Notes sur les Terrasses des Eléphants, du Roi Lépreux et le Palais royal d Ankor Thom - article ; n°1 ; vol.37, pg 347-360
29 pages
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Notes sur les Terrasses des Eléphants, du Roi Lépreux et le Palais royal d'Ankor Thom - article ; n°1 ; vol.37, pg 347-360

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Description

Bulletin de l'Ecole française d'Extrême-Orient - Année 1937 - Volume 37 - Numéro 1 - Pages 347-360
14 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1937
Nombre de lectures 8
Langue Français
Poids de l'ouvrage 5 Mo

Extrait

Henri Marchal
III. Notes sur les Terrasses des Eléphants, du Roi Lépreux et le
Palais royal d'Ankor Thom
In: Bulletin de l'Ecole française d'Extrême-Orient. Tome 37, 1937. pp. 347-360.
Citer ce document / Cite this document :
Marchal Henri. III. Notes sur les Terrasses des Eléphants, du Roi Lépreux et le Palais royal d'Ankor Thom. In: Bulletin de l'Ecole
française d'Extrême-Orient. Tome 37, 1937. pp. 347-360.
doi : 10.3406/befeo.1937.5356
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/befeo_0336-1519_1937_num_37_1_5356NOTES SUR LES TERRASSES DES ÉLÉPHANTS
DU ROI LÉPREUX ET LE PALAIS ROYAL
D'ANKOR THOM
par Henri MARC H AL
Chef honoraire du Service archéologique de l'Ecole Française ď Extrém е- Orient.
Il ne subsiste plus actuellement de ce qui fut le Palais Royal dans la ville
d'Ankor Thom qu'un vaste enclos rectangulaire situé à 500 mètres au Nord du
Bàyon en bordure de la place centrale et dans l'axe de la Porte de la Victoire.
Un mur d'enceinte en latérite de 5 mètres de hauteur et de 246 mètres de lon
gueur Nord-Sud sur 585 mètres Est-Ouest circonscrit cet enclos, à l'intérieur
duquel sont répartis ou plutôt dispersés un peu au hasard, sans plan d'ensemble
préconçu, un certain nombre de vestiges, templions, fossés, bassins, dallages,
bases de murs* terrasses, etc. (*), parmi lesquels le plus connu est la chapelle
dite du Phimanàkàs. Il est à présumer que les premiers auteurs qui ont fait
mention du Palais Royal ne connaissaient que ce dernier édifice, car pendant
longtemps toute l'aire comprise à l'intérieur du mur d'enceinte fut désignée
sous le nom du Phimanàkàs.
Cinq pavillons en grès soigneusement construits (2) interrompent le mur
d'enceinte pour donner accès à l'intérieur du Palais Royal, deux au Nord,
deux au Sud et le plus important au centre de la façade Est, en communication
avec la terrasse des Eléphants qui longe cette façade.
Tous ces divers ouvrages, édifices, pavillons, bassins, terrasses, n'ont pas
été construits en même temps. Un certain nombre, les moins importants et les
moins soignés, sont d'assez basse époque ; d'autres, tout en étant plus anciens,
sont postérieurs à la construction du premier Palais Royal, Ces distinctions de
date se déduisent du niveau de l'assise de base ou de fondation, le niveau de
l'ancien soi pouvant être déterminé à peu près sûrement par la base de la
pyramide du Phimanàkàs qui correspond- à peu de' chose près à celle du mur
d'enceinte. Il faut noter à ce propos que le niveau du sol à l'intérieur du Palais
Royal est de 1 m. 20 supérieur à celui du sol extérieur, ce dont on peut se
Tendre compte aisément par les pavillons d'entrée qui sont -surélevés sur un
double soubassement extérieurement et sur un seul à l'intérieur.
A une époque qu'on ne peut placer plus tôt que la fin du XIIe siècle, car
deux inscriptions datées du règne de Jayavannan VII (1 182-1 201) ont été
.trouvées dans les fouilles très près et à l'Est du Phimanàkàs, le niveau du sol
(1) Cf. Arts et archéologie khmèrs, II, p. 303.
(2) CUE. A., II, p. 57. 34 8 Henri Marchal
a été surélevé et ce remblai qui atteint autour de cet édifice une hauteur de
2 nu 50 est presque nul auprès du pavillon d'enirée Est.
Un certain nombre de bases de constructions, murs ou massifs de maçonn
erie, appartenant à l'époque la plus ancienne, furent retrouvés lors de l'enl
èvement du remblai qui masquait la base de la pyramide du Phimânàkàs (1).
Il est à noter que les murs transversaux en latérite qui divisent actuellement
le Palais Royal en plusieurs cours sont de date plus récente que le mur d'en
