Malia - article ; n°2 ; vol.123, pg 468-481
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Description

Bulletin de correspondance hellénique - Année 1999 - Volume 123 - Numéro 2 - Pages 468-481
14 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1999
Nombre de lectures 15
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Olivier Pelon
Malia
In: Bulletin de correspondance hellénique. Volume 123, livraison 2, 1999. pp. 468-481.
Citer ce document / Cite this document :
Pelon Olivier. Malia. In: Bulletin de correspondance hellénique. Volume 123, livraison 2, 1999. pp. 468-481.
doi : 10.3406/bch.1999.7243
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bch_0007-4217_1999_num_123_2_7243468 TRAVAUX DE L'ÉCOLE FRANÇAISE EN GRÈCE EN 1998
Malta
Le Pakis*
par Olivier Pelon
Dans le cadre des travaux d'aménagement du site du palais, une opération de drainage a été réalisée,
en 1998, dans la pièce Vila sur la bordure Ouest de la cour centrale. Cette pièce étant située en contrebas
du sol de la cour, la seule solution pour en assurer l'assèchement par temps de pluie résidait dans la créa
tion d'un puits intérieur d'absorption des eaux1. Malgré les investigations qui y avaient été menées à diverses
reprises par les premiers fouilleurs, un réexamen attentif des données archéologiques était indispensable pour
en clarifier la chronologie et la stratigraphie, voire même la fonction, en liaison avec le reste du quartier VII
(fig. I)2·
La pièce Vila n'a été numérotée ainsi qu'à partir de 19803 ; elle avait en effet été confondue à l'or
igine avec la pièce VII 3, vestibule dallé précédant l'entrée dans la salle à piliers VII 4. C'est ainsi qu'en 1928,
dans le Premier Rapport4, F. Chapouthier et J. Charbonneaux considéraient VII 3 comme la salle la plus
vaste du palais et lui donnaient 9 m de long sur 8,30 m de large5. Ils y distinguaient deux parties, une moit
ié Ouest dallée, l'actuelle pièce VII 3, et une partie Est, l'actuelle Vila, qui ne présentait au contraire aucune
trace de dallage. Dans ces conditions, ils se demandaient si la première n'était pas la seule à être couverte,
en observant qu'en bordure de la partie dallée deux dalles de dimensions « analogues »6, l'une au Sud, rec
tangulaire et intacte, l'autre au Nord, brisée, déterminaient des intervalles sensiblement égaux et servaient
vraisemblablement de bases à des poteaux carrés destinés à supporter une charpente couvrant la partie Ouest
de la salle.
* Abréviations : récemment créé à travers le quartier XIII, avec débouché sur
Palais l = F. Chapouthier, J. Charbonneaux, Fouilles exécu- l'extérieur.
têes à Malia. Premier rapport (1922-1924), ÉtCrét I (1928). 2 Ce plan a été publié à l'échelle 1/100 dans Palais V, plan
Palais II = F. R. Joly, Fouilles exécutées à Malia. 21.
Deuxième rapport. Exploration du Palais (1925-1926), 3 Palais V, p. 160, fig. 10 et plan 21.
ÉtCrét IV (1936). 4 I, p. 27.
Palais IV = F. Chapouthier, P. Demargne, Fouilles exécutées 5 Les dimensions réelles du vestibule VII 3 sont 8,80 m dans
à Malia. Quatrième rapport. Exploration du Palais: Bordure le sens Nord-Sud sur 4,50-4,60 m dans le sens Est-Ouest
méridionale et recherches complémentaires (1929-1935 (Palais V, p. 162).
ef 1946-1960), ÉtCrét XII (1962). 6 En fait les dimensions de ces dalles sont les suivantes :
Palais V = 0. Pelon, Le Palais de Malia V, ÉtCrét XXV (1980). pour la dalle Sud, 1 χ 0,64 χ 0,15 m d'épaisseur ; pour la
dalle Nord, 0,68 χ 0,35 m (épaisseur non mesurable actuel-
1 L'assèchement de la cour elle-même se fait par l'intermé- lement en raison du ciment dont le bloc a été entouré),
diaire du caniveau de l'entrée Sud-Est conduisant à un autre,
BCH123 (1999) 469 MAUA
Illustration non autorisée à la diffusion
Rf. 1. Bordure Ouest de la cour centrale à la hauteur du quartier VII (relevé E. Andersen ; éch. 1/150).
BCH123 (1999) TRAVAUX DE L'ÉCOLE FRANÇAISE EN GRÈCE EN 1998 470
Illustration non autorisée à la diffusion
10 m
Hg. 2. Quartier VII : plan des sondages de 1998 (relevé de M. Schmid à partir du plan d'E. Andersen ; éch. 1/150).
