M. Gourant : En Chine, Mœurs et institutions, Hommes et faits - article ; n°1 ; vol.1, pg 374-375
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Bulletin de l'Ecole française d'Extrême-Orient - Année 1901 - Volume 1 - Numéro 1 - Pages 374-375
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Publié le 01 janvier 1901
Nombre de lectures 18
Langue Français

Extrait

A. F.
M. Gourant : En Chine, Mœurs et institutions, Hommes et faits
In: Bulletin de l'Ecole française d'Extrême-Orient. Tome 1, 1901. pp. 374-375.
Citer ce document / Cite this document :
F. A. M. Gourant : En Chine, Mœurs et institutions, Hommes et faits. In: Bulletin de l'Ecole française d'Extrême-Orient. Tome 1,
1901. pp. 374-375.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/befeo_0336-1519_1901_num_1_1_1069— — 374
W. Geiger. — Litteratur und Sprache der Singhalesen (Vol. I, fasc. 10 du
Grundriss der indo-arischen Philologie und Alter lumskunde) . Strasbourg,
1904. In-8o, 93 pp.
M. G., qui s'est déjà chargé de traiter des dialectes et de la géographie de la Perse dans le
Grundriss der iranischen Philologie vient de faire paraître son travail sur la langue et la
littérature des Singhalais. Ce sujet paraît sortir un peu du domaine de l'Inde proprement dite,
mais les conclusions auxquelles arrive M. G. Г у ramènent. Elles sont assez intéressantes et
neuves pour mériter d'être reproduites ici in-extenso : « I . Le singhalais est une langue
purement aryenne — t. Les donnés historiques nous apprennent que les premiers Aryens
qui colonisèrent Ceylan vinrent du Nord-Ouest de l'Inde — 3. De même des raisons philolo
giques ramènent le singhalais à un dialecte prâkrit du Nord-Ouest de l'Inde : a) le singhalais est
étroitement apparenté au pâli ; b) il ne provient pas du pâli des écritures bouddhiques, mais
d'un dialecte populaire proche du pâli ; c) plus étroitement qu'au pâli, le singhalais est
apparenté au prâkrit mâhârâstrî ; d) sur beaucoup de points la base du singhalais semble être
plus ancienne que celle de la mâhârâstrî ; c) enfin, de la comparaison du singhalais avec
les langues modernes.de l'Inde aryenne il résulte que sa place est parmi le groupe occidental
de ces dialectes et que ses plus proches parents sont la sindhi, la gujavâti et surtout la
marâthî. »
La première partie du travail de M. G. ne dépasse par les cadres d'un catalogue de la
littérature et des inscriptions écrites en élu, le singhalais classique. La seconde partie est
consacrée à la grammaire et elle se termine par un court aperçu sur la langue des Maldives,
sur le dialecte des Veddas et sur le parler des Rodiyâs, les parias de Geylan.
Ed. H.
M. Gourant. En Chine, Mœurs et institutions, Hommes et faits. Paris,
Alcan, Bibl. d'Histoire contemporaine, 1901. In-12, 275 pp.
M. C., ancien secrétaire-interprète en Ghine, actuellement professeur de chinois près la
Ghambre de Commerce et l'Université de Lyon, a réuni en ce volume quelques articles parus
dans divers périodiques et qui contiennent le fruit à la fois de ses observations et de ses études.
Il en résulte une série de chapitres infiniment supérieurs pour le fond à la littérature courante
de voyage, et d'une forme bien plus vivante que les ordinaires traités ex cathedra. Si nous
ajoutons qu'à une documentation nourrie et précise se joint une exposition aussi sobre qu'élé
gante, nous aurons assez dit que le plus grand mérite de ce livre ne réside pas dans son actual
ité. Après avoir enfoncé dans un premier article (De V utilité des études chinoises) une porte
qui devrait dès longtemps être ouverte, l'auteur s'efforce de démêler sous nos yeux l'écheveau
confus des associations qui forment la trame de la société chinoise. Tour à tour il examine les
corporations de marchands, à la fois syndicats, chambres et même tribunaux de commerce, le
tout en dehors de l'action de l'Etat {Les commerçants et les corporations) ; les confréries, plus
ou moins secrètes et religieuses ; les sociétés provinciales et les monopoles que parfois elles
usurpent; enfin la commune rurale et le clan (Les associations). La description de la famille
chinoise l'amène à nous parler de la situation qui y est faite à la femme, si mal accueillie à sa
naissance, sacrifiée comme jeune fille à des considérations de « convenances », soumise comme
épouse à la tyrannie de sa belle-mère, mieux traitée enfin quand elle devient mère d'un fils;
puis, avec l'âge, prenant peu à peu dans sa maison une importance croissante, terrorisant à son
tour ses brus et atteignant son bâton de maréchal lorsqu'elle a la chance de devenir veuve
(La femme dans la famille et dans la société.) C'est encore une étude de mœurs autant que
de littérature que celle que M. G. nous donne sur le Théâtre. 11 aborde enfin dans: Un coup
ďEtat, La Situation dans le Nord en 1900, Etrangers et Chinois, les questions si tragique-
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ment remises à l'ordre du jour parles événements de l'année dernière. 11 est curieux de noter
qu'il ne dissimule pas son admiration pour la personnalité impérieuse et, aux yeux de beaucoup,
parfaitement hnïssable de Tsheu-hi, l'impératrice douairière: les plus graves historiens ont tou
jours eu un faible pour les Sémiramis et les Catherine 11. Les derniers articles sur Y Enseigne
ment du chinois à Lyon et Y Education de la Chine sont ceux qui nous paraissent avoir le
plus de portée. Officiers et diplomates trouveront peut-être qu'ils se sentent lerriblement des
préoccupations professorales de l'auteur; mais qui sait si la pédagogie ne fournirait pas ici la
meilleure des politiques, et si la vraie manière d'« ouvrir » la Chine ne serait pas de la com
prendre et de nous faire comprendre d'elle, autant et plus que de l'envahir? Tant que l'Europe,
enivrée de son récent développement scientifique, et la Chine, infatuée de sa civilisation sécul
aire, se borneront à proclamer, les armes à la main, leur réciproque barbarie, elles n'arrive
ront jamais à rien qu'à creuser plus profondément le fossé qui les sépare. Comme le dit avec
raison M. C, la tâche urgente qui s'impose aux Occidentaux vis-à-vis des Célestes, est, après
avoir appris à les connaître, de se faire connaître d'eux, et, s'il se peut, sous un bonjour. 11 est
nécessaire, mais il ne suffit plus, comme on l'a cru longtemps, de nous familiariser avec leurs
usages: il faut encore, ce qui n'est nullement impossible, les initier discrètement et patiem
ment à nos conventions, les accoutumer à nos méthodes, faire toucher du doigt à ce peuple
commerçant et avisé l'utilité pratique de nos inventions. Il sera toujours temps de se battre
ensuite: disons mieux, il ne serait utile de se battre qu'après. C'est une règle, en matière de
dressage comme d'éducation, que les corrections les plus sévères, et d'ailleurs les plus méritées,
vont directement contre leur but si celui qui en est l'objet ne sait ni d'où elles lui tombent,
ni où elles tendent. Un demi-siècle d'« expéditions de Chine » ne semble pas — nous en avons eu
la preuve récente — avoir enseigné au gouvernement chinois les principes les plus élément
aires de notre droit des gens ; qui peut dire qu'un cours de droit international, professé pen
dant cinquante ans à une « Université de Pékin » par laquelle auraient plus ou moins passé les
personnages aujourd'hui dirigeants de l'empire, n'y aurait pas mieux réussi? C'est sur le ter
rain neutre de l'école, ou nulle part, que pourra s'opérer la mutuelle intelligence — nous ne
disons pas la pénétration — des deux civilisations en présence, seule base solide et durable
pour le mutuel accord des intérêts politiques et commerciaux. Cette œuvre de « l'éducation de
la Chine » jadis amorcée par les Jésuites, réessayée depuis par un missionnaire protestant,
toujours interrompue, l'heure est venue de la reprendre. M. C. n'a pas de peine à montrer
la grande part qui reviendrait à la France dans cette entreprise si conforme à son génie ni de
quel secours pourrait lui être l'Indo-Chine pour l'aider à soutenir dignement son rang intellec
tuel et son rôle humainement éducateur, (i)
A. F.
V. A. Smith. — The Jain Stûpa and other Antiquities of Mathurâ (Archœo-
logical Survey of India, New Imperial Series, vol. xx). Allahabad, 1901.
ln-4o, 407 pi. , 63 pp.
Le fond de cette publication est fourni par les planches que le Dr Fiihrer, avant de quitter le
service archéologique de l'Inde en 1898, avait fait exécuter sous sa direction par ses dessina-
(i) Ce concours, l'Indo-Chine l'apporte déjà à la Fra

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