Philippes - article ; n°2 ; vol.103, pg 619-631
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Description

Bulletin de correspondance hellénique - Année 1979 - Volume 103 - Numéro 2 - Pages 619-631
13 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1979
Nombre de lectures 24
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Pierre Aupert
Paola Bottini
Michel Sève
Philippes
In: Bulletin de correspondance hellénique. Volume 103, livraison 2, 1979. pp. 619-631.
Citer ce document / Cite this document :
Aupert Pierre, Bottini Paola, Sève Michel. Philippes. In: Bulletin de correspondance hellénique. Volume 103, livraison 2, 1979.
pp. 619-631.
doi : 10.3406/bch.1979.6688
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bch_0007-4217_1979_num_103_2_6688philippes 619 1979]
Π. Secteur de l'agora
par Marcel Piérart et Jean-Paul Thalmann
Des sondages ont été effectués d'une part dans la zone de la ligne de départ, dont un nouveau bloc a été
dégagé, ainsi que deux nouvelles inscriptions portant des décrets de proxénie, l'un pour un citoyen de Phénéos,
l'autre pour un Athénien ayant vécu dans le dernier tiers du ive siècle avant J.-C,
À l'angle N-E du portique, d'autre part, on a dégagé partiellement une maçonnerie romaine tombée
sur le sol : elle pourrait provenir d'une porte monumentale.
PHILIPPES
I. L'édifice avec bain dans la zone AT.BE 55.631
A. La fouiLLE
par Pierre Aupert
Introduction
Les « thermes » de Philippes ont été largement dégagés par Michel Feyel, membre de l'École, en 1934
(AA 1935, p. 227), 1935 (BCU 59 [1935], p. 287, pi. XVI) et 1936, pendant que le plan et des essais de restitu
tion étaient exécutés par H. Ducoux.
Le fouilleur, préparant la publication, leur avait consacré en 1936 un mémoire détaillé (cf. CHAI 1937,
p. 174 sq.), avant que la guerre n'entraînât sa disparition prématurée. Paul Collart a pu s'appuyer sur ce
mémoire pour présenter brièvement le monument dans son Philippes, ville de Macédoine (Travaux et Mémoires
V, 1937), p. 365-368.
C'était un devoir pour l'École, autant envers elle-même et sa mission en Grèce qu'envers la mémoire
de Feyel, que de parachever la fouille et de publier.
Le programme de publications, annoncé par P. Amandry dans le Supplément II du RCH consacré par
P. Ducrey aux îeliefs rupestres (p. v-vi), et amorcé en 1977 par la reprise de l'étude du Forum par M. Sève,
s'est donc poursuivi avec la continuation, en 1978, de la fouille des « thermes ».
Cette entreprise avait été préparée par les démarches de Ph. Bruneau alors secrétaire général de l'École
et les recherches de Mme Feyel et de P. Plassart son père.
Le manuscrit (une description, des essais de reconstitution, des considérations sur les différentes phases
de la construction, des propositions de datation et le texte de trois inscriptions) , ainsi que les photographies
originales, disparus pendant la guerre, ont de la sorte pu être retrouvés.
Guidée par ces documents, la fouille s'est déroulée pendant le mois d'août, avec le concours de l'architecte
Cathy Weber et de Paola Bottini, stagiaire. Les identifications de monnaies sont dues à Olivier Picard.
Les limites du bâtiment
L'ensemble avait presque complètement disparu sous les broussailles et le plan qui a pu être levé à mesure
du redégagement (flg. 1), n'a pas encore l'extension de ceux qu'avait dessinés H. Ducoux2. M. Feyel avait
en effet procédé à de petits sondages pour étayer les hypothèses sur le tracé de certains murs et l'existence
(1) Cette dénomination, plus vague que celle de « thermes » antérieurement adoptée, sera justifiée dans
le dernier paragraphe de ce rapport.
(2) Le plan reconstitué a été publié par P. Collart : Philippes, pi. LIV. TRAVAUX DE L'ÉCOLE FRANÇAISE EN GRÈCE EN 1978 [BCH 103 620
de certaines pièces comme G 7, à 1Έ de G 6, et G 8. Il s'était de la sorte assuré de l'existence de ce qu'il
supposait être les limites Ε et S du bâtiment. Cette présomption paraît toujours vraisemblable, mais nous
préférons aujourd'hui en remettre la vérification au terme du dégagement stratigraphique des comblements
de chaque pièce, lors d'une campagne ultérieure. De même le problème de la limite Ν reste au point où l'avait
laissé notre prédécesseur : nous n'avons pu même retrouver, dans un sondage au Ν de Β 2, que les fondations
de l'escalier monumental dégagé par lui. La limite Ο semble, par contre, assurée, du moins dans son état
ancien ; dans une phase apparemment tardive en revanche, un seuil a été installé dans le mur : aménagement
d'une ouverture ou remploi lors d'une réfection ?
