE L'ANSE SAINT-GERVAIS
A FOS-SUR-MER
par Bernard LIOU et Robert MARICHAL
AVANT-PROPOS
II me paraît nécessaire de dire en quelques mots comment est née cette publication des
inscriptions peintes sur amphores de l'anse Saint-Gervais, dans le golfe de Fos, dont une grande
partie a été découverte voilà plus de quinze ans et est depuis lors conservée au Musée du Vieil-Istres.
C'est l'étude des inscriptions peintes de l'épave Port-V endres H qui m'a conduit, il y a un peu plus
de deux ans, à examiner d'un peu près cette collection, à en mesurer le très grand intérêt, et à
mettre tout en œuvre pour que ces découvertes insignes de l'archéologie sous-marine soient, enfin,
portées à la connaissance du public. Fernand Benoit, dans les quelques lignes qu'il leur avait
consacrées dans une de ses chroniques de Gallia1, indiquait qu'il en avait confié l'étude à son
confrère Charles Perrat. J'ai su bientôt, par mon amie Colette Bémont, que c'était, en définitive,
M. Robert Marichal qui en assurerait la publication, dans un avenir indéterminé. Robert Marichal,
au demeurant, ne disposait que des photographies d'une trentaine d'inscriptions tout au plus —
sur cinquante environ qu'on pouvait voir déjà dans la vitrine du musée d'Istres — , coupées, pour
ainsi dire, de leur support archéologique. Je me suis dès lors donné pour tâche d'apporter à
R. Marichal mon concours et celui de mes collaborateurs de la Direction des Recherches archéo
logiques sous-marines, de lui fournir, notamment, les données indispensables que procure, pour
l'intelligence des inscriptions, la connaissance des objets sur lesquels elles figurent. J'ai, avec l'aide
de Robert Lequément, étudié un à un tous les fragments et déterminé les types de récipients
auxquels ils appartiennent. Denis Fontaine a dessiné les inscriptions, et son travail a été parachevé
par Yvette Gaffiat et Patrice Le Villain ; Patrick Grandjean a fait des photographies qui nous en
ont facilité l'étude ; Philippe Foliot et Gérard Reveillac, photographes du Centre Camille Jullian,
Laboratoire du CNRS associé à l'Université de Provence, celles que nous publions. Dans le même
temps, le nombre des inscriptions s'est accru : M. Nicolas Georgiadis, grâce à un sondage réalisé
en 1976, a enrichi de quelques unités la collection du Musée du Vieil-Istres ; un col d'amphore
inscrit a été découvert et déclaré par un membre de la société des «Amis du Vieux-Fos ». Une
quinzaine de fragments, enfin, sont sortis d'une collection privée. Au total, le nombre des
inscriptions peintes que nous présentons ci-dessus est de quatre-vingts. J'ai, en définitive, soumis
à R. Marichal, absorbé par l'étude et la publication d'autres monuments paléographiques et épigra-
1. F. Benoit, Nouvelles épaves de Provence, III, dans Gallia, XX, 1962, ρ .149-150. 110 Β. LIOU, R. MARICHAL
phiques importants, un texte où ces inscriptions, ordonnées suivant le type d'amphores ou de vases
sur lesquels elles ont été tracées, étaient déchiffrées et commentées du mieux que j'avais pu ; il
s'en est suivi un long et, pour moi, passionnant échange : R. Marichal a amélioré beaucoup de
mes lectures et de mes interprétations ; il a, dans plusieurs cas où j'avais échoué, résolu la
difficulté ; il m'a parfois, en revanche, fait des suggestions auxquelles j'ai résisté, et s'est rendu à
mes raisons. Nous avons ainsi abouti à une œuvre commune.
J'ai — nous avons — , au cours de ce travail, contracté mainte dette de reconnaissance, et
nous souhaitons remercier tous ceux qui nous ont permis de le mener à bien ; ceux dont le nom
est cité dans les lignes qui précèdent ; les auteurs des plus anciennes découvertes, Me Charles
Michon, M. Alain Gouverneur, et leurs coéquipiers des « Amis du Vieil-Istres », dont le président,
le Docteur René Beaucaire, pionnier de ces recherches dans l'anse Saint-Gervais, m'a réservé
l'accueil le plus délicat et le plus sympathique, tout comme M. Georges Amar, conservateur du
musée d'Istres. M. Charles Massard, des « Amis du Vieux-Fos », nous a donné accès à des
documents nouveaux. J'ai eu enfin la chance, au cours de deux séjours à Rome, de travailler avec
Emilio Rodriguez Almeida, qui m'a fait profiter, avec une parfaite gentillesse et une grande
générosité, de sa science incomparable des inscriptions peintes du Monte Testacelo. Nous lui
devons quelques lectures difficiles de ces fragments de Fos : je veux lui dire ici toute mon amicale
gratitude.
B.L.
INTRODUCTION
Tous les fragments que nous publions proviennent de l'anse Saint-Gervais, tout au fond du
golfe de Fos, à l'Ouest de la jetée qui prolonge la petite pointe rocheuse dite elle aussi de
Saint-Gervais, devant la plage, à une distance de 50 à 150 m du rivage, sous 0,50 à 1,50 m d'eau.
Comme l'a déjà indiqué le Dr Beaucaire 2, le fond est formé d'une couche de sable et de gravier
épaisse de 0,40 m environ, sous laquelle on rencontre la couche d'argile compacte qui contient
le matériel antique ; celui-ci est d'une extrême abondance et dans un état de conservation excep
tionnel : l'encre, en particulier, qui a servi à tracer les inscriptions peintes des amphores ou de
divers autres vases, a fort bien subsisté.
Il faut avouer que nous ne sommes guère capables encore de nous faire une idée précise de
ce que pouvait être, à l'époque romaine, le site qui livre ce matériel. Les recherches que la Direction
des Recherches archéologiques sous-marines mène, plus au large, dans l'anse Saint-Gervais nous
font connaître, à plus de 300 m du rivage actuel et sous 4 m d'eau, une nécropole et d'importants
vestiges de structures bâties appartenant sans aucun doute au port romain de Fossae Marianae 3 :
un affaissement important s'est produit depuis l'Antiquité, et le site d'où proviennent nos inscrip
tions peintes était alors, probablement, terrestre. Il apparaît par ailleurs comme un dépotoir, une
vaste décharge en relation, d'une part, avec le port, et, d'autre part, avec l'habitat : les tessons
d'amphores reflètent incontestablement le trafic des navires venus d'Espagne, d'Italie, ou du
Rhône, et qui transitaient à Fossae Marianae ; mais les sondages ont livré quantité d'objets de la
vie quotidienne — vaisselle, lampes, verrerie, ustensiles de ménage et de toilette, bibelots, etc. —
qui, dans leur majorité, proviennent des maisons plutôt que des bateaux.
2. R. Beaucaire, Les fouilles sous-marines de Fos, dans Provence historique, XIV, 1964, p. 16-25 (cf. p. 17).
3. Premières indications sur ces recherches : L. Monguilan et DRASM (E. Bonifay, P. Grandjean, R. Lequé-
ment, B. Liou), dans Archeologia, 110, sept. 1977, p. 59-65. INSCRIPTIONS PEINTES SUR AMPHORES DE L'ANSE SAINT-GERVAIS 111 LES
La collection des inscriptions peintes compte aujourd'hui, avons-nous dit, 80 unités. Nous
les avons classées selon les types de récipients sur lesquels elles figurent, dans l'ordre suivant :
une première série, la plus nombreuse (n° 1 à 26), concerne les amphores à huile de Bétique (forme
Dressel 20) ; une seconde est consacrée aux autres amphores venues du Sud de la Péninsule ibérique
(n° 27 à 35) ; une troisième aux amphores à fond plat, originaires de Gaule, du type Pélichet 47,
et à des récipients qui leur sont apparentés (n° 36 à 59) ; la quatrième à des amphores de type
« rhodien » tardif — cette appellation ne constituant pas une garantie assurée d'origine (n° 60 à 68) ;
dans la cinquième enfin, nous avons rassemblé des récipients de forme et diverses, ou
dont la forme ou/ et l'origine ne nous sont pas connues. Les deux derniers numéros concernent des
fragments que nous connaissons seulement par des photographies communiquées par le

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