Une courte occupation artenacienne au Néolithique final - article ; n°1 ; vol.44, pg 86-101
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Une courte occupation artenacienne au Néolithique final - article ; n°1 ; vol.44, pg 86-101

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Gallia préhistoire - Année 2002 - Volume 44 - Numéro 1 - Pages 86-101
16 pages

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Publié le 01 janvier 2002
Nombre de lectures 34
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Extrait

Luc Laporte
Grégor Marchand
Une courte occupation artenacienne au Néolithique final
In: Gallia préhistoire. Tome 44, 2002. pp. 86-101.
Citer ce document / Cite this document :
Laporte Luc, Marchand Grégor. Une courte occupation artenacienne au Néolithique final. In: Gallia préhistoire. Tome 44, 2002.
pp. 86-101.
doi : 10.3406/galip.2002.2056
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/galip_0016-4127_2002_num_44_1_205686 Luc Laporte, Christophe Picq £r al.
Ibérique. En revanche, les formes sinueuses des vases de On pourrait aussi envisager un certain décalage
grande taille, comme la présence d'anses à ensellement chronologique entre d'une part la mise en place de cet
médian et d'une anse à perforation verticale annoncent ensemble mobilier, au moins pour ce qui concerne
déjà certains traits typologiques du début du Néolithique l'ensemble céramique auquel on peut associer une partie
de l'industrie lithique dont l'armature du Bétey, et moyen régional.
d'autre part l'aménagement de la plupart des structures Malgré quelques mélanges, la grande majorité de
l'industrie lithique peut être attribuée à la fin du Néol de combustion datées du Néolithique moyen. À cette
ithique ancien ou au Néolithique moyen. Toutes proport seconde phase pourrait alors être attribuée la majeure
partie de l'industrie lithique, en particulier les armatures ions gardées, il n'est pas très abondant. Mille sept cent
soixante-deux pièces ont été étudiées. L'approvisio tranchantes et les couteaux à dos, ainsi peut-être que
nnement en matière première tire profit de la richesse en l'unique anse à perforation verticale qui se distingue
formations siliceuses des terrains situés à proximité nettement par sa pâte du reste du corpus céramique.
immédiate du site. Le débitage est essentiellement
La confrontation des différentes études réalisées sur orienté vers la production d'éclats. Au sein d'une
industrie où la d'éclats domine largement, la le mobilier céramique et lithique recueilli dans l'horizon
présence de huit flèches tranchantes à retouches supérieur du paléosol des Ouchettes nous conduit à
abruptes de bords et de couteaux à dos renvoie aux formuler deux hypothèses quant à la place chrono
ensembles du Néolithique moyen régional. Le segment logique de cet ensemble :
du Bétey, en revanche, nous orienterait plutôt vers le • l'ensemble de ce mobilier est représentatif d'un faciès
Néolithique ancien de la sphère méridionale. L'exten terminal du Néolithique ancien, proche de la transition
sion géographique de ce type d'armature ne semble Néolithique ancien/Néolithique moyen; il convient
guère dépasser au nord le Marais poitevin. Au sud il alors d'intégrer au sein d'un même corpus l'ensemble du
mobilier recueilli, qui correspondrait alors à une courte s'intègre dans différents assemblages lithiques attribués
au Mésolithique final ou au Néolithique ancien phase d'occupation du vallon dont la fréquentation est
d'Aquitaine, du Pays basque, de la vallée de l'Ebre, voire attestée tout au long du Néolithique moyen par les diffé
plus au sud jusque sur le littoral méditerranéen rentes structures de combustion ;
• ce mobilier résulte de la superposition de deux phases (Marchand, 1999). L'hypothèse d'un faciès terminal
du Néolithique ancien, évoluant vers les systèmes tech d'occupations distinctes au début du Néolithique; cela
niques du Néolithique moyen, est celle retenue par nous conduirait à dissocier l'ensemble céramique, propre
G. Marchand dans son étude de l'industrie lithique au Néolithique ancien, d'une partie non négligeable de
provenant des niveaux supérieurs du paléosol. l'industrie lithique correspondant plutôt aux multiples
Le mobilier céramique et une partie au moins de réoccupations du Néolithique moyen, attestées dans le
l'industrie lithique recueillis dans l'horizon supérieur du vallon par de nombreuses structures de combustion.
paléosol piégé dans le vallon des Ouchettes peuvent L'absence de référentiel régional, en particulier pour
effectivement caractériser un faciès récent, voire termin l'industrie lithique, ne permet pas de trancher entre ces
al, du Néolithique ancien centre-atlantique. Une telle deux hypothèses, mais une logique propre à la dyna
attribution à la fin du Néolithique ancien pour le mique du site nous conduirait plutôt à privilégier la
mobilier recueilli aux Ouchettes est compatible avec les seconde proposition.
datations radiocarbone de la première moitié du Ve mil L. L.
lénaire obtenues sur certaines des structures de combust
ion dégagées sur le site: 4757-4470 avant J.-C. (US 133) ;
4703-4343 avant J.-C. (US 9) et 4599-4333 avant J.-C. UNE COURTE OCCUPATION
(US 123). Ces dates sont cependant un peu plus récentes ARTENACIENNE AU NÉOLITHIQUE FINAL
que celles attribuées en Languedoc pour l'Épicardial.
Elles sont également un peu plus récentes que celles Le comblement du chenal qui a drainé un moment le
disponibles pour les autres ensembles du Néolithique vallon des Ouchettes (phase III de la stratigraphie) a livré
ancien dans le centre-ouest de la France. un petit lot de mobilier artenacien homogène, dont
Gallia Préhistoire, 44, 2002, p. 1-120 © CNRS EDITIONS, Paris, 2002 Les occupations néolithiques du vallon des Ouchettes (Plassay, Charente-Maritime) 87
certains vases écrasés en place (fig. 65). En dehors de ces
témoins mobiliers, l'impact anthropique dans le comble
ment du chenal paraît très limité. Pourtant la présence
d'un lit de cailloutis très serré à la base, l'existence de
grosses plaquettes calcaires disposées à plat dans le
comblement, parfois les unes sur les autres, certains blocs
volumineux qui contrastaient avec le reste du comble
ment nous avaient suggéré un instant l'existence d'amé
nagements anthropiques. La fouille manuelle de
plusieurs secteurs, sur une superficie de près d'une
centaine de mètres carrés chacun, n'a cependant révélé
aucune organisation cohérente de ces vestiges (fig. 66) .
De fait, aucune structure construite ni aucune structure
en creux n'a pu être rattachée de façon certaine à cette Fig. 65 — Vue d'ensemble du « chenal » médian (US 54)
en cours de fouille. occupation sur l'ensemble du site.
décapage supérieur
base de l'US 54
2m
Fig. 66 - Vue de détail du comblement du « chenal » médian (US 54 vue de détail du carré Cl 4). Les altitudes sont raccordées au NGF.
Gallia Préhistoire, 44, 2002, p. 1-120 © CNRS ÉDITIONS, Paris, 2002 i
1
I
i
Luc Laporte, Christophe Picq, et al.
GEAY La Pierre Saint-Louis GEA 04
structure 4
section 24/25
0,25 m .
structure 4
section 30/31
structure 7 100 m
sondage négatif niveau archéologique reconnu 1 zone archéologique
structure 6
tri 5
structure 4
CD
structure 6
0 10m 1 m
Fig. 67 - Enceinte, La Pierre Saint-Louis.
À défaut d'aménagements repérés dans le vallon des sage, identique dans toute la dépression, est composé de
Ouchettes, il n'est peut-être pas inutile de rappeler la blocs calcaires décimétriques emballés dans une matrice
présence sur l'éperon de La Pierre Saint-Louis, quelques terreuse brune localement très calcitée. Il est rigoureu
centaines de mètres au nord, d'une enceinte polygonale sement stérile. Cette structure n'est pas sans rappeler la
à entrées multiples détectée par M. Bernard et J* Dassié base de certains fossés néolithiques ou protohistoriques
(fig. 67 et 68). Le mobilier, essentiellement lithique, avec un comblement primaire comparable, stérile et très
recueilli en surface atteste notamment une occupation consolidé par la calcite, tels ceux de Diconche à Saintes
du site de La Pierre Saint-Louis au cours du Néolithique ou des Loups à Échiré » (Laporte et al, 1992).
final. Un autre segment de fossé, très érodé et qui L. L.
n'apparaissait pas sur les photographies aériennes, a pu
être dégagé par P. Fouéré et J.-L. Hillairet, lors des
travaux d'expertise archéologique menés sur le tracé de LE MOBILIER CÉRAMIQUE
la future autoroute Saintes-Rochefort.


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