Influence des basses pressions barométriques sur la fréquence des aurores polaires - article ; n°55 ; vol.11, pg 1-12
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Annales de Géographie - Année 1902 - Volume 11 - Numéro 55 - Pages 1-12
12 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié le 01 janvier 1902
Nombre de lectures 21
Langue Français

Extrait

Henri Stassano
Influence des basses pressions barométriques sur la fréquence
des aurores polaires
In: Annales de Géographie. 1902, t. 11, n°55. pp. 1-12.
Citer ce document / Cite this document :
Stassano Henri. Influence des basses pressions barométriques sur la fréquence des aurores polaires. In: Annales de
Géographie. 1902, t. 11, n°55. pp. 1-12.
doi : 10.3406/geo.1902.18144
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/geo_0003-4010_1902_num_11_55_18144О il 1 JArî. I/1' M Г**^ ÚH i.>b O'W'TJ /1
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№ 55. — 11e année. 15 janvier 1902.
ANNALES
DE
GÉOGRAPHIE
I. — GÉNÉRALE
INFLUENCE DES BASSES PRESSIONS BAROMÉTRIQUES
SUR LA FRÉQUENCE DES AURORES POLAIRES1
(Cartes, Pl. I et II)
La nature do ces magnifiques météores qui si souvent illuminent le
ciel des régions polaires, et plus rarement des ragions tempérées,
demeure encore assez imparfaitement connue.
Les aspects variés et changeants des aurores ont été observés et
décrils avec beaucoup de précision. On a cherché à déterminer les ci
rconstances qui en accompagnent l'apparition et les différentes phases,
(it, suivant qu'on était porté à eu rattacher l'origine à telle ou telle
cause, on a orienté leur étude dans telle ou telle direction. Ainsi ont
été signalées nombre de relations des aurores, qui autrement auraient
peut-être échappé à des observateurs non prévenus. L'hypothèse n'a
jamais joué un rôle aussi actif que dans l'étude de ces phénomènes.
On serait cependant plus avancé encore dans la connaissance des
aurores, si l'on avait envisagé de vastes étendues, au lieu de l'horizon
restreint d'une station polaire, si l'on avait fait une étude approfondie
des circonstances si variées de climat et de. temps dans lesquelles ces
phénomènes se produisent sur toute la surface de la terre. On eût ainsi
mieux aperçu les relations qui existent entre les aurores et les élé-
1. Je remercie MM" Mascaut, directeur du Bureau central météorologique, et (!«.
Vélaix, professeur de géographie physique à la Sorbonně, de l'obligeance qu'ils
ont mise à me communiquer les documents sur lesquels repose cotte étude. •
ANN. DE GÉOG. — XIe ANNÉK. 1 .
(ÎÉOiïRAPIllE (iËNÉRÀLE. 2
ments météorologiques de notre planète, relations que <le nombreux
indices ont souvent fait pressentir, mais qui, jusqu'à présent, n'ont
pas été suffisamment établies.
Jeme propose, dans le présent travail, de les mettre nettement en
évidence.
Qu'elles se dessinent en arcs lumineux sur la voûte céleste, ou
qu'elles rayonnent en se déplaçant sans cesse en tous sens, les aurores
nous apparaissent toujours comme indépendantes du mouvement des
astres, ce qui prouve qu'elles sont entraînées par la terre dans sa rota
tion diurne.
Une étude attentive, telle que Bravais Га faite ', montre que non
seulement les aurores ne participent pas au mouvement apparent de
l'Est à l'Ouest, mais qu'elles échappent aussi à l'influence des mouve
ments de translation de la terre dans son orbite et vers le point de
l'espace où notre globe se dirige avec tout le système planétaire.
Elles accusent, d'autre part, une tendance toute particulière à
suivre partout le temps local au lieu du temps sidéral. Une même au
rore se montrera ainsi successivement, en différentes localités, à la
même heure en chacune de ces localités, y déployant ses diverses
phases, dans le môme ordre et dans le même laps de temps.
Ces remarques enlèvent toute base aux théories de l'origine cos
mique, étrangère à notre planète, des aurores, et fournissent au
contraire le premier jalon de la démonstration que je développerai
dans la suite, à savoir que ces météores appartiennent en propre à
l'atmosphère terrestre, dont la charge électrique, les variations mens
uelles, journalières ou horaires de densité et d'humidité, les courants
des hautes couches, en déterminent l'apparition et en règlent les
changements successifs d'orientation, de forme, de couleur et
d'éclat.
I
Si l'on examine sur un planisphère où sont tracées, comme sur la
PI. I, les lignes qui réunissent les points du globe pour lesquels
la fréquence des aurores est la même, on est immédiatement saisi de-
la grande extension de leur zone de visibilité dans l'hémisphère méri
dional. Ici la ligne de fréquence moyenne des aurores atteint presque
le tropique aux approches de l'Australie. La ligne correspondante des
aurores boréales (30 apparitions par an) se maintient sur le 60° de la
titude Nord.
Ces mêmes lignes, tracées sur les deux hémisphères dessinés l'un
en regard de l'autre (PL I), font ressortir mieux encore l'extension
1. Voyages en Scandinavie... surjet corvette la « Recherche ». Paris, s. d. Aurores. ■
AURORES POLAIRES. :v
de la zone aurorale dans l'hémisphère Sud. Cotte extension apparaît
alors vraisemblablement comme parallèle à l'extension, plus considé
rable dans l'hémisphère méridional, des glaces flottantes; du froid et
des basses pressions polaires. Les aurores australes, en se rapprochant
du tropique, semblent entraînées par la même iniluence qui pousse les
icebergs, en dérive delà mer glaciale, très avant dans les latitudes
moyennes, et qui. permet aux hêtres, aux Drimys et autres représent
ants de la flore antarctique de s'étendre jusqu'à la lisière de la forêt
tropic-ale, sur les flancs -des Andes chiliennes. La succession rapide,
parfois brusque, du climat tropical au climat froid, sinon glacial, ca
ractérise, on le sait, l'hémisphère austral. Le développement consi
dérable qu'y prend -la zone aurorale devient ainsi un nouveau trait
distinctif de cet hémisphère, en grande partie occupe» parla mer, et.
au climat essentiellement maritime.
Cette relation entre les aurores et les éléments météorologiques se
vérifie avec plus de précision encore dans l'hémisphère boréal. Si l'on
trace sur les mêmes cartes les lignes principales d'égales, températures
et d'égales pressions, les isothermes eť les isobar.es annuelles
(PI; I), on voit les courbes de fréquence des aurores suivre de
près les isothermes qui marquent le passage des zones tempérées aux:
zones glaciales, comme aussi les premières lignes de basses pressions
polaires. L'accord se montre ici plus évident encore que dans l'hémi
sphère- austral, grâce aux contours très accidentés qu'affectent! ces ;
mêmes lignes par suite de l'influence prépondérante des continents et
du plus grand nombre d'observations que l'on possède pour les régions
arctiques. Ainsi les différentes lignes de fréquence (les aurores- qui/
descendent franchement vers les basses latitudes dans la direction de :
Terre-Neuve et dans celle de l'Alaska, suivent s les mêmes inflexions-
que les isothermes, que celle particulièrement de 0°, et que l'isobare?
de 760 mm., autour des deux grandes dépressions septentrionales,-
d'environ 754 mm., localisées, la première, entre le Groenland; et-
l'Islande, la seconde, tout au Nord du Pacifique..
En étudiant la distribution des aurores dans l'hémisphère austral,
sur les données recueillies par W. Boiler1, un « fait me parut tout'
d'abord d'une importance capitale et attira vivement mon attention :
au pied des Andes méridionales, sur le Pacifique, dans cette bande dé
terre montagneuse, baignée de très près par la mer, les aurores se-
montrent avec une certaine fréquence; sur l'autre versant andimau»
contraire, dans les immenses pampas de l'Argentine et de la Pata-
gonie, on n'en a jamais observé. On dirait que. les hauts massifs des
Andes, qui bordent* la côte occidentale du continent américain et y.
l: W Boller, Das Sudlicht (Beitnïge sur Geophysik, Ш, 18%.-1898)c'- ■ GfXMÎIlAPlIIE GÉNÉRALE. .{
arrêtent les vents du large, opposent aussi uno barrière infranchis
sable à la propagation des lueurs amorales, et pourtant ces météores
planent ù des hauteurs très grandes, ([ni dépassent&#

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