La dépression de Potrerillos dans les Andes de Mendoza (Argentine) Étude morphologique - article ; n°395 ; vol.73, pg 21-45
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Description

Annales de Géographie - Année 1964 - Volume 73 - Numéro 395 - Pages 21-45
25 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

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Publié par
Publié le 01 janvier 1964
Nombre de lectures 24
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

Georges Viers
La dépression de Potrerillos dans les Andes de Mendoza
(Argentine) Étude morphologique
In: Annales de Géographie. 1964, t. 73, n°395. pp. 21-45.
Citer ce document / Cite this document :
Viers Georges. La dépression de Potrerillos dans les Andes de Mendoza (Argentine) Étude morphologique. In: Annales de
Géographie. 1964, t. 73, n°395. pp. 21-45.
doi : 10.3406/geo.1964.16574
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/geo_0003-4010_1964_num_73_395_16574La dépression de Potrerillos
dans les Andes de Mendoza (Argentine)
Étude morphologique
Planches III-IV par Georges Vrers
Quatre types de paysages se partagent le piedmont des Andes de Mendoza.
Au voisinage de la montagne, de hautes collines très disséquées, lomas et
mogotes1, sculptées dans des conglomérats mal cimentés, se dressent au-dessus
de vastes glacis d'érosion étages. Vers l'aval, à 20 ou 30 km en avant des
grands reliefs, les glacis viennent se fondre dans d'immenses plaines d'épan-
dage : les boisons, tandis que, sur les flancs de collines souvent ravinées :
les huayquerias2, des matériaux tertiaires très fins réapparaissent à la faveur
d'anticlinaux peu prononcés (fig. 1). Ces unités morphologiques diffèrent
aussi bien par leur aspect que par leurs possibilités de mise en valeur. Grâce
à l'irrigation, l'agriculture conquiert peu à peu les boisons3 et les huayquerias
recèlent d'importants gisements de pétrole ; mais les glacis et surtout les
lomas et mogotes, restent le domaine d'un élevage hautement extensif.
Depuis longtemps, on a posé en principe que l'histoire morphologique
d'un massif montagneux se déchiffre plus aisément sur son piedmont que
dans ses propres reliefs. En la matière, la région sous-andine n'offre que
l'embarras du choix comme nous venons de le suggérer. Malheureusement,
chacune des topographies recensées plus haut est affligée de quelque infir-
1 . Voir le petit glossaire à la fin de l'article.
2. G. Viers, 1963.
3. P. Deffontaines, 1952 ; M. Zamorano, 1958. 22 ANNALES DE GÉOGRAPHIE
mité. Dans les boisons, les sédiments corrélatifs sont enfouis et l'on ne peut
observer que les derniers dépôts : des limons fluviatiles ou éoliens. Les huay-
querias sont déjà bien éloignées de la montagne ; au surplus, leurs matériaux
très tendres, bousculés par la tectonique quaternaire, n'ont conservé que
Fig. I. — Les grandes unités structurales des Andes centrales.
P = Potrerillos ; les reliefs extra-andins (Précordillère chilienne, sierras pampéennes)
n'ont pas été figurés.
les modelés les plus récents sans que, par ailleurs, nous puissions y découvrir,
autrement que dans les sondages des pétroliers, la série des sédiments corré
latifs dont nous avons besoin1. Les lomas et mogotes, particulièrement étendus
au Nord de Villa Tupungato, sont taillés dans un matériau également
homogène mais sont affreusement disséqués par les ravinements du Quater-
1. Et l'on sait que les géologues pétroliers se soucient assez peu des matériaux superficiels .. LA DÉPRESSION DE POTRERILLOS 23
naire récent ; ils offrent de ce fait peu de prise à l'investigation morpholog
ique.
Il est cependant une petite région privilégiée, la dépression synclinale
de Potrerillos, où la série sédimentaire sous-andine paraît représentée dans
sa quasi-totalité en affleurement. On le doit d'une part au dispositif synclinal
jouant comme piège à sédiments et, d'autre part, à un exhaussement tardif
qui a permis un décortiquage modéré des strates piégées. En même temps
ont été conservés les différents modelés élaborés depuis le Pliocène au moins,
ce qui permet, grâce à leur étroite juxtaposition dans l'espace, d'esquisser
la chronologie de l'évolution récente. Enfin, la présence du rio Mendoza,
un des rares grands cours d'eau pérennes qui franchisse et le synclinal de
Potrerillos et la Précordillère (fig. 2), nous autorisera à préciser les conditions
et l'âge de la mise en place du réseau hydrographique régional.
I. LE SYNCLINAL DE POTRERILLOS
ET SES MATÉRIAUX1
C'est une région basse, constituée par des matériaux sédimentaires d'ori
gine continentale.
A. La position structurale
Entre 30° et 40° de latitude Sud, les Andes se subdivisent en trois unités
structurales :
La Cordillère principale avec l'Aconcagua (7 035 m) et le Tupungato,
qui longe la ligne de partage des eaux entre Chili et Argentine.
La Cordillère frontale, séparée de la précédente par un long sillon étroit
qu'empruntent le rio de los Patos, le rio Tupungato et le Tunuyan supérieur.
La Précordillère enfin2.
La disposition en relais longitudinaux fait que la Précordillère de Mendoza
s'efface un peu au Sud de cette ville vers 32° 30' tandis que la Cordillère
principale vient en contact avec le piedmont dès le rio Diamante vers 34° de
latitude (fig. 1). Le synclinal de Potrerillos est ployé entre la
frontale à l'Ouest et la terminaison Sud de la Précordillère à l'Est. Les reliefs
qui le dominent au couchant sont considérables : c'est le Cordon del Plata
1. Cette étude a été entreprise pendant un séjour de trois mois à Mendoza où, répondant à
l'invitation de l'Université nationale de Guyo, nous avons occupé la chaire de Géographie de
l'Hémisphère oriental. Onze sorties sur le terrain totalisant 125 km à pied nous ont permis
d'esquisser cette présentation que nous dédions, en témoignage de notre gratitude, à nos collègues
géographes de Mendoza.
2. R. Dessanti, 1958. — СМ ГО ю со 1

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qui aurait plus de 6 000 m d'altitude et possède encore des glaciers.
La bordure orientale, constituée par la Précordillère, en revanche s'abaisse
du Nord où elle dépasse les 3 000 m vers le Sud où elle s'ennoie dans la très
classique terminaison périclinale du Gerro Gacheuta. Entre ces deux masses
montagneuses, le synclinal de Potrerillos est pincé en cornet : il se resserre
et se relève vers le Nord-Est ; il s'abaisse et s'ouvre vers le Sud. Les roches
qui affleurent dans son axe sont donc de plus en plus récentes quand on se
dirige du Nord vers le Sud et lui-même constitue (relativement à son entou
rage) une région basse, allant de 1 500 m sur le rio Mendoza à 2 400 m dans
les Lomas de Tupungato.
B. La série sédimentaire du synclinal de Potrerillos
C'est une série essentiellement continentale, qui s'échelonne du Permo-
Trias au Quaternaire, mais avec de considérables lacunes stratigraphiques.
Les matériaux permo-triasiques offrent à peu près les mêmes faciès qu'en
Europe extra-alpine : ce sont des conglomérats et des grès rouges fortement
consolidés (série de Las Pircas). Le Trias supérieur est constitué aussi par
des conglomérats et des grès dans lesquels s'intercalent des argiles de couleurs
vives, rouges, vertes ou jaunes : ce sont les strates de Las Cabras ou de
Paganzo1. Celles-ci sont surmontées par les d'El Victor, attribuées
parfois à Г Infra-Lias, couches argilo-bitumineuses que les géologues consi
dèrent comme la roche-mère des riches gisements de pétrole du piedmont.
Cette série inférieure est assez contrastée pour que s'y dégagent des crêts
et des hog-backs dont nous préciserons bientôt la localisation.
Après une énorme lacune qui concerne tout le Secondaire, on observe en
pénéconcordance une nouvelle série continentale plus simple que la précédente.
A la base et sur une épaisseur de plusieurs centaines de mètres régnent les
grès roses de Marino à stratification entrecroisée, avec des lits congloméra-
tiques de faible calibre ; cette série attribuée au Tertiaire moyen (Oligo-
Miocèn

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