Les manifestations graphiques aurignaciennes sur support rocheux des environs des Eyzies (Dordogne) - article ; n°2 ; vol.21, pg 333-438
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Les manifestations graphiques aurignaciennes sur support rocheux des environs des Eyzies (Dordogne) - article ; n°2 ; vol.21, pg 333-438

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Gallia préhistoire - Année 1978 - Volume 21 - Numéro 2 - Pages 333-438
106 pages

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1978
Nombre de lectures 26
Langue Français
Poids de l'ouvrage 11 Mo

Extrait

Brigitte Delluc
Gilles Delluc
Les manifestations graphiques aurignaciennes sur support
rocheux des environs des Eyzies (Dordogne)
In: Gallia préhistoire. Tome 21 fascicule 2, 1978. pp. 333-438.
Citer ce document / Cite this document :
Delluc Brigitte, Delluc Gilles. Les manifestations graphiques aurignaciennes sur support rocheux des environs des Eyzies
(Dordogne). In: Gallia préhistoire. Tome 21 fascicule 2, 1978. pp. 333-438.
doi : 10.3406/galip.1978.1594
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/galip_0016-4127_1978_num_21_2_1594LES MANIFESTATIONS GRAPHIQUES AURIGNACIENNES
SUR SUPPORT ROCHEUX DES ENVIRONS DES EYZIES (Dordogne)
( Suite)
par Brigitte et Gilles DELLUC
Abri Cellier
Situation.
L'abri Cellier, commune de Tursac (Dordogne), est situé (fîg. 69) au pied d'une « ligne de
rochers, couronnant la pente rive droite de la vallée de la Vézère, entre les vallons venant de Combe-de-
Vergne d'une part et de Plazac d'autre part, à 300 m environ à vol d'oiseau du village du Moustier »
[153, p. 294], à 5 km du vallon des Roches (abris Blanchard et Castanet) à l'est, et à 10 km de
La Ferrassie à l'ouest (fig. 1 et 69)7.
Historique.
Durant le premier tiers de ce siècle, plusieurs fouilleurs firent des sondages ou même des fouilles
assez poussées aux alentours immédiats du gisement de l'abri Cellier, en particulier D. Peyrony qui,
en 1909, fit « un sondage à mi-distance entre les rochers et la carrière », et le Dr Ami qui, en 1928,
« vers l'ouest, fit quelques recherches, à quelque 30 m de la maison Faure » [ibid.]. En 1927, le gisement
de l'abri Cellier est loué par G. L. Collie, du Logan Museum de Beloit (Wisconsin), et les fouilles
y sont conduites avec l'accord de l'administration des Beaux Arts, sous réserve, en particulier,
qu'« une série représentative des objets recueillis serait déposée au Musée Préhistorique des Eyzies
et que les œuvres d'art, s'il en était trouvé, reviendraient à l'État» [ibid., p. 295]. C'est ainsi que
G. L. Collie, en 1928, publie les résultats de ses fouilles dans le Logan Museum Bulletin [61], en indi-
7. Un peu en amont, sur l'autre rive de la Vézère, à 2 km environ à vol d'oiseau, le gisement de Fongal est connu
essentiellement par les travaux qu'y conduisit l'antiquaire suisse O. Hauser. Il ne subsiste, des trouvailles d'Hauser,
au Musée des Eyzies, qu'une caisse de matériel lithique, un gros bloc percé d'un anneau et gravé de quelques traits
en chevrons et le moulage d'un autre bloc gravé d'une figure animale. Ces vestiges ont été retrouvés et décrits sommai
rement par D. Peyrony [1521. D. de Sonneville-Bordes reprenant l'étude du matériel lithique [173, p. 97, 209] note
l'attribution au Périgordien supérieur à burins de Noailles de ces œuvres gravées mais remarque que Hauser avait
aussi touché le niveau d'Aurignacien typique qui y existe également, ce qui laisse les blocs sans attribution très
certaine [174, p. 171]. F. Delage signale, en 1934, la présence de l'original du moulage à figure animale au Musée d'Iéna.
Compte tenu de l'absence de contexte stratigraphique précis et de l'impossibilité d'analyser finement les traits de ce
mauvais moulage, on écarte ces blocs de cette étude.
Gallia Préhistoire, Tome 21, 1978, 2. r
334 BRIGITTE ET GILLES DELLUG
69 Abri Cellier au Moustier (commune de Tursac). Situation géographique. MANIFESTATIONS GRAPHIQUES AURIGNACIENNES 335
WesT wo// showing culTure Sequence oT
point zs' West of Cost Wall.
A. Humvs.
B- Sterile.
C- Middle Au r ig nacian .
D- Fire place
70 Coupe du gisement de l'abri Cellier. A gauche,
d'après G. L. Collie. A droite, d'après D. Peyrony :
A, Aurignacien I; C, Aurignacien I, II, III ; E, Péri-
gordien V ; B et D, niveaux stériles.
I. FirsT Layer
H. Second
M. Third Layer
LX Fourth
quant par une simple phrase la découverte de blocs gravés dans une couche qu'il nomme « layer
n° II » [ibid., p. 67]. En 1946, D. Peyrony publie, dans Gallia [153], un article concernant, semble-t-
il, ces mêmes fouilles de G. L. Gollie mais sans mentionner l'article ci-dessus ni le fait vraisemblable
que son étude porte sur le matériel lithique et osseux de la collection représentative déposée au
Musée des Eyzies. Les imprécisions sont telles que G. Leroy-Prost considère que les résultats pré
sentés par G. L. Gollie et D. Peyrony sont difficiles à prendre en considération [123, p. 328].
Stratigraphie.
Sur la coupe que publie G. L. Gollie [61, p. 63] (fig. 70, n° 1), quatre niveaux archéologiques I,
II, III et IV sont individualisés; d'après Gollie, ils appartiennent tous au «Middle Aurignacian »
[ibid., p. 62], soit à l'Aurignacien typique. Le niveau II (avec ses huit sous-niveaux distingués
en couleur mais non en industrie [ibid., p. 64]) est le plus important en volume et en matériel
lithique (6 000 pièces parmi lesquelles 40 % de grattoirs simples, 32 % de Tarte ou grattoirs carénés,
4 % de grattoirs museau...) et en matériel osseux (les pointes à base fendue se sont rencontrées
partout dans ce niveau mais surtout vers la base tandis que les « solid base forms » étaient plus
abondantes dans la portion supérieure). C'est dans ce niveau II qu'ont été découverts les blocs
ornés. Malheureusement, G. L. Gollie se contente de les signaler : « engraved limestone blocks were
also found; some were phallic in character, showing the vulva; others had more intricate designs whose
meanings could not be discerned» [ibid., p. 67].
En 1946, D. Peyrony publie la coupe suivante [153, p. 295] (fig. 70, n° 2) indiquant que, de
bas en haut :
« A — Sur le sol rocheux reposait une première couche archéologique de 0 m 40 dans sa plus
grande épaisseur;
B — 0 m 20 de menus éboulis calcaires la séparaient ; i
i
CO CO OS
CO
Q —
H H
H
H
Q
U
r
a o
pigment ocre brun
71 Abri Cellier. Bloc 1 et relevé des traits gravés. En bas, de gauche à droite, relevé des traits repeints, relevé de
D. Peyrony, coupe des traits gravés, relevé schématique, détail des traits gravés et traits repeints. ■
MANIFESTATIONS GRAPHIQUES AURIGNAGIENNES 337
C — d'une seconde de 0 m 30 de puissance, sur laquelle on remarquait, en avant:
D — de gros éboulis provenant de i effondrement de la voûte de l'abri et, en arrière, des éboulis
de plus petites dimensions;
E — puis venait un nouvel horizon industriel de 0 m 10 d'épaisseur en arrière, se terminant en
coin à 2 mètres en avant;
F — le tout recouvert d'éboulis de pente et de terre végétale. »
Cette coupe diffère de celle de Gollie, pour deux raisons essentielles : d'une part, elle ne présente
que trois niveaux archéologiques A, G et E séparés par des niveaux stériles, le niveau A le plus
important reposant directement sur le sol rocheux, d'autre part, si les couches A et G sont rapportées
à l'Aurignacien typique (A : Aurignacien I et G : Aurignacien I, II, III), en revanche la couche E
est rapportée au Périgordien V (faciès- Font-Robert) [ibid., p. 300].
C'est dans le niveau A que D. Peyrony signale la découverte des 5 blocs gravés (blocs 1, 2, 3,
4, 5) et de deux gros éboulis gravés de nombreuses vulves (bloc 6 et vraisemblablement bloc a),
Les 5 premiers ont été trouvés en surface de cette couche, la face gravée tournée vers le bas [153,
p. 297]. La partie inférieure des deux « éboulis gravés » était englobée dans la couche A et leur partie
supérieure ornée était dans le niveau stérile sus-jacent au niveau A.
La disparition de la couche tout à fait inférieure entre la coupe de G. L. Collie et celle de
D. Peyrony s'explique vraisemblablement par le fait que ce niveau n'existait pas partout à la base
du gisement mais seulement en avant, vers l'axe de la vallée; D. Peyrony a relevé sa coupe «en
face d'un témoin » à un emplacement où vraisemblablement le niveau inférieur était absent.
D. de Sonneville-Bordes reprenant l'étude statistique du matériel lithique conservé au Musée
des Eyzies considère que le graphique cumulatif de l'industrie fournie par la couche A présente
de grandes ressemblances avec celui de la couche d'Aurignacien I de La Ferrassie tandis que celui
de la couche G est très proche de celui du niveau II de La [173, p. 85-88].

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