Monuments figurés de Delphes : Les caryatides du trésor de Siphnos - article ; n°1 ; vol.24, pg 582-611
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Monuments figurés de Delphes : Les caryatides du trésor de Siphnos - article ; n°1 ; vol.24, pg 582-611

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Description

Bulletin de correspondance hellénique - Année 1900 - Volume 24 - Numéro 1 - Pages 582-611
30 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1900
Nombre de lectures 30
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Théophile Homolle
Monuments figurés de Delphes : Les caryatides du trésor de
Siphnos
In: Bulletin de correspondance hellénique. Volume 24, 1900. pp. 582-611.
Citer ce document / Cite this document :
Homolle Théophile. Monuments figurés de Delphes : Les caryatides du trésor de Siphnos. In: Bulletin de correspondance
hellénique. Volume 24, 1900. pp. 582-611.
doi : 10.3406/bch.1900.3433
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bch_0007-4217_1900_num_24_1_3433MONUMENTS FIGURES DE DELPHES
Les Caryatides du" Trésor de Siphnos(l).
(PI. V, VI, VII).
Λ peine introduit à Delphes par l'architecte du Trésor de
Cnide(2), le type de la caryatide paraît y avoir eu tant de suc
cès qu'il fut aussitôt imité. Nous avons en effet retrouvé, outre
les figures qui soutenaient l'entablement de cet édifice, une,
peut-être même deux paires de caryatides, qui furent exécu
tées presque à la même date dans le sanctuaire d'Apollon.
L'une des deux paires n'est représentée que par deux fra
gments de jambes serrées étroitement dans un chiton.
Invont. 3164. — 15 oct. 1895 — A la surface du sol. Dans la maison Corn-
bli, n° 134 du plan du village de Delphes (β/7//, 1897, pi. XV) au dessus de
la fontaine Cassotis et près du théâtre. Fragment d'une statue de femme de
style archaïque, en marbre blanc de Paros, — haut. 0m-285, larg. en haut
(lm'41F>. — Cuisses serrées dans un chiton tendu et ramassé en plis pressés du
côté droit. En haut, à dr. et à g., en avant et on arrière, bouts des pans de
l'himation.
Inv. 3376. — 20 Mars 1896. A la surface du sol, hors du mur occidental
du péribole, auprès du mur du grand portique (3) attenant à l'enceinte. Même
marbre, dimensions pareilles (haut. 0m>25, larg. 0mi12), môme travail, même
motif inversé. Cuisse droite serrée dans un chiton tendu qui était ramassé
en plis serrés du côté gauche.
Les figures étaient grandeur-nature ; elles n'étaient pas ap
pliquées sur un fond, comme les statues analogues, de même
dimension et à peu près contemporaines, du fronton oriental
(1) Conférence faite à l'École française dans la séance de l'Institut de
Correspondance hellénique du 4 Avril 1900.
(2) BGII, 1899, p. 017-635, pi. VI -VIII; cf. B. Gra>f (roc.) fiursian's Jah-
resb., 1901 {Aniike Plastik, p. 28, n. 29).
(3) Voir le plan des ruines de Delphes, BCII, 1897, pi. XVII. MONUMENTS F1GUBÉSDE DELPHES 5KH
du temple d'Apollon; car le travail en est également achevé
sur les deux faces ; elles so faisaient pendant et répétaient le
même geste , mais en l'alternant; debout, immobiles, elles
tenaient rassemblées, l'une en la main droite et l'autre en
la inaîn gauche, la jupe et la queue d'un ample et long chi
ton ionien. L'attitude, l'opposition des mouvements, la réu
nion (ni paire conviennent à des caryatides ; mais la taille est
minime pour des ligures monumentales ; les restes trop ins
ignifiants ne suffisent pas à autoriser une hypothèse sérieuse ;
nous n'avons aucun débris de polos, ni de chapiteau, qui
aient pu y appartenir, et nous ne trouvons pas non plus d'édif
ice dont les dimensions restreintes s'accommodent deï-emhla-
bles piliers. Il paraît donc plus prudent de réserver son opi
nion, ou même d'écarter absolument la conjecture.
Tout autre est le cas d'une tète et de nombreux fragments
qui ont été en partie recueillis avec ceux des caryatides de
Cnide(l). Les uns et les autres étaient rapprochés et confon
dus dans la même couche déterre; tous appartenaient certa
inement à des caryatides. Malgré des différences de style et
de technique, malgré l'inégalité des dimensions, les diverses
statues étaient certainement contemporaines, et la première
idée qui se présentait à l'esprit était de. les attribuer à un