BCH 123 (1999) MAUA 471
Plus tard en 1936, Chapouthier s'est plus particulièrement intéressé dans le Deuxième Rapport7 à
la partie non dallée (= Vila) où apparaissait au Sud une base de colonne circulaire (ici, fig. 2, F) portant,
fait exceptionnel, une cuvette ronde d'un diamètre de 4,5 cm8 dans laquelle il voyait le godet destiné à
recueillir le tourillon, ou plutôt la targette, d'une porte de bois fermant le passage situé à l'Est de la base9.
Il accompagnait description et analyse d'un dessin à l'échelle 1/1010 prouvant qu'il avait effectué un déga
gement complet de cette base, circulaire dans sa partie supérieure, mais fortement irrégulière dans sa partie
inférieure formant socle11.
Enfin, dans le Quatrième Rapport paru en 1962, P. Demargne mentionnait les résultats d'une nouv
elle recherche menée par lui en 1956 dans le quartier VII12. Au-delà des deux bases déjà signalées dans le
Premier Rapport et dans le même axe qu'elles, il avait reconnu vers l'Est (et donc en Vila) deux bases de
colonne rondes (ici, fig. 2, Β et C) définissant un portique à trois baies ouvrant sur un espace allongé, pro
fond de 2,25 m, en bordure de la cour centrale. Ces deux bases, taillées dans le même matériau13 et de dia
mètre voisin14, n'étaient pourtant pas identiques : la base Nord (ici, fig. 2, Β) présentait un tenon rectan
gulaire (0,23 χ 0,26 m), en relief de 2 cm sur la surface piquetée. Par ailleurs, Demargne signalait pour la
première fois l'existence dans le même alignement de deux plaques, l'une au Nord divisant en deux la baie
donnant sur VII l15, l'autre au Sud qu'il décrivait comme « aujourd'hui cassée et sans forme bien précise »
(ici, fig. 2, D), qui auraient constitué, selon lui, des soutiens latéraux pour le portique ainsi reconnu16.
En 1980, dans PahisV, j'ai donné une description aussi complète que possible du dispositif obser
vable sur le terrain17, mais sans émettre d'hypothèse précise sur la chronologie des différents éléments ni sur
leur articulation réciproque en l'absence de nouvelles investigations. Je me contentais d'évoquer (p. 137)
l'hypothèse déjà présentée dans le Quatrième Rapport (p. 29) d'une ligne de façade sur la cour centrale plus
ancienne que la bordure actuelle18.
Les sondages menés en 1998 dans ce secteur à fin de drainage de la zone donnaient l'occasion de
tenter une clarification des données. Ces travaux, effectués par V. Sturmer et moi-même en collaboration
avec M. Schmid, architecte de l'EFA, n'ont duré que quelques jours, du 16 au 19 septembre, mais ont
apporté des précisions importantes sur la réalité et la constitution même du dispositif observé par les pre
miers fouilleurs.
Six sondages ont été ouverts dans la pièce Vila et ont été poussés jusqu'au rocher naturel dont la
surface, bien qu'inégale, se situe entre 0,25 et 0,30 m sous le sol néopalatial (fig. 3 et 4). La céramique
7 Palais II, p. 13-14. 14 0,60 m selon Demargne ; en fait la base Nord a un dla-
8 Chapouthier indique par erreur 2,5 cm (ibid., p. 14). mètre de 0,59 m, la base Sud de 0,61-0,62 m.
9 Si cette cuvette avait servi de crapaudine ou de tourillon 15 En fait la désignation de Demargne n'est pas claire, car
pour l'axe d'une porte, on y aurait vraisemblablement trouvé deux plaques répondent à cette définition, comme il a déjà
des traces d'usure qui en sont absentes. été signalé dans Palais V, p. 137 : la première est une grande
10 Palais II, p. 13, fig. 3. base carrée de 0,77 sur 0,68 m décrite ibid., dans la baie
11 On ne dira jamais assez les inconvénients de la méthode faisant communiquer Vila et VII 1, la seconde une plaque
qui consiste à creuser autour d'un élément architectural quel irrégulière en sidéropétra située plus au Sud (ici, plan 2, A),
qu'il soit pour en dégager l'intégralité, mais qui coupe toute II est permis de penser que Demargne fait plus probable-
connexion avec les couches archéologiques environnantes, ment allusion à cette dernière. On remarquera qu'elle appa-
et en particulier les sols. raissait déjà sur un cliché publié dans le Premier Rapport
12 Palais IV, p. 26-32 ; cf. BCH 81 (1957), Chron., p. 689- (pi. XVI) sans susciter de commentaire de la part des fouilleurs
691. et qu'elle figure aussi sur le plan de la pi. XXXVI du même
13 Un calcaire local, selon Demargne

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