ceinte et les pavillons d'entrée ; on peut s'en rendre compte à l'endroit où ces
murs viennent rencontrer le mur d'enceinte, notamment près du pavillon
d'entrée Est de l'enceinte Sud, où l'assise de fondation du mur séparant les
deux premières cours repose sur un remblai bien au-dessus du niveau du sol
primitif (2).
On peut attribuer à l'époque la plus ancienne du Palais Royal, c'est-à-dire
à la fin du Xe ou commencement du XIe siècle de notre ère les ouvrages sui
vants :
D'abord les cinq pavillons d'entrée et le mur intérieur d'enceinte interrom-^
pu par eux ; je précise, car un second mur d'enceinte double extérieurement ce
premier mur, à 25 mètres de distance, laissant place entre eux pour un fossé
à gradins de latérite, mais ce second mur est de plus basse époque ; puis le
soubassement en pyramide de la chapelle du Phimânàkàs et peut-être la petite
galerie pourtournante en grès sur la plateforme supérieure ; mais il est difficile
actuellement de dater exactement la partie centrale supérieure en forme de
chapelle cruciforme dont les matériaux sont très visiblement en réemploi et
d'ailleurs mis en œuvre de façon très grossière. Parmi ces blocs en
se trouve la fameuse dalle inscrite portant la date de 9 10 A. D. qui a longtemps
été considérée comme celle- de l'édifice. Elle ne peut prouver qu'une chose,
c'est que les remaniements de la partie supérieure sont sûrement postérieurs
à cette date.
Le grand bassin situé au Nord du Phimânàkàs et en bordure du mur d'en
ceinte date également de cette première époque, à l'exception de la partie
en gradins sculptés de bas-reliefs des bords Sud et Ouest qui dut être
construite après le remblai dont j'ai parlé plus haut.
De cette époque sont également les deux bassins à margelles et gradins en
latérite à l'Est et à l'Ouest de ce grand bassin ; quant à la petite terrasse
à décor de bas-reliefs représentant des éléphants dans la partie Nord-Ouest
du Palais Royal, elle peut être considérée comme un peu plus tardive : toutefois,
si par l'ensemble de son décor elle se rapproche de la terrasse des Eléphants
devant le mur Est du Palais Royal certains détails de costumes et la facture
même de la sculpture semblent prouver qu'elle est plus ancienne. Son niveau
(1) BEFEO., XVI, n° 3, p. 57.
(2) A. A. K., II, pi. 30, в. Terrasses des Eléphants, du Roi Lépreux et Palais Royal d'AnkorThom 349
de base est d'ailleurs sensiblement le même que celui du grand bassin au Nord
du Phimânàkàs avant le remblai de la partie Sud.
On peut considérer comme de la même époque les quatre édicules sem
blables alignés Nord-Sud et ouverts à l'Ouest que les indigènes désignent
comme les magasins royaux, près du pavillon d'enifée Est de l'enceinte Sud.
Les bâtiments en grès, plus ou moins ruinés situés entre le pavillon d'entrée
principal à l'Est et l'angle Sud-Est de l'enceinte sont beaucoup plus tardifs ; le
plus au Nord et le mieux conservé s'apparente aux bibliothèques. Il présente à
l'intérieur la voûte avec fausses voûtes latérales du type des dharmaçâlâ, mais
contrairement au plan habituel des bibliothèques, il montre deux entrées oppo
sées et une fenêtre latérale du côté Sud (1).
Tels sont, à l'heure actuelle, les seuls ouvrages qu'on puisse dater avec
quelque approximation, mais il importe de bien remarquer que les recherches
ou fouilles à l'intérieur du Palais Royal sont loin d'être terminées. On pourrait
même dire qu'elles n'ont encore été qu'ébauchées et que le dernier mot ne
saurait être dit sur cette partie d'Ankor Thom, car des vestiges de plus ou
moins d'intérêt restent encore cachés dans le sous-sol.
Je ne m'étendrai pas plus longuement sur l'intérieur du Palais Royal, pour
arriver aux problèmes que soulève la terrasse limitant l'enclos extérieure
ment du côté Est et connue sous le nom de des Eléphants.
M. Mauger, Inspecteur du Cambodge, ayant récemment mis au jour à
l'intérieur du perron Nord de cetle terrasse tin bas-relief représentant le motif
des éléphants du mur de façade, mais se retournant vers l'Est, je crois devoir
attirer l'attention sur les différentes anomalies que présente cet ouvrage. Je les
résume ici.
On peut co

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