seul et même monument (2). pour ne pas multiplier sans preuvo
décisive l'emploi d'un motif de décoration, somme toute as
sez rare, dans un espace très resserré et une période de temps
très courte. L'étude des divers morceaux a montré qu'ils de
vaient être rapportés à deux paires distinctes de caryatides,
et qu'ils avaient appartenu à deux trésors différents^'}· ; les
raisons de ce partage résulteront clairement des détails de la
description qui sera donnée ci-dessous. D'autre part, les con
ditions de la découverte indiquent ou plutôt prouvent que les
deux édifices étaient très rapprochés l'un de l'autre et qu'ils
(1) Sur. la découverte des caryatides, G. R. de VAcad. des Insr.r., IS'J'i,
séance du II Mai, p. 20fl-.S: Journal uflkïel, lfi Mai 1894, p. 2W2; BCIh
ISQI, p. 440; 1K04, p. 104-5; cf. Perrot, Journal des Débals, 1.S05, ΙΛ Mai.
(•2) nCII, 1SU5, p. 105.
(.'{) ilCIl. IcSDS, p. 5xî;-5O:5( en particulier p. 501. ■
ΓιΗΊ MONUMENTS FIGURÉS DE DELPHES
étaient placés tous deux à la première boucle de la voie sa
crée, que nous avons désignée par le nom de Carrefour des
Trésors.
l. Description, des fragments et reconstitution des figures.
1- Invent. 1-20.Î. — 13 Avril 1804. iPl. V). Eu contre-bas de niellé-
nien, à peu pu"1» vers l'angle H O. du mur d'enceinte, <Ians une construct
ion de basse époque. Tète de fetnine surmontée d'un liant polos, haut,
totale 0ΐη·Μ ; du polos seul 0m'25; diam. snp. du polos, 0m*30. — Marbre
de Paros. — Le cou est brisé à peu près à moitié de sa hauteur; manquent:
le menton, enlevé par une balafre oblique; le nez, abattu au ras du v
isage; les mèches de cheveux qui tombaient à droite du cou, et les frisons
— rapportas — qui encadraient le front, la partie inférieure des boutons
d'oreille fie chaque côté. — Érailures aux lèvres, aux joues, aux paupières,
aux sourcils, ;i la tempe gauche; à la moulure supérieure du polos, en avant
et en arrière; dans les boucles de la chevelure par derrière, en bas et à
gauche; au côté droit du cou. — Usure provenant des frottements ou de
l'action de, l'eau, répandue un peu partout, en particulier sur la face an
térieure, du polos. Le marbre a été noirci par un séjour prolongé dans une
terre humide et grasse; l'épidémie, attaque", laisse partout transparaître
les paillettes du marbre, qui donnent ?i la ligure un aspect rèche et grenu.
Le globe des yeux, les frisons disposés autour du front en deux étages,
étaient faits de, pièces rapportées. La sclérotique et la prunelle étaient
d'émail ou d'une pierre île couleur; elles étaient enchâssées dans l'orbite au
jourd'hui vide; les mèches de cheveux, faites de tortillons de marbre mun
is à leur extrémité d'un petit teuun de marbre ou de métal, étaient col
lées au moyen d'un ciment qui subsiste encore en quelques endioits.
Des appliques de métal décoraient le diadème dont la ttMe est ceinte,
les boutons d'oreille et la moulure antéro - inférieure du polos. La place en
est marquée par les traces des petits clous qui les lisaient, savoir un à
chaque, pendant d'oreille; quatre disposés symétriquement deux à deux sur
le diadème au dessus des tempes ; cinq au bas du polos. La distribution
indique des ornements séparés et non pas un placage continu. Le revers du
diadème et du polos étaient lisses.
Le polos ipl. VII) est un cylindre légèrement évasé de bas en haut et
cintre en son milieu, orné haut et bas de deux moulures, formant respec
tivement chaperon et socle: celle du haut, la plus saillante (Uin"023 sur le
fond du cylindre), se compose, do trois lores superposés, séparés l'un de
l'autre par un simple filet, le premier beaucoup plus mince, les deux autres
égaux entre eux et d'une épaisseur double, le support inférieur est formé
d'un mince tore et d'un bandeau plat séparés par un simple filet. Sur les
cotés du cylindre, deux baguettes rigides, fixées à la moulure supérieure et mun
ies en bas d'une dent ou crochet qui mord sur la inférieure, re
ssemblent à deux ressorts qui seraient destinés à tendre et raidir les parois. MONUMENTS FIGT'IiES DE DELPHES 585
Elles divisent la périphérie du cylindre en deux champs: le postérieur, lisse,
l'antéri

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