Reconnaissances aériennes au Cambodge - article ; n°1 ; vol.36, pg 465-477
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Description

Bulletin de l'Ecole française d'Extrême-Orient - Année 1936 - Volume 36 - Numéro 1 - Pages 465-477
13 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1936
Nombre de lectures 23
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Extrait

Reconnaissances aériennes au Cambodge
In: Bulletin de l'Ecole française d'Extrême-Orient. Tome 36, 1936. pp. 465-477.
Citer ce document / Cite this document :
Reconnaissances aériennes au Cambodge. In: Bulletin de l'Ecole française d'Extrême-Orient. Tome 36, 1936. pp. 465-477.
doi : 10.3406/befeo.1936.3672
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/befeo_0336-1519_1936_num_36_1_3672RECONNAISSANCES AÉRIENNES
AU CAMBODGE «
I. Survol de Bantây Prei Nokor dans la province de Kompoň Gam
(le 4 mars 1936).
Appareil: hydro CAMS 37. Equipage : С* Terrasson, pilote chef de bord; adjudant
Mary, photographe; sargent Kaas, mécanicien. Passager : V. Goloubew. — Point de
départ: Kômpon Càm. Durée du vol: 1 h. 10 min. Principal objectif: reconnaître le
site archéologique de Bantây Prei Nokor (n° 107 de YIK).
Ayant décollé à 10 h. 20 min., l'avion survole les plantations de Cup, en
faisant route d'abord à l'Est, ensuite au Sud, et en atteignant rapidement une
altitude d'environ 1.000 mètres. Temps clair, visibilité excellente. Vers
10 h. 30, on passe au-dessus de Suon. L'avion gouverne ensuite à ГЕ.-S.-E.,
en suivant le tracé de la route coloniale jusqu'au Ph. Kandàl Crum. L'enceinte
de Bantây Prei Nokor apparaît à sa droite, au milieu d'une plaine parsemée
de mares et de bocages, où les rizières voisinent avec des pâturages et de
vastes étendues incultes. Son fossé et ses levées de terre se distinguent avec
une parfaite netteté. Ils forment un carré presque régulier. Un rideau d'arbres
en accuse le tracé sur les quatre faces. A proximité de l'enceinte, on reconnaît
de nombreux bassins (srah) artificiels, asséchés pour la plupart. L'un de ces
anciens réservoirs d'eau, un carré dont les côtés mesurent de 200 à 250 m.,
esîsftttéà son angle N.-E., du côté Nord ; il est environné d'une épaisse végétat
ion. Nun loin de ce bassin, sont deux autres pièces d'eau, de forme également
carrée, mais dont les côtés semblent ne pas dépasser 70 à 80 mètres. A l'Est
de l'enceinte, dans le prolongement de son axe, et séparé d'elle par la largeur
du fossé, se trouve un quatrième réservoir, de dimensions plus considérables,
et qui affecte, celui-là, la forme d'un rectangle s'allongeant de l'Ouest à
l'Est. Enfin, au N.-E. de la citadelle, à quelque deux ou trois kilomètres de
distance, se dessinent les contours d'un réservoir carré très important, le plus
grand de tous. Les bords de ce bassin sont rigoureusement orientés, de
même que ceux des deux srah de dimensions moyennes, mentionnés plus
(1) Au printemps de l'année 1936, j'ai eu la bonne fortune de pouvoir exécuter plu
sieurs reconnaissances aériennes à bord d'un avion piloté par le G* TerrassOn, chef
de la base aéronautique de Bièn-hoà. Le programme de ces vols, fixé d'accôid avec le
Directeur de l'Ecole Française, avait été préalablement étudié dans tous ses détails
par mon pilote. Ses nombreuses observations, jointes à mes notes, constituent la sub
stance de cet article, rédigé à la manière d'un « journal de bord ».
* V. G. Victor Goloubew 466
haut. Il en résulte un léger décalage relativement au tracé de la citadelle
dont les axes accusent un écart sensible par rapport aux côtés cardinaux,
ainsi que l'indique la carte au i/ioo.ooo [n° 199] du Service géographique
(fig. 86).
H
D
1
Fig. 86. — Bassins, artificiels à proximité de Bantâï Prei Nokor
(D'après un. croquis en avion).
A 10 h. 45, l'avion passe au-dessus de l'angle N.-E. de l'enceinte qu'il
survole unepremière fois dans le sens de sa diagonale (pi. LXXVI, a). Ayant
après changé de cap et suivi le bord Sud de la citadelle, il gouverne au Nord,
de façon à permettre au photographe de prendre une vue générale dans l'axe
Est-Ouest. L'appareil exécute ensuite une série de vols en spirale, en se
rapprochant peu à peu du groupe dé pràsàt coinû sous le nom de Práh Thât
Thom (n°.io8 de VIK.). Les deux tours de briques dont se compose ce monu
ment se dessinent nettement au milieu d'un terrain découvert, à côté d'une
pagode. moderne élevée dans le voisinage d'un hameau de quelque 20 à 30
cases, la seule agglomération humaine qui subsiste à l'intérieur de l'enceinte.
Le groupe du Práh Thât Tóč (iO9)n'a pas pu être reconnu en avion, à cause
de la végétation extrêmement dense qui l'entoure. Toutefois, l'ayant visité la
veille, j'ai pu en fixer l'emplacement sur ma carte, en prenant pour-repère la
piste sablonneuse que mon guide m'avait fait suivre, en partant du Práh Thât
Thom. J'ai pu ainsi me rendre compte que les indications fournies par la carte au
1 /100.000 sont exactes, et que les tours du Práh That Tóč, de même que
celles du groupe voisin, se, trouvent non pas au centre géométrique de l'en
ceinte de Bantây Prei Nokor, mais à l'Est de celui-ci, et, en ce qui concerne PL LXXVh
Illustration non autorisée à la diffusion
Clichés de l'Aéronautique militaire en Indochine»
A. La citadelle dk Bantày Prei Nok.or. Cf. p. 466- — B. Les deux prasat
du Práh Thàt Thom (Bantây Prei Nokor). Cf. p. 467.. Reconnaissances aériennes au Cambodge 467
le Práh That Thom, sensiblement au Nord. Aucun indice de chaussée rectiligne
conduisant à ces pràsàt n'a été relevé en avion, bien qu'une avenue à tracé
droit figure sur le croquis sommaire reproduit dans le I, i de l'IK. (fig. 93).
Quant aux trois portes mentionnées par L. de Lajonquière, rien ne trahit leur
existence à l'observateur, aérien. Il se peut, du reste, que ces portes n'aient
été en réalité que de simples ouvertures pratiquées dans les levées de terre
dont sa compose l'enceinte de la citadelle. L'intérieur de celle-ci, contraire
ment à l'idée que je m'en étais faite, n'est pas entièrement envahi par la
brousse. Un bon tiers, sinon la moitié de son étendue, est occupé par des
cultures et des trapaň, transformés par suite de la sécheresse en cuvettes de
sable blanc, faciles à distinguer de loin. Le plus important de ces trapân se
trouve à quelque 150 à 200 m. au. Nord-Ouest du Práh Thât Thom ; comme
ses bords n'offrent point de contour régulier apparent, il est difficile de savo:r
s'il s'agit d'un bassin artificiel ou d'une simple dépression qui se remplit
d'eau pendant la saison des pluies. Par contre, il n'est point douteux que le
grand bassin, dont le tracé se dessine à côté de la levée de terre Sud, vers
l'angle S.-E., ne soit creusé de main d'homme. Il se peut donc que le fourré
qui en dissimule les bords, recèle les vestiges d'un ou de plusieurs pràsàt
■écroulés. Plusieurs autres bassins ont été repérés à l'Ouest du Pràsàt Thât
Thom. Une petite pièce d'eau carrée se situe à peu près dans l'axe qui traverse
ce groupe de l'Ouest à l'Est. Bien que tous ces bassins se trouvassent pour
la plupart à sec au moment de notre visite, ils sont parfaitement visibles sur
les vues prises en perspective cavalière par notre photographe (pi. LXXVI, в)*
Le croquis ci-dessous en montre ceux qui ont pu être repérés d'une façon
plus ou moins précise (fig. 87).
t
Prasat- Práh Thař Thorn
Fig. 87. — Srah et trapaň À l'intérieur de Bantây Prei Nokor-
(D'après un croquis pris en avion).
A 1 1 h. 5, l'appareil met le cap à l'Ouest en survolait l'ancienne chaussée
portée sur la carte au 1/100.000. Sujette au même décalage que j'ai signalé
plus haut, en partant de l'enceinte de Baatây Prei Nokor, cette chaussée • Victor Goloubew 468
accuse une légère déviation vers le Nord. Il est facile de suivre son tracé
sur une longueur de 20 à 25 kilomètres. J'ai cru reconnaître deux srah carrés
situés l'un au Nord, l'autre au Sud de cette route, mais non symétriques l'un
par rapport à l'autre. Plus loin, l'ancienne chaussée se perd au milieu d'une
vaste étendue couverte de bu

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