VIII Notes d archéologie indochinoise. IX, Nouveaux tambours de bronze - article ; n°1 ; vol.32, pg 171-182
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VIII Notes d'archéologie indochinoise. IX, Nouveaux tambours de bronze - article ; n°1 ; vol.32, pg 171-182

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Description

Bulletin de l'Ecole française d'Extrême-Orient - Année 1932 - Volume 32 - Numéro 1 - Pages 171-182
12 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1932
Nombre de lectures 7
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Henri Parmentier
VIII Notes d'archéologie indochinoise. IX, Nouveaux tambours
de bronze
In: Bulletin de l'Ecole française d'Extrême-Orient. Tome 32, 1932. pp. 171-182.
Citer ce document / Cite this document :
Parmentier Henri. VIII Notes d'archéologie indochinoise. IX, Nouveaux tambours de bronze. In: Bulletin de l'Ecole française
d'Extrême-Orient. Tome 32, 1932. pp. 171-182.
doi : 10.3406/befeo.1932.4552
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/befeo_0336-1519_1932_num_32_1_4552D'ARCHÉOLOGIE INDOCHINOISE 0) NOTES
Par Henri PARMENTIER
Architecte diplômé par le Gouvernement, CheJ du Service archéologique
de l'Ecole Française d'Extrême-Orient.
IX. — NOUVEAUX TAMBOURS DE BRONZE.
Depuis la publication du grand ouvrage de M. Heger sur les vieux tambours
de bronze (-) et l'article que j'ai fait paraître en 191 8 dans le Bulletin (3),
conséquence lointaine de sa visite à Hanoi au Congrès des Orientalistes en
1902 et de l'intérêt qu'il avait pris à notre tambour D 6214, 21, mon ami M.
Goloubew a repris la question dans le Bulletin (4) et a montré clairement le
rapport de cette fabrication avec celle des vieux objets de bronze au Tonkin,
tandis que la présence voisine d'objets chinois et de sapèques connues en
fixait l'époque. Il a pu ainsi préciser leur temps par une datation presque
sûre, que confirme d'ailleurs — fait curieux — la vieille tradition chinoise (5).
C'est le début de l'ère chrétienne ou la première moitié du premier siècle. Il
a pu, en outre, en préciser le rôle en comparant les scènes qui y sont figurées
aux peintures et aux légendes des Dayak de Bornéo. La scène représentée à
l'origine serait le transport au Paradis lacustre, sur les barques légendaires,
des âmes du peuple totémiste, fondeur de ces tambours (6). Je souscris pour
ma part entièrement à ses conclusions, mais avec moins d'exclusivisme, et
pense que la tradition qui en fait en même temps des tambours de pluie, c'est-
à-dire destinés à appeler les orages par l'imitation du bruit du tonnerre, ne
doit pas être entièrement écartée. Cette destination n'est sans doute pas du
premier jour ; mais ce rôle a dû exister à quelque époque postérieure et seule
(1) Voir BEFEO., XXIII, 267 ; XXIV, 325 ; XXVII, 149.
(2) Heger, Alte Metalltrommeln aus Sudost-Asien. Leipzig, K. W. Hierseman, 1902,
in-folio, avec un album de 45 planches.
(3) H. Parmentier, Anciens tambours de bronze, BE., XVIII, 1.
(,4) V. Goloubew, l'âge du bronze au Tonkin et dans le Nord-Annamt BE., XXIX,
p. 1 sqq.
(5) BE., XVIII, 1, p, 3.
(®) Les scènes représentées à l'origine seraient le transport au Paradis lacustre
sur des barques légendaires des âmes du peuple totémiste fondeur de ces tambours
(BE., XXIX, p. 37 et n. 1). — — 172
peut expliquer la présence des grenouilles, voire des éléphants sur les formes
secondaires. Un détail des tambours que je vais joindre ici à la liste de ceux
déjà publiés ne peut guère s'interpréter autrement.
Je n'ai, en effet, jamais cessé depuis la visite de M. Heger à Hanoi de
suivre cette question, et j'ai pu examiner un certain nombre de tambours
encore inédits. Bien que le problème ait, en somme, à peu près trouvé sa
solution à ce jour, il ne sera peut-être pas inutile d'augmenter le nombre des
tambours publiés, d'autant qu'un certain nombre des nouveaux présentent
par eux-mêmes un certain intérêt. J'en donnerai une description rapide
dans l'ordre de M. Heger, en m' attachant surtout aux premières séries
qui seules sont vraiment intéressantes et en gardant les conventions appli
quées par M. Heger et à sa suite par moi-même dans l'article précité.
M. Heger avait publié 165 de ces tambours. J'avais porté le nombre à 188.
Si on y ajoute; i° les deux tambours entrés au Musée de l'Ecole à Hanoi et