La disposition interne
Des débroussaillages et nettoyages intensifs ont permis de redécouvrir cet ensemble (fig. 1) : un grand
porche distyle, Β 2, précédé d'un escalier et ouvrant sur une vaste cour centrale, Β 4, à l'entrée de laquelle se
trouve un édifice circulaire Β 5. À ΓΟ de cette cour, la partie proprement thermale, avec piscine froide A 12,
à portique et fontaine, et des pièces chauffées par hypocaustes A. À ΓΕ, une série de six salles de destination
inconnue (elles sont du reste très incomplètement dégagées), dont une avec citerne centrale, G 3, et une autre
avec abside, niches et pavement de mosaïque, G 8. Toute la partie Sud est enfin occupée par un alignement
de pièces ouvrant sur la partie thermale, la cour et la salle à abside.
Le seul progrès dans la connaissance de l'architecture interne de l'édifice a été acquis grâce au sondage
au Ν de Β 2, dans sa zone E, non fouillée par M. Feyel. Là, en effet, au milieu d'une couche de fragments de
marbre prouvant qu'elle avait échappé de peu au four à chaux, gisait une base ionique (fig. 2), déjà mutilée,
mais identifiable comme sous-jacente à un pilastre de même module qu'une colonne enfoncée dans une cavité
mystérieuse de Β 2 et, peut-être, que le chapiteau corinthien (fig. 3) retrouvé par M. Feyel en A 9. L'ensemble
pourrait bien appartenir à l'ordre de Β 2 : il faudrait, pour s'en convaincre, retrouver, en haut de l'escalier,
un stylobate et les traces de pose, et dégager complètement le fût pour en calculer galbe et diamètres.
La découverte, dans le couloir A 13 et en Β 2, de deux orthostates courbes (l'un d'eux fig. 4) ne contribue
guère, pour l'instant, à éclairer, si on les lui attribue (ce qui ne va pas sans difficultés), la reconstitution de
l'édifice Β 5, ni, a fortiori, sa destination. Deux dés curieux (l'un d'eux, fig. 5) en vraisemblable fonction de
sous-base, aux parois latérales concaves, à l'arrière convexe, paraissent avoir dû rythmer la jonction de niches
courbes, dont le sol ou radier serait constitué par leur plinthe prolongée. Ils peuvent, en raison de ces incurvat
ions, appartenir à la même construction circulaire et, serait-on presque tenté de dire, corrélativement énigma-
tique. Mais l'exiguïté des arcs mesurables rend aléatoire le calcul du diamètre d'une telle rosace et donc sa
congruïté avec les vestiges Β 5. Cette tholos (fig. 1 et 6), parcourue de canalisations et dont l'entrée, si elle est
bien originelle, ouvre à l'opposé de celle de la cour, monumentalise-t-elle un bassin ? L'aménagement intérieur
de briques, moellons et éléments de remploi, paraît tardif et pourrait correspondre, quant à lui, à une phase
d'utilisation comme four. Il se pourrait même fort bien que l'ensemble n'ait jamais rien été d'autre.
La fouille de la partie Ε (pièces C) s'est bornée à redégager C3 avec sa citerne (fig. 6 et 7) et une partie
de son dallage conservé, à y ménager une berme stratigraphique dans la zone non fouillée par M. Feyel afin
de guider le déblaiement de l'an prochain, et à nettoyer G 8 afin d'examiner les traces sur le mortier des sols
et les quelques restes de mosaïque encore en place.
Dans la zone O, le nettoyage des fragiles installations balnéaires n'est pas achevé. C'est l'endroit où les
réaménagements successifs apparaissent les plus complexes et les plus difficiles à interpréter. On appréhende
en revanche beaucoup mieux la disposition du frigidarium A 12 auquel appartiennent un bon nombre des
quelque 123 pièces d'architecture inventoriées sur l'ensemble du bâtiment. Cette salle avait du reste fait l'objet,
par M. Ducoux, de dessins de restauration comme celui de la fig. 8, qui donnent une bonne idée de son aspect
primitif.
C'est dans la zone S, en D1-D2 que l'on a pratiqu

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