Thasos - article ; n°2 ; vol.101, pg 685-696
13 pages
Français

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
13 pages
Français
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Bulletin de correspondance hellénique - Année 1977 - Volume 101 - Numéro 2 - Pages 685-696
12 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1977
Nombre de lectures 28
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

Yves Grandjean
Bernard Holzmann
Jean-Jacques Maffre
François Salviat
Thasos
In: Bulletin de correspondance hellénique. Volume 101, livraison 2, 1977. pp. 685-696.
Citer ce document / Cite this document :
Grandjean Yves, Holzmann Bernard, Maffre Jean-Jacques, Salviat François. Thasos. In: Bulletin de correspondance hellénique.
Volume 101, livraison 2, 1977. pp. 685-696.
doi : 10.3406/bch.1977.6570
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bch_0007-4217_1977_num_101_2_6570THASos 685 1977]
THASOS
La campagne de 1976 a été plus restreinte que celle de l'année précédente en raison des dépenses entraînées
par l'achat du terrain Sotiriadis, qui permet désormais la fouille exhaustive de la salle hypostyle, partiellement
explorée jadis par Ch. Picard, puis M. Launey. La fin de la fouille du terrain Psatheri a été remise à 1977 et
les travaux ont été très limités à la porte du Silène ; seule la de l'Artémision, qui exclut l'emploi d'un
nombreux personnel, ne s'est pas trouvée ralentie. Trois sondages limités ont été effectués par ailleurs sur des
terrains à bâtir ; un sondage, au bastion le plus proche à l'Est de la Porte de Zeus, a été repris et élargi ; enfin,
des travaux complémentaires ont été effectués aux basiliques paléochrétiennes d'Aliki. N. Chryssodactylou-
Salonikiou a effectué le relevé de tous ces travaux. Au Musée, M. Debidour a poursuivi l'étude des timbres
amphoriques, Y. Grandjean celle de la céramique trouvée à la porte du Silène, B. Holtzmann celle des portraits,
J.-J. Maffre celle de la céramique attique, O. Picard celle des monnaies, F. Salviat celle de la céramique orien-
talisante et J.-P. Sodini celle des marbres paléochrétiens.
I. Porte du Silène
par Yves Grandjean
Les recherches entreprises cette année à la Porte du Silène avec la collaboration de Mme Martine Boënnec
se sont déroulées du 23 août au 9 septembre avec six ouvriers. Il est regrettable que la campagne ait été si brève,
alors que le niveau de la nappe phréatique permettait de fouiller dans des conditions convenables d'un point
de vue stratigraphique des niveaux demeurés jusque-là inaccessibles, notamment à proximité de la Porte3.
Nous avons néanmoins pu procéder à trois petits sondages, l'un dans la rue du Silène, les deux autres dans la
rue du rempart.
1. Rue du Silène
La rue du ve siècle, dont le niveau est marqué par les bases des quatre stèles situées le long de Vinsula
orientale, recouvrait un important remblai épais de plus d'un mètre, sous lequel on a dégagé une rue plus
ancienne. Celle-ci, fort bien conservée, est constituée de grandes plaques de gneiss assemblées avec un certain
soin ; un petit caniveau, à ciel ouvert, court le long du mur de façade de Vinsula occidentale (fig. 30). Il n'a
pas été possible de soulever quelques unes des dalles de la rue et de fouiller sous le pavement ; ce dernier semble
cependant pouvoir être daté de la fin du vie siècle, compte tenu du matériel — exclusivement archaïque —
trouvé dans le remblai qui supporte la rue du ve siècle et de l'existence, sur les deux côtés de la rue dallée, de
maisons dont l'état le plus ancien remonte à la fin du vie siècle.
2. Rue du rempart
Les deux sondages ouverts dans cette rue, de part et d'autre de la porte, avaient pour but de reconnaître
les niveaux antérieurs au ive siècle et de préciser en outre la chronologie relative des quartiers d'habitation
et du rempart.
A l'Ouest de la Porte du Silène, nous avons dégagé le mur de façade de l'îlot occidental sur toute son
élévation. Nous avons ainsi constaté que trois caniveaux superposés couraient le long de ce mur. Le plus ancien,
dont le radier était situé au niveau du pied du mur, semble avoir été endommagé lors de la construction du
rempart (fig. 31). Une épaisse couche de débris de taille (marbre et gneiss) en recouvrait les restes. Cette couche,
en déclivité du Nord au Sud, venait coller contre le rempart, dont elle remplissait la tranchée de fondation.
La céramique recueillie avec les débris de taille ne paraît pas, d'après une première étude qu'il conviendra
(3) En 1976, la nappe phréatique atteignait une cote moyenne de 5,90 mètres, contre 6,90 à 7,00 mètres
les années précédentes. 33. ■ — Artémision : croquis de situation (1:2000) et plan du §ecteur fouillé à la fin de la campagne 1976 (1:100). Fig. THAsos 687 1977]
d'approfondir, postérieure à la fin du vie siècle. La couche sous-jacente, sur laquelle reposait le radier du
caniveau le plus ancien, renfermait un matériel chronologiquement identique. C'est dans cette couche — qui
recouvrait elle-même un sol apparemment vierge — qu'étaient installées les fondations du mur de façade.
Un second sondage effectué immédiatement à l'Est de la Porte du Silène a fourni quelques précisions
supplémentaires sur les différents niveaux d'occupation de l'îlot oriental ainsi que sur le système d'évacuation
des eaux dans le secteur situé en amont de la Porte. On se bornera à signaler ici l'existence d'un petit égout
creusé obliquement dans le rempart, grâce auquel les eaux drainées par le fossé longeant le parement interne
de l'enceinte étaient dirigées vers l'extérieur. D'après sa position, cet égout semble avoir été construit dans le
courant du ve siècle, au moment où étaient entrepris les travaux d'exhaussement des sols dans la rue du Silène
et dans celle du rempart (fig. 32).
II. Artémision
par Jean-Jacques Maffre et François Salviat
La fouille, reprise en 19754, s'est poursuivie en 1976, du 19 juillet au 21 août, avec en moyenne 9 ouvriers.
Assistante : N. Boulfroy ; expertise des monnaies : O. Picard; relevés : Niki Chryssodactylou-Salonikiou5.
L'exploration s'est limitée au secteur de la terrasse inférieure situé à proximité immédiate de l'angle N
du mur du péribole carré (fig. 33). Quatre nouveaux sondages ont été ouverts (H 9, H 10, 1 9 et J 10) et plusieurs
bermes ont été abattues, ce qui a permis l'investigation, en liaison avec la fouille des carrés G 10 et I 10 explorés
en 1975, d'une zone de 100 тг riche à la fois en structures et en matériel.
La stratigraphie observée en G 10 et I 10 a été retrouvée en H 10, et, à quelques variantes de détail près,
en J 10, la fouille ayant pu être menée en plusieurs endroits, dans ces deux carrés, jusqu'au roc, qui plonge
en forte pente vers le N. La couche de surface contenait partout quelques tessons byzantins vernissés ; en H 10,
il y avait aussi, comme en G 10 et I 10, quelques fragments de grandes statues de terre cuite archaïques.
La couche de terre brun-roux, dure et compacte, d'époque romaine, rencontrée en 1975, était aussi présente
sans solution de continuité ; sa date tardive (fin ive-ve s. ap. J.-C.) a été confirmée par six bronzes du ive siècle :
Constantin, Constance II, Valens (?), Valentinien II (un bronze émis par l'atelier de Constantinople en 383).
En relation avec cette couche existait un bâtiment rectangulaire d'environ 8 m sur 5,50 m, adossé par un long
côté au mur NE du péribole carré à partir de son angle N et construit avec des blocs provenant de ce péribole.
Le mur SE de cet édifice avait été mis au jour en 1975 en G 10 ; l'ensemble de la structure a été reconnu et
partiellement démonté (fig. 34 et 35).
Au-dessus du mur NO de ce bâtiment, et peut-être remployé comme élément de construction, se trouvait
le buste acéphale, en marbre, d'une statue féminine drapée, légèrement inférieure à la taille naturelle (fig 41).
Sous la couche romaine tardive, on a retrouvé partout, plus épaisse en H 10, beaucoup plus mince en
J 10, H 9 et I 9,1a nappe de remblai de terre noire riche en figurines, déjà signalée. Les éléments les plus récents
sont plusieurs fragments de bols et un fragment de moule de bol « mégariens », un bronze de Philippe V et cinq
bronzes thasiens du ne siècle av. J.-C. Cette nappe était retenue sur le terrain en pente vers le Nord par deux
murets courbes de construction précaire (l'un déjà reconnu en 1975) et, du côté SE, par un barrage de blocs
grossiers (fig. 33 et 40).
Ces eff

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents