Politiques du spectacle vivant en France et désenchantement des mondes de l’art - article ; n°1 ; vol.83, pg 13-23
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Description

Communications - Année 2008 - Volume 83 - Numéro 1 - Pages 13-23
L’impossibilité d’une homogénéisation culturelle conduit à une vision désenchantée des politiques culturelles, jugées incapables de démocratiser significativement l’accès aux spectacles vivants. La recherche de contrôles quantitatifs sur l’efficacité des politiques culturelles se heurte à l’empilement de missions non directement compatibles. Une mise en relation active des artistes et des spectateurs devrait néanmoins justifier en soi un soutien public.
Since cultural standardization is impossible, cultural policies are the source of disenchantment because of their inability to democratize access to the performing arts. Checking the efficency of cultural policies with quantitative criteria has some limits as missions are combined that are not easily compatible. However, creative exchanges between artists and spectators should justify public support.
11 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 2008
Nombre de lectures 47
Langue Français

Extrait

Daniel Urrutiaguer
Politiques du spectacle vivant en France et désenchantement des mondes de l’art
Dans les mondes de l’art, c’est-à-dire les réseaux de coopération dans la production artistique qui lient artistes, bailleurs de fonds, intermé-1 diaires engagés dans la diffusion, fournisseurs de matériels , la satisfac-tion de l’intérêt général culturel s’est cristallisée sur la démocratisation artistique. Justification principale des interventions publiques, la réduction signi-ficative des inégalités socio-démographiques de fréquentation des équi-pements culturels a constitué un idéal, proche d’un mythe représentant les liens sociaux dans une république contemporaine accomplie. Selon la vision d’André Malraux, l’exposition du plus grand nombre à l’excellence artistique était suffisante pour toucher les consciences individuelles en raison des beautés universelles des œuvres d’art. Les maisons de la culture, assimilées par Malraux à des cathédrales laïques, étaient conçues comme les lieux les plus propices au partage d’un accès sensoriel et réflexif au patrimoine artistique. La vision du développement culturel, axée sur le soutien de la créativité individuelle, a été avancée par Jacques Duhamel au début des années 70 et affermie par Jack Lang dans le décret nº 82-394 2 du 10 mai 1982 sur les missions du ministère de la Culture . Elle est entrée en concurrence avec l’objectif d’excellence artistique sans toutefois vraiment remettre en cause son poids dans les échelles de jugement. Le constat récurrent du maintien de fortes inégalités socio-démogra-phiques dans l’accès aux manifestations et pratiques artistiques, à l’échelle de la nation depuis le milieu des années 60, a diffusé dans les consciences un désenchantement, au sens wébérien du terme. La perte de croyance dans les forces d’intégration culturelle spontanée des arts alimente les débats sur les orientations souhaitables des politiques cultu-relles. Je me centrerai sur les politiques du spectacle vivant en France, avec une attention plus particulière au théâtre, qui constitue encore la 13
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