signalés BE., XX, iv, p. 199, du type III : D 426, 26 deC4eng Mai sans dout
e, et celui D 414, 16 de Ban Ban au Trau-ninh, qui nous fut rapporté par le
О Roux ; 2° l'intéressant tambour de transition trouvé au Kontoum I. 95 14 et
le tambour de Giáo-tát D 163, 75, que j'ai étudiés en détail dans la chronique
du Bulletin (!) ; 30 les 20 principaux tambours de f>ông-so*n, décrits d'une
façon générale par M. Goloubew et en détail pour le moins petit I. 19306,
tambours qui, déposés dans des tombes, semblent, par leurs dimensions
parfois minuscules, être surtout des objets votifs, mais qui sont du type le
plus ancien ; 4° le tambour du Laos I. 17489 que M. Goloubew décrit
minutieusement dans le même article (2) ; 50 deux tambours du type III qui
ont été donnés par le regretté Taw Sen Ko dans le Journal of the Burma
Research Society, III, 19 12, pi. 5 a et 5 в et p. 2 ; 6° un autre de T'eng-yue
au Yunnan (cf. Archaeological Survey, 191 7, p. 43); 7° un autre du Musée
de Yunnan-fou, présenté par M. G. Gordier {BE., XV, ni, p. 37, n° 18) ; et
8° une trentaine que nous allons faire connaître, le nombre des pièces de
cette nature, décrites d'une façon plus ou moins serrée, ou simplement signa
lées, atteindra près de 250. Encore ne compté-je pas ceux de Java que ment
ionne M. Goloubew (3).
Dans la série I, le plus intéressant de ces tambours que nous ayons à signal
er, mais que nous ne connaissons malheureusement que par le cliché donné
dans la planche X, était entre les mains de M. Nelson à Paksé (Laos).
J'ignore son origine. Ce semble le plus grand connu, si l'on rapporte ses
dimensions à celles du carrelage sur lequel il pose. Il paraît avoir ainsi près
de 1 m. 10 de diamètre, tandis que celui de l'Ecole, D 6214, 2 1 , un des plus
(*) BE., XXII, p. 357, pi. xxiii et fig. 40.
У) BE., XXIX, p. 42 sqq., pi. xxxn et fig. 20 et 21.
(3) B£.,XXIX, p. 44, n. 1. X — — 173
importants jusqu'ici, a 86 cm. de diamètre pour une hauteur de 63. Il semble,
en. plus grand, très proche parent de celui trouvé au Laos I. 17849, envoyé
par M. Bosc au Musée de Hanoi et décrit en détail dans l'article de
M. Goloubew (*) ; mais il ne paraît pas offrir la file curieuse des fouines ou des
renards qui forme l'élément nouveau de ce tambour ; par contre, il présente
comme lui les curieux sauriens affrontés, donnant le second exemple de cette
disposition spéciale. Sa forme et ses proportions sont celles du fameux
tambour du Musée de Hanoi, bien qu'il semble peut-être proportionnellement
un peu plus bas, que son profil soit plus accusé et la partie formant plinthe
très réduite.
L'étoile a 12 rayons larges avec centre bombé : les vides qu'ils laissent sont
occupés par des rayures parallèles le plus souvent aux côtés d'un rayon sur lignes'
deux. Cette étoile est entourée de 6 zones de décors séparés par des
triples. La première, étroite, montre un décor difficile à lire sur le cliché.
La seconde offre un motif dérivé du système des cercles unis par des
tangentes communes obliques, d'un sens constant; les cercles sont triples
avec un point central; deux petits cercles supplémentaires occupent chaque
fois les vides. La 3e est des sauriens affrontés; la 4e, de grands motifs de
postes accompagnés de crosses de fougères analogues au motif В de la fig. 21
(BE., XXIX, p. 44). La 5e offre une série d'oiseaux allongés, planant avec
la tête de profil et la 6e, le double rang de cercles pointés à tangentes
obliques, le tout enfermé entre deux bandes à dents de scie du genre de E,
pi. m (BE., XVIII, 1).
Le tore est orné dans le haut de la même bande qui se répète en bas et
vient diviser le corps en panneaux, en remontant sous les anses et en se
doublant près des coutures. Une nouvelle zone divise le panneau en deux
dans la hauteur. L'ornementation du tore est difficile à lire sur le cliché ;
cependant le décor de barques longues à nombreux rameurs à plumail y est
sûr. Il semble bien, en revanche, que la zone de renards ou de putois du tam
bour I. 17849 n'y existe pas. Les panneaux du corps montrent pour ceux du
bas deux guerriers à haut empennage, tandis que le décor de ceux du haut
paraît encore de deux cerfs. Les anses, plus petites et placées en dessous du
tore, semblent avoir la composition de celles de notre

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