Les trois villes phrygiennes Brouzos, Hiéropolis et Otrous - article ; n°1 ; vol.6, pg 503-520
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Description

Bulletin de correspondance hellénique - Année 1882 - Volume 6 - Numéro 1 - Pages 503-520
18 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1882
Nombre de lectures 44
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

William Mitchell Ramsay
Les trois villes phrygiennes Brouzos, Hiéropolis et Otrous
In: Bulletin de correspondance hellénique. Volume 6, 1882. pp. 503-520.
Citer ce document / Cite this document :
Ramsay William Mitchell. Les trois villes phrygiennes Brouzos, Hiéropolis et Otrous. In: Bulletin de correspondance hellénique.
Volume 6, 1882. pp. 503-520.
doi : 10.3406/bch.1882.4222
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bch_0007-4217_1882_num_6_1_4222FOUILLES DE DÉLOS 503
entre elles les différentes divinités réunies dans le Temple des
dieux étrangers de Délos. C'est sur l'ordre d'Osiris que les deux
personnages nommés sur ce marbre s'adressent aux
puissantes divinités syriennes.
AM. HAUVETTE-BESNAULT.
LES TROIS VILLES PHRYGIENNES
BROUZOS, HIEROPOLIS ET OTROUS.
La liste des villes de la Phrygie Salutaris donnée par Hié-
roclès commence par les noms suivants : Eucarpia, Hieropo-
lis (1), Otrous, Stectorion et Brouzos. Comme la liste d'Hiéro-
clès observe généralement un ordre géographique, l'on peut
considérer comme probable que ces cinq villes sont situées dans
la même région de la Phrygie. Hieropolis, Otrous et Brouzos
ne sont mentionnées que dans les listes de Ptolémée et d'Hié-
roclès ; Stectorion est nommée une fois par Pausanias. Toutes
ces cités, sauf Hieropolis, avaient une importance suffisante
pour frapper monnaie sous l'Empire. Toutes étaient le siège
d'évêchés dans la période chrétienne. Par suite, il peut paraî
tre intéressant de rassembler tout ce que l'on peut savoir au
sujet de ces villes.
La découverte faite par M. Perrot (Rev. Archéol. 1876, p.
190), d'après les inscriptions copiées par M. Choisy, que le
(1) Cette orthographe est usitée dans une inscription publiée ci-dessous et
dans un ms : la même orthographe se retrouve sur les monnaies de la grande
cité de la Syrie du nord. Toutefois, dans les auteurs, les deux villes sont ap
pelées Hierapohs. TROIS VILLES PHRYGIENNES 504
site de Synnada était celui que Cassaba occupe aujourd'hui,
marque comme une ère nouvelle dans la géographie de cette
région de la Phrygie. Avant cette découverte, Synnada était
placée beaucoup trop loin au nord et la de tout le
district devenait ainsi très-confuse. Je n'ai donc pas besoin
de mentionner les emplacements autrefois proposés pour les
cinq villes nommées plus haut ; pour Eucarpia seule, Le Bas,
qui la plaçait à Aghar-Hissar, ne s'est pas beaucoup écarté de
la vérité (1). Les inscriptions publiées ci-dessous nous per
mettent de- fixer les sites d'Hieropolis et de Brouzos dans la fer
tile vallée de Sandukli, au N-0 de la ville moderne de ce
nom. A Sandukli même, nous ne trouvons pas de restes an
ciens et la ville paraît une fondation du moyen-âge ; mais au
petit village de Kara-Sandukîi, à 4 milles au N. 0., il y a
des restes considérables d'une ancienne cité. Des fragments
de construction encore en place s'élèvent du sol : les lignes
des murs peuvent être suivies par endroits, et une colline bas
se voisine de ces vestiges est couverte des traces que la vie an
tique laisse après elle. La mosquée du petit village contient
une grande et magnifique porte de marbre, de pur travail
grec, dont un dessin, exécuté par M. A. C. Blunt, sera pu
blié ultérieurement dans le Journal of Hellenic Studies. A l'ex
térieur de la mosquée est une inscription en l'honneur de
Septime Sévère, élevée par la cité des Brouzenoi. 11 ne peut
donc y avoir de doute sur l'identité de cet emplacement et de
Brouzos : c'est le portail d'un de ses temples qui est conservé
dans la mosquée de Kara-sandukli.
Ces ruines sont apparemment les mêmes que celles qu'a
décrites Hamilton (Travels II, 169), comme situées près du
village d'Emir Hassan Keui. Environ deux milles au sud de
Kara-Sandukli, il y a un village nommé Emir-Assar, où l'on
me dit qu'il existait quelques amas de terre, mais point d'ins
criptions. Le récit d'Hamilton prouve que beaucoup de vesti-
(1) Inscriptions de l'Asie-Mineure, n° 770. Aghar-Hissar est à environ 10
milles anglais 5° Ν. Ε d'Ahat-Keui, l'ancienne Àcmonia : le village lui-
même n'occupe pas un emplacement antique. TROIS VILLES PHRYGIENNES 505
ges ont disparu depuis son époque. Selon Hamilton, cet em
placement serait celui d'Euphorbium : c'est là certainement
une erreur. Euphorbium était probablement à Tatarlu dans le
Tchyl-Ova, à mi-chemin entre Synnada et Apamée.
La carte de Ptolémée donne une ville nommée Drouzos en
tre Apamée et Eucarpia. Ceci s'accorde très-bien avec le site
de Brouzos, et le nom de Drouzos doit être corrigé dans Pto
lémée. La vallée de Sandukli est située près de la source d'un
affluent du Méandre. Elle est séparée de la plaine où se trouve
Synnada par une chaîne de montagnes volcaniques très-es
carpées et difficiles à franchir. La distance entre les deux vil
les ne peut pas être fort considérable, mais la route est tell
ement mauvaise qu'il faut six heures pour aller de l'une à l'au
tre. La vallée de Sandukli s'étend à l'Est jusqu'à Eumeneia,
aujourd'hui Isheklu, où la rivière de Sandukli, le Glaukos, se
jette dans le Méandre. La route de Sandukli à Apamée se pro
longe pendant dix milles au moins vers le sud dans une val
lée facile à traverser entre deux chaînons de collines parallèl
es. Je ne l'ai pas suivie au delà de ce dernier point.
A doux milles environ au N. 0. de Kara Sandukli, se trouve
un village nommé Kelendres. Là, dans le mur de la mosquée,
est un fragment de marbre avec une inscription en l'honneur
de Septime Sévère, élevée par le sénat et le peuple d'une cité
dont le nom commence par la lettre o. Le mot ο[ΤΡΟΗΝω]Ν
remplirait exactement la lacune, tandis que AHMOCO[BPOY-
ZHNil]N serait trop long. J'hésite pourtant à adopter la resti
tution Ότρονινών, parce que dans la porte de la même mosquée
il y a une autre inscription contenant le nom d;Hieropolis.
On ne peut guère s'attendre à trouver dans cette même vallée
les noms des trois villes mentionnées parHiéroclès. Si OTPOH-
ΝΩΝ est la bonne lecture, il faut admettre qu'une des deux pier
res au moins a été transportée d'ailleurs, suivant l'habitude con
nue des Turcs. On m'assura qu'un village, à trois heures en·
viron au-delà de quelques collines à l'Ouest et au Nord-Ouest,
contenait beaucoup d'inscriptions, mais le temps ne me per
mit pas de le visiter. Le nom d'Hieropolis implique que Fern,* TROIS VILLES PHRYGIENNES 506
placement devait être désigné comme sacré par des caractères
naturels, par exemple une source thermale ou quelque autre par
ticularité semblable (1). Ceci pourrait aider un voyageur fu
tur, disposant de plus de temps que nous n'en avions, à dé
couvrir la situation exacte de cette ville. Hieropolis n'était
certainement pas à Kelendres, qui n'est pas un site ancien.
Toutefois, l'on peut regarder comme certain que cette ville se
trouvait au milieu, ou plus probablement sur le penchant des
collines, à l'entour de la vallée de Sandukli, et ceux qui ad
mettent la lecture ΟΤΡΟΗΝΩΝ chercheront Otrous également
dans quelque site ancien à une distance modérée.
Forbiger (Alte Géographie II, 355) avertit avec raison que
cette Hieropolis doit être distinguée de la ville beaucoup plus
importante et plus célèbre située près de la jonction du Ly-
cus et du Méandre : mais, dans la même page, il confond
lui-même deux fois les deux villes. En premier lieu, les Hié-
rapolitains mentionnés par Pline, en même temps que Laodi-
cée ad Lycum, comme appartenant au conventus de Cibyra (2),
doivent être les habitants de la grande Hierapolis qui est seu
lement à quelques milles de Laodicée. L'autre Hierapolis, ou
plutôt Hieropolis., doit appartenir au conventus de Synnada ou
peut-être à celui d'Apamée. En second lieu, il n'existe pas,
comme le suppose Forbiger, de monnaies de la petite Hiera
polis ; toutes les monnaies Phrygiennes portant ce nom sont
attribuées à la grande Hierapolis (3). L'inscription donnée
plus bas prouve que la petite Hierapolis était appelée Hiero
polis et

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