Ulysse Robert. Philibert de Chalon, prince d Orange, vice-roi de Naples  ; n°1 ; vol.64, pg 111-122
13 pages
Français

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Ulysse Robert. Philibert de Chalon, prince d'Orange, vice-roi de Naples ; n°1 ; vol.64, pg 111-122

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
13 pages
Français
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Bibliothèque de l'école des chartes - Année 1903 - Volume 64 - Numéro 1 - Pages 111-122
12 pages

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1903
Nombre de lectures 34
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Léon Dorez
Ulysse Robert. Philibert de Chalon, prince d'Orange, vice-roi de
Naples
In: Bibliothèque de l'école des chartes. 1903, tome 64. pp. 111-122.
Citer ce document / Cite this document :
Dorez Léon. Ulysse Robert. Philibert de Chalon, prince d'Orange, vice-roi de Naples. In: Bibliothèque de l'école des chartes.
1903, tome 64. pp. 111-122.
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bec_0373-6237_1903_num_64_1_461472BIBLIOGRAPHIE. \\\
A. Rleinclausz. Quomodo primi duces Capetanise stirpis Burgundies
res gesserint flO32-1162). Dijon, impr. Barbier-Marillier. ln-8°,
<H6 pages (Ihèse).
Bien qu'Eudes Ier et Hugues III soient morts en Terre Sainte, que le
fils de Robert Ier ait combattu avec Tancrède dans l'Italie méridionale
et que son neveu ait fondé le royaume de Portugal, les premiers ducs
capétiens de Bourgogne ont été des princes pacifiques. Ils ont, en
général, mérité l'éloge décerné à l'un d'eux par dom Plancher : « II
n'a troublé personne et n'a point aussi été troublé des autres. » Ce
sont des personnages tranquilles, effacés, et qui régnent longtemps.
M. E. Petit avait déjà consacré un gros volume à leur histoire.
M. Kleinclausz n'a pas prétendu refaire celle-ci, mais indiquer les
caractères principaux du gouvernement des ducs. Ce gouvernement,
d'ailleurs, est essentiellement celui de l'indifférence vis-à-vis des vas
saux laïques comme vis-à-vis des vassaux ecclésiastiques. Les ducs se
désintéressent complètement du mouvement religieux, si intense en
Bourgogne avec Cluny, avec Saint-Bénigne, avec Dijon, comme aussi du
mouvement marqué par la construction des églises romanes de la région.
Le petit volume consacré par M. K. à ces ternes personnages est une
thèse latine de doctorat et, à ce titre, a droit à toutes les indulgences.
L'auteur eût pu, cependant, éviter un certain nombre d'erreurs de détail
qui déparent sa dissertation. — P. 1, n. 1 : si je n'avais pas lu la thèse
française de M. K., je croirais qu'il ignore les Leges et les Diplomata des
Monumenta ; — même page : pourquoi citer Aubri de Trois-Fontaines
d'après les continuateurs de D. Bouquet? Il est indispensable de se
reporter au texte critique donné (SS., XXIII, p. 674-950) par Scheffer-
Boichorst; — p. 8, n. : le nom vulgaire du pagus Amaus est Amous; —
p. 12 : au lieu de 889, lire 885; — p. 20 : au lieu de 1102, lire 1002; —
p. 14 : je regrette de voir mon livre cité à l'appui d'une vieille erreur que
j'ai cherché à combattre et à expliquer. — II est également fâcheux que
M. K. n'ait pas connu le Recueil des chartes de Saint-Benoît-sur-
Loire, publié en 1900 par MM. Prou et Vidier; cela lui eût permis,
pour une importante série de documents relatifs à l'Autunois, de ne
plus recourir aux textes déplorables donnés par Pérard.
R. POUPARDIN.
Ulysse Robert. Philibert de Chalon, prince d'Orange, vice-roi de
Naples (48 mars 4502-3 août 1530). Ouvrage accompagné de
cinq gravures. Paris, libr. Pion, -1902. In-8°, iv-482 pages. —
Lettres et Documents. Paris, libr. Pion, -1902. In-8°, 6J6 pages.
(Extrait du Boletin de la Real Academia de la Historia.)
La courte et assez malheureuse carrière de Philibert de Ghalon, -И 2 BIBLIOGRAPHIE.
prince d'Orange, vient de fournir à M. Ulysse Robert la matière d'un
ouvrage où tout est à louer : la sûreté de la méthode, la sobriété du
style, la vie, faite d'une sympathie profonde, qui anime tous les
tableaux de la biographie d'un noble et probe capitaine. M. Robert
paraît avoir vu surtout dans son héros un de ces grands Comtois dont
il aime à évoquer les figures; il en a même parlé, en plusieurs
endroits, sur un ton de patriotisme local qui donne au lecteur comme
l'impression d'un récit composé par quelque loyal, et d'ailleurs clai
rvoyant, sujet de Charles-Quint, et François Ier a gagné à cet enthou
siasme rétrospectif plus d'un blâme d'une excessive sévérité. De là,
par instants, une certaine allure de plaidoyer, qui d'ailleurs n'altère
nullement la loyauté de l'historien et donne au récit une fraîcheur et
une force imprévues. On peut donc se placer, sans que l'histoire y
perde rien de ses droits, au point de vue choisi par M. Robert; mais
il semble cependant que la sympathie et la gloire discrète dont est
entouré le souvenir de Philibert de Ghalon proviennent moins de ses
talents militaires que de sa mort prématurée. Tout n'est pas perdu
pour un prince qui meurt jeune : il reste autour de son nom une
auréole où flottent les espoirs déçus de toute une puissante famille. Et
je ne crois pas diminuer le prince d'Orange en faisant ainsi la part d'un
sentiment très humain et très honorable pour l'humanité.
Philibert de Chalon, né le 18 mars 1502, perdit son père, Jean IV,
moins d'un mois après sa naissance. Malgré le courage viril dont sa
mère, Philiberte de Luxembourg, fit preuve en mainte circonstance,
ce premier malheur fut l'origine de tous ceux qui devaient la frapper
et, en même temps qu'elle, son fils. Tout alla bien d'abord. Louis XII
et l'empereur Maximilien Ier luttaient de grâces et de faveurs pour
attacher à leur cause la maison d'Orange. François Ier semblait devoir
suivre les traces de Louis XII, et peut-être de la meilleure foi du
monde, lorsqu'un incident vint refroidir ses bons sentiments : vers la
fin de l'année 1516, Philibert, alors âgé de quatorze ans, se mit à la
disposition de Charles Ier d'Espagne. La réponse ne se fit pas attendre,
et, moins de trois mois après, François Ier la lui envoya sous la forme
d'un ordre enjoignant au gouverneur du Dauphine et au parlement de
Grenoble de réunir au domaine royal toutes les terres précédemment
aliénées et, par conséquent, d'annexer au royaume de France la prin
cipauté d'Orange (30 janvier 1517). « Ainsi était coupé, par Franç
ois Ier lui-même, le faible fil qui rattachait les Ghalon à la France. »
La séparation fut consommée, six mois après, par la nomination de
Philibert au gouvernement du comté de Bourgogne et du Charolais.
Entre les deux souverains qui allaient pendant si longtemps se dispu
ter la suprématie, le jeune prince d'Orange avait fait son choix, un peu
de trop bonne heure peut-être, mais pour toujours; les événements ne
devaient plus lui permettre de changer de camp. Doit-on blâmer BIBLIOGRAPHIE. Л 3
François Ier de n'avoir pas hésité à rompre, pour les intérêts de sa
politique générale, avec la maison de Ghalon? M. Robert l'affirme;
mais il est permis de ne pas être entièrement de son avis. Tout
d'abord, la démarche de Philibert auprès de Charles d'Espagne donnait
à François Ier quelque droit de se défier de la loyauté politique de Phi-
liberte et de son fils; ensuite, le roi de France pouvait-il, pour être
agréable à un prince qu'il regardait, à tort ou à raison, comme son
vassal, l'excepter d'une ordonnance qui s'appliquait au domaine tout
entier? Une cérémonie, qui eut lieu à Moulins à la fin d'octobre ou au
commencement de novembre 1517, mit en présence Philibert et son
futur spoliateur; François Ier était parrain du fils du connétable de
Bourbon, et c'est Philibert qui porta l'enfant sur les fonts. Si ce sou
venir revint plus tard au roi, il dut associer étroitement dans sa pen
sée les noms des deux grands seigneurs qu'il avait dépouillés et qui
sont restés intimement unis dans l'histoire du xvie siècle. Lors de la
cérémonie de Moulins, François Ier avait invité Philibert et sa mère à
venir passer quelque temps à Amboise ; ils y arrivèrent vers la fin de
janvier 1518; le jeune prince assistait, le 26 avril, au baptême du dau
phin François, et avait la joie, une vingtaine de jours avant son
départ, de se voir délivrer des lettres patentes qui lui assuraient la
restitution de son domaine d'Orange (17 mai). Le parlement de
Grenoble refusa de les exécuter; le roi s'attendait à cette opposition,
et il en fit état pour réduire l'effet de ses lettres à des satisfactions qui,
de fait, comme l'observe M. Robert, étaient purement illusoires. Le
roi pouvait ainsi, à peu de frais, se vanter d'avoi

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents