Trois bases à relief de Délos - article ; n°1 ; vol.109, pg 569-583
16 pages
Français

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Trois bases à relief de Délos - article ; n°1 ; vol.109, pg 569-583

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
16 pages
Français
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Bulletin de correspondance hellénique - Année 1985 - Volume 109 - Numéro 1 - Pages 569-583
Cette étude porte sur trois petits monuments hellénistiques de Délos : une base circulaire ornée de casques, d'épées et de cnémides, un orthostate portant un thyrse et une couronne de lierre, et une base quadrangulaire monolithe. En l'absence de tout texte épigraphique, il n'est pas possible de connaître l'identité de celui qui a dédié ou dont on a dédié la statue portée par la base aux armes dont le décor a pu servir d'intermédiaire entre les figurations triomphales ou funéraires du monde grec et celles d'Italie. Le décor de l'orthostate se rapproche de celui de plusieurs bases déliennes à couronne et a pu accompagner la statue d'un vainqueur aux Dionysia. Quant au troisième monument, les motifs qui y encadrent des couronnes font penser à des aplustres, ce qui ferait songer à la commémoration d'une victoire navale.
Ή μελέτη άφορα τρία μικρά ελληνιστικά μνημεία της Δήλου : μιά κυκλική βάση κοσμημένη μέ κράνη, ξίφη καί κνημίδες, έναν ορθοστάτη μέ θύρσο καί στεφάνι κισσού καί μία βάση τετράγωνη μονολιθική. Ή απουσία επιγραφικού κειμένου δέν επιτρέπει τήν ταύτιση του προσώπου πού αφιέρωσε ή πού του αφιέρωσαν τό άγαλμα πού φέρει ή βάση μέ τά δπλα. Ή διακόσμηση της μπορεί νά χρησίμευε σάν ενδιάμεσο ανάμεσα στίς θριαμβευτικές ή* ταφικές απεικονίσεις του ελληνικού κόσμου καί της Ιταλίας. Ή διακόσμηση του ορθοστάτη παραβάλλεται μέ πολλές δηλιακές βάσεις πού έχουν στεφάνι καί θά μπορούσε να συνοδεύει άγαλμα νικητή στά Διονύσια. Οσο γιά τό τρίτο μνημείο, τά θέματα πού περιβάλλονται άπό στεφάνια θυμίζουν άφλαστα, καί αυτό μάς επιτρέπει νά υποθέσουμε επέτειο ναυτικής νίκης.
15 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1985
Nombre de lectures 24
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Anne Jacquemin
Trois bases à relief de Délos
In: Bulletin de correspondance hellénique. Volume 109, livraison 1, 1985. pp. 569-583.
Résumé
Cette étude porte sur trois petits monuments hellénistiques de Délos : une base circulaire ornée de casques, d'épées et de
cnémides, un orthostate portant un thyrse et une couronne de lierre, et une base quadrangulaire monolithe. En l'absence de tout
texte épigraphique, il n'est pas possible de connaître l'identité de celui qui a dédié ou dont on a dédié la statue portée par la base
aux armes dont le décor a pu servir d'intermédiaire entre les figurations triomphales ou funéraires du monde grec et celles
d'Italie. Le décor de l'orthostate se rapproche de celui de plusieurs bases déliennes à couronne et a pu accompagner la statue
d'un vainqueur aux Dionysia. Quant au troisième monument, les motifs qui y encadrent des couronnes font penser à des
aplustres, ce qui ferait songer à la commémoration d'une victoire navale.
περίληψη
Ή μελέτη φορ τρία μικρά λληνιστικά μνημεα της Δήλου : μιά κυκλική βάση κοσμημένη μέ κράνη, ξίφη καί κνημίδες, ναν ρθοστάτη
μέ θύρσο καί στεφάνι κισσο καί μία βάση τετράγωνη μονολιθική. Ή πουσία πιγραφικού κειμένου δέν πιτρέπει τήν ταύτιση το
προσώπου πού φιέρωσε πού του φιέρωσαν τό γαλμα πού φέρει βάση μέ τά πλα. Ή διακόσμηση της μπορε νά χρησίμευε σάν
νδιάμεσο νάμεσα στίς θριαμβευτικές ταφικές πεικονίσεις το λληνικο κόσμου καί τς ταλίας. Ή διακόσμηση το ρθοστάτη
παραβάλλεται μέ πολλές δηλιακές βάσεις πού χουν στεφάνι καί θά μποροσε να συνοδεύει γαλμα νικητ στά Διονύσια. σο γιά τό
τρίτο μνημεο, τά θέματα πού περιβάλλονται πό στεφάνια θυμίζουν φλαστα, καί ατό μς πιτρέπει νά ποθέσουμε πέτειο ναυτικς
νίκης.
Citer ce document / Cite this document :
Jacquemin Anne. Trois bases à relief de Délos. In: Bulletin de correspondance hellénique. Volume 109, livraison 1, 1985. pp.
569-583.
doi : 10.3406/bch.1985.1836
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bch_0007-4217_1985_num_109_1_1836BASES A RELIEF DE DÉLOS' TROIS
Si l'un des trois monuments a fait l'objet de plusieurs mentions sans jamais être
vraiment étudié, les deux autres semblent n'avoir jamais retenu l'attention.
I. LA BASE AUX ARMES.
Depuis sa découverte en 1885 par Th. Homolle1, cette base (fig. 1) a été plusieurs
fois mentionnée2, mais aucune notice ne lui a jamais été consacrée. L'intérêt porté
récemment à l'armement macédonien, à la suite notamment des découvertes de
Vergina3, amène à reconsidérer ce monument délien.
A. Description du monument.
1. Aspect architectural.
Cette base a été déposée en 1983 au Musée de Délos ; une copie se trouve à l'emplacement
qu'occupait jusqu'à cette date l'original au Nord de l'Agora de Théophrastos (GD 49) à l'angle
Sud-Est d'un temple encore anonyme. Le monument n'était pas in situ ; Th. Homolle ne
précise pas exactement l'endroit de la découverte, mais il se contente d'écrire que les fragments
de marbre parmi lesquels il mentionne cette base « ont été recueillis pour la plupart entre le
péribole et l'Agora des Italiens » (GD 52)4.
(*) J. Marcadé et Ph. Bruneau ont bien voulu lire ces pages; qu'ils trouvent ici l'expression de ma
reconnaissance.
Les ouvrages suivants seront désormais cités ainsi : J. Marcadé, Recueil des signatures des sculpteurs
grecs, 2e livraison (1957) : Signatures II ; J. Marcadé, Au Musée de Délos (1969) : MD ; Ph. Bruneau, Recherches
sur les cultes de Délos à Vépoque hellénistique et à Vépoque impériale (1970) : CDH ; Ph. J. Ducat,
Guide de Délos' (1983) : GD.
(1) Archives des Musées (1887), p. 404.
(2) A.-J. Reinach, JIAN 15 (1913), p. 107-108 et fig. 6 ; MD, p. 368 et pi. III ; GD, p. 161.
(3) Voir par exemple les travaux de M. M. Markle III, « The Macedonian Sarissa, Spear and Related
Armour », AJA 81 (1977), p. 323-333 et « Macedonian Arms and Tactics under Alexander the Great », Studies
on the Hislory of Art 10 (1982) — Macedonia and Greece in Laie Classical and Early Hellenistic Times, p. 87-111.
(4) Archives des Musées (1887), p. 405. Les carnets de fouilles conservés aux archives de l'École française
d'Archéologie à Athènes ne donnent pas de précision supplémentaire. 1. — La base aux armes (cl. EFA - Collet). Fig.
M
e-, > Ο Ο
G
Ο 10 ?0 30 tp 50 cm
Fig. 4. — Mise en place
Fig. 2. — Relevé de la base (Ca = casque, Cn — cnémides,
Illustration non autorisée à la diffusion Ε = épées). (N. Sigalas).
Illustration non autorisée à la diffusion
Fig. 3. — La frise d'armes (N. Sigalas). TROIS BASES À RELIEF DE DÉLOS 571 1985]
II s'agit d'une base circulaire de marbre blanc à cristaux assez gros5, d'un diamètre de
0,860 m au lit inférieur et de 0,850 m au lit supérieur, haute de 0,340 m. En haut et en bas,
un large bandeau plat de 0,035 m, détaché par un chanfrein de 0,01 m, encadre la partie
médiane d'un diamètre de 0,830 m (fig. 2).
Le lit inférieur, finement piqueté, ne porte aucune trace de scellement ; la surface est
bien conservée, à l'exception de quelques épaufrures. Le lit supérieur, finement brettelé6,
a souffert à droite lors de l'arrachement de la statue. On y voit à 0,15 m du bord l'empreinte
d'un pied droit de 0,26 m de long, profond de 0,055 m au talon et de 0,064 m à la pointe,
délimitée par un piquetage7 et celle d'une mortaise rectangulaire de 0,055 m sur 0,045 m en
surface et de 0,05 m sur 0,012 m au fond, d'une profondeur de 0,037 m dont la surface verticale
est lisse et le plan oblique, situé vers l'extérieur de la base, piqueté. On n'observe aucune trace
autour de cette mortaise.
D'après les dimensions de la semelle, la statue de bronze était grandeur nature8
et prenait appui sur la jambe droite — ce qui est le cas le plus fréquent. L'interpréta
tion de la petite mortaise rectangulaire est moins aisée : A.-J. Reinach supposait9
qu'un tenon y ajustait une plaque de marbre qui aurait recouvert la surface de la base
et que le pied droit aurait traversée, tandis que le pied gauche aurait simplement
posé sur elle ; pour lui, en effet, le lit supérieur de la base n'était certainement pas
visible. Cette hypothèse ne va pas de soi : il est difficile de trouver des parallèles qui
la justifient et l'effet produit serait assez singulier — le tenon serait d'ailleurs curieus
ement excentré et on imaginerait plutôt qu'une plaque destinée à recouvrir l'ensemble
fût scellée par un seul goujon central ou par deux goujons disposés sur un diamètre ;
d'autre part, la semelle aurait alors une profondeur exceptionnelle. Cependant on
n'observe aucune trace sur le lit supérieur qui témoignerait de la nature de l'objet
fixé par ce tenon, on voit mal quel attribut aurait pu supporter le pied gauche et il ne
peut s'agir d'une lance, car les dimensions, la forme et la place de la mortaise s'y
opposent. Le plus vraisemblable est qu'elle aurait seulement servi à maintenir soulevé
le talon du pied gauche dont l'extrémité des orteils aurait posé sur le marbre. La
statue aurait eu alors la jambe droite d'appui en avant et la jambe gauche libre
légèrement en arrière10 ; elle aurait occupé un peu moins de la moitié droite de la base,
ce décalage peut s'expliquer par la position de l'assise, malheureusement nous n'avons
aucun indice qui nous permette de reconstituer le monument.
Les bases circulaires sont assez nombreuses à Délos, mais il s'agit pour la plupart
de piédestaux de près d'un mètre de haut, qu'ils soient monolithes ou tripartis11.
(5) La pierre se fend suivant les veines de séritite. Quand on a enlevé la statue, les cassures d'origine
humaine ont été modifiées par les plans de casse du marbre.
(6) Le travail a été fait avec une gradine à neuf dents de 4 mm de large chacune ; on note également
un piquetage régulier de toute la surface qui la constelle de cercles d'environ 4 mm de diamètre, plus profonds
que les morsures du ciseau denté.
(7) Le piquetage de l'intérieur de la semelle a été fait avec une pointe d'environ 6 mm de diamètre.
(8) Comparer avec les semelles des statues de Kalliphôn, fils de Sokratès (Délos, Ε 36, Signatures II, 16),
d'Ammônios (Délos, Ε 130, ibid., 38) et du fils d'Akousilaos d'Axos (Délos, Ε 194, ibid., 19).
(9) JIAN 15 (1913), p. 107, n. 1.